Chapitre 3 : Destination Enfer

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Le Soleil commença à frapper, la chaleur se mêlait à la peur des futurs soldats, mais malgré cela, beaucoup tremblaient, Amélie comprit qu'elle était "la seule volontaire". Elle regarda autour d'elle et elle constata que tout le monde avait les yeux rivés vers le néant, le vide, comme si c'était l'endroit qui les attendait. Mais elle vit qu'un seul n'était pas aux portes du suicide, c'était Thomas, il regardait le ciel, les alentours.

- Comment tu fait, lui demande un homme, comment tu fait pour ne pas être effrayé ?

Thomas le regarde droit dans les yeux, et lui parle avec son habituelle assurance.

- Je n'ai pas besoin de me sentir déjà sous terre, sinon je n'aurai pas la force de survivre, répondit Thomas.

L'homme qui lui a posé la question réfléchit quelques secondes à ce que lui a dit Thomas, et il se mit à pleurer.

- Tu as une famille, lui dit Thomas, tu dois absolument rester debout, ou ta mission de père sera un échec.

L'homme pense alors à sa femme, et ses deux enfants, il avait environ la quarantaine, il devait avoir vécu des choses difficiles, mais tout ce qui arrivai était au delà, de lui et de tout homme. Amélie était émue, elle reconnu bien l'homme qu'elle aime, même la possibilité de mourir ne lui faisait pas perdre sa joie de vivre.

La petite troupe arrive au bout d'un jour à un étrange endroit, c'était une base, une base militaire, Amélie Thomas et tout les autres allaient apprendre à se battre.

- On doit les envoyer au combat le plus rapidement possible, dit le chef instructeur aux soldats, on leur apprendra à se servir d'un fusil le reste ils le découvriront sur le tas.

- Vous n'y pensez pas, répondit le capitaine du groupe de soldats, on a besoin d'artillerie et de pilotes !

- Ne discutez pas, c'est un ordre du Général Parkson, répondit le chef instructeur.

On ordonna aux recrues de se mettre en rang, et au garde à vous, Amélie et tout les autres se sentaient partir, ne plus être les mêmes, et être du bétail. Thomas lui était le dernier au garde à vous, le chef instructeur l'a donc repris.

- Vous devez être plus rapide, un ordre est exécuté instantanément ou ne l'est pas, souvenez vous en quand vous serez devant un supérieur, lui conseilla le chef instructeur.

Étrangement, le chef instructeur avait l'air d'une grosse brute mais il était plutôt bienveillant et pédagogue, il ne rabaissait personne, sauf si c'était nécessaire. Pendant la journée les recrues ont visité la base et le centre d'entraînement, ils étaient plus effrayés que fascinés, sauf encore une fois Thomas, étrangement il ne cherchait même pas à s'enfuir, il s'intéressait à tout ce qu'on lui disait, il s'intéressait à l'infanterie, l'artillerie, les stratégies, les véhicules, mais surtout le pilotage. En passant devant les avions de combat, Thomas avait des étoiles dans les yeux.

- On peut devenir pilote ici ? Demande Thomas.

- Vous êtes ici pour être des soldats, vous n'avez jamais été militaires donc n'espérez pas trop, lui dit le chef instructeur.

Amélie voyait ce que pensait Thomas, elle avait peur qu'il se risque à ce qu'il ne connaissait pas, et sans réfléchir elle prend le risque de lui parler.

- Ne cherche pas à faire ça, c'est trop dangereux, lui dit t'elle d'un ton grave.

- Quitte à participer à cette guerre autant la regarder depuis les airs, j'ai toujours voulu voler, et si je peux le faire ici, ce serait fantastique, lui a t'il répondu sans la reconnaître.

Amélie ne savait plus quoi répondre, elle semblait en colère que Thomas ne réalise pas la gravité de la situation, elle rejoint le rang.
Les recrues devaient finalement signer dans la liste de renseignements, l'armée avait le nom et prénom de tout le monde, sauf d'Amelie évidemment.

- On a pas ton nom mon gars, dit le soldat en charge, donne le moi.

Amélie eu une idée, il fallait que Thomas sache qui elle est.

- Eliott, Eliott Janson, a t'elle répondu.

Thomas en entendant ce nom, eut une vision d'Amelie, dans sa maison, buvant le thé quotidien, tout d'un coup sa maison se transforma, et devint un champ de bataille, une grenade arriva dans son thé, et Amélie explosa sous les yeux de Thomas.

En rentrant dans le rang, Amélie était tendue, elle ne savait pas si Thomas l'avait reconnue. Mais quand elle tourna la tête, elle vit Thomas s'approcher d'elle, elle fut totalement paniquée, il s'approcha de son oreille, s'apprêta à lui murmurer, elle anticipa toute les phrases qu'il pouvait dire, sauf celle qui suivit...

- Tu es ravissante avec ma chemise...

A suivre...

Deux coeurs une GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant