Recueil OS supergirl

Echec (et mat)

Saloute! Alors je pense que je vais me tenir à un OS par mois pour le moment, le temps que je me remette dans le bain et j'adapterais après en fonction de comment ça se passe. Cette OS est un peu plus long que les précédents mais je l'aime bien. N'hésitez pas à me dire si ça vous à plu. Bonne Lecture!

TW: mention de claustrophobie, maltraitance émotionnelle et de crise de larme (juste des mentions, pas de gros sujets)

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Beaucoup le disent, on peut deviner une personne en voyant son jeu d'échec. Léna était connue pour être pragmatique, réfléchie, prudente, ne se laissant jamais faire la moindre erreur. Depuis son plus jeune age, elle avait démontré un intérêt pour le plateau. Certains disent que ce n'est qu'un jeu, mais pour elle, c'était bien plus que cela. C'était sa manière de dire à sa mère adoptive, qu'elle aussi, elle existait. Qu'elle aussi était assez intelligente pour concourir. Et surtout, elle voulait lui prouvait qu'elle était digne de cette amour qu'elle recherchait tant auprès de cette femme depuis sa tendre enfance. Elle était froide et sec dans ses mouvements, ne laissant jamais passer ses émotions à travers ce masque imperceptible sur son visage.

Kara était tout le contraire, prenant des décisions rapides et astucieuses, prenant des risques inconsidérables, mais sortant toujours vainqueur. Certains disent que c'était de la chance, d'autre que son sourire cachait en vérité un monstre qui se lâchait sur le plateau lors des jeux. Mais la seule vérité était que, malgré ses coups rapides, ses victoires cuisantes, elle prenait soin des pièces comme d'une chose fragile, encouragent les autres joueurs à continuer, les aidant à s'améliorer après chaque partie.

Elles étaient considérées comme des opposées, le feu et la glace, la sécurité et la désinvolture, le soleil et la lune. C'est ainsi que l'on présentait leur combat, comme une éclipse durant laquelle on ne savait pas laquelle allait passer devant l'autre. Malgré le peu d'intéressés par ce loisir, ce combat avait fait rage dans les médias, créant deux camps parmi les passionnés. Elles étaient enfin en finale américaine, le dernier pas avant la coupe mondiale. Elles avaient travaillé si dure pour en arriver là, que chacune n'avait qu'une hâte, voler le roi de son adversaire. C'était un record, deux imbattues l'une contre l'autre, deux femmes d'autant plus.

Kara entra dans le hall qui allait accueillir cette ultime combat, le même où elle y avait battu les 9 autres adversaires les jours précédants. Cela était d'autant plus étonnant que la jeune blonde n'avait commencé les compétitions qu'il y a moins d'un an, contrairement à la brune qui, depuis son jeune âge contrait les plus grands maitres. Kara était anxieuse, parce que, peu importe ce que les autres en disaient, Lena Luthor était un mystère pour elle. Si elle gagnait si facilement contre les autres, c'était car elle les connaissait. Elle les avait vu jouer, et cela lui suffisait pour comprendre où, comment et quand frapper pour gagner. Mais le jeune prodige , elle n'arrivait pas à la déceler. Elle voyait ce masque de froideur, cette sureté prévisible, et puis, en un coup, elle retournait l'assemblé en révélant son plan depuis le début, chaque point parfaitement exécuté. Et à ces moment, il n'y avait pas de trace de vantardise sur son visage, comme dans ceux qu'elle a autrefois pu combattre. Non, son regard était illisible, ne laissant rien passer d'autres qu'une légère étincelle lorsqu'elle donnait le coup fatale. Une étincelle brillante, comme un espoir. Il y avait quelque chose dans ces yeux qu'elle n'arrivait pas à déceler, et ça, ça la frustrait. Son but pour ce match tant appréhendé, n'était pas de gagner, mais de comprendre ce jeu, cette jeune femme si complexe, si secrète.

La brune, au contraire, était sure de sa victoire. Elle avait vu l'autre jouer. Sa vitesse de réflexion était impressionnante certes, mais elle était sure que les nombreux risques qu'elle prenait au cours d'une partie pourrait lui être favorable, pour lui asséner le coup fatale. Elle était sure que celle que l'on appelait Supergirl n'était pas aussi rebondit que ce que l'on pouvait dire d'elle.