Chapitre 10

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Dimanche 5 septembre – 20h51 – Mathéo

J'étais assis sur un banc, juste à côté de l'accueil du supermarché. L'attente était longue. Nous ne savions pas combien de temps nous allions encore restés enfermés dans ce bâtiment. Théa, Caroline et moi-même savions que ce n'était pas juste un problème électrique. Nous savions que le danger était bien là, que ces créatures en pierre voulaient notre peau. Nous appliquions à la lettre ce que Mia avait donné comme conseils.

Théa et Caroline étaient en train de discuter avec d'autres gens pour essayer d'avoir des informations supplémentaires sur ces créatures. Personnellement, je faisais une pause. Je commençais à fatiguer et rester enfermé dans ce supermarché commençait à me peser.

Alors que j'étais dans mes pensées, une voix issue d'un mégaphone se fit entendre. Cela venait de l'extérieur. Je ne compris pas ce qui avait été dit, mais j'étais certain que quelqu'un essayait de communiquer avec nous. Quelques personnes autour de moi avaient également compris ce qui était en train de se passer : il y avait du renfort dehors.

Le vigil qui était à côté de l'entrée alerta les autres vigils. L'un d'entre eux partit vers les bureaux tandis que les autres nous demandèrent de rester là.

« Ici la police nationale. Est-ce que tout va bien ? Qui est à l'origine de ce hold-up ? Que voulez-vous ? »

Oh non. La police pensait que nous étions pris en otage par des cambrioleurs. Comment leur expliquer qu'il n'y avait aucun humain à l'origine de cela et que c'étaient des stupides statues de pierre qui essayaient de nous faire disparaître les uns après les autres. Un des vigils tenta de répondre aux policiers à voix portante, mais nous n'eûmes aucune réponse. Le vigil qui était parti dans les bureaux revint avec un mégaphone. J'eus de l'espoir.

« Je répète, que voulez-vous ? demanda une voix masculine à travers un mégaphone.

« Nous avons un problème concernant le système électrique du magasin, répondit le vigil. Il n'y a pas de cambrioleurs ici. »

Je me levai, énervé. Comment pouvait-il amenuiser les risques que nous encourions ici ? Il devait parler des statues qui se mouvaient quand on les regardait pas, et des disparitions qui se passaient au sein du supermarché.

« Pouvez-vous décliner votre identité ?

- Je suis Michael Ferry, un agent de sécurité du supermarché. Nous veillons à ce que les clients ici soient bien en sécurité.

- Non ! m'exclamai-je. »

Le vigil se tourna vers moi, surpris.

« Parlez leur des statues de pierre ! Nous sommes en danger, vous ne pouvez pas faire comme si de rien était. Arrêtez de nier le danger. Il y a déjà 5 personnes qui ont disparu, si ce n'est plus ! »

Je fus coupé par le policier :

« D'accord Michael. Est-ce que vous pouvez nous donner une preuve que les clients sont bien sains et saufs ? »

A travers le son de la voix du policier, je devinai que les policiers ne croyaient pas en l'identité de Michael. Ils devaient sûrement penser qu'il était en tête du hold-up et qu'il se faisait passer pour un civil afin de berner la police.

« Parlez des statues ! ordonnai-je à l'agent de sécurité. Sinon ils vont croire que c'est vous le danger. »

Je vis le vigil réfléchir avant de porter le mégaphone à sa bouche.

« Cinq personnes ont disparu ici. Nous avons aperçu des statues de pierre, des sortes d'anges, dans le supermarché. Il y en a 3, et visiblement ils sont à l'origine des disparitions. »

Les anges pleureurs prennent LilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant