Chapitre 30 - L'œuvre et l'artiste

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Blanche

1 mois plus tard

    - Amiel, dépêche-toi, on va louper le bus ! Dis-je en attendant mon copain à l'entrée de sa maison.

   Aujourd'hui, nous sommes le 10 février et avec ma faculté d'art, nous allons visiter un musée. C'est la première fois que j'y vais et l'excitation est à son jour. Je me suis réveillée une heure avant le réveil, j'ai essayé de me rendormir dans mon lit auprès d'Amiel, mais j'ai fini par le réveiller, car je bougeais beaucoup trop. Quand j'ai vu qu'il ne dormait plus, je me suis levée et j'ai sauté sur le lit pour qu'il quitte le matelas. Il a fini par attraper ma cheville et je suis tombée comme une idiote sur lui. Fou rire s'est ensuivi, puis nous nous sommes embrassés et malheureusement, le réveil a sonné. Signe que, cette fois-ci, nous devions nous lever. J'ai pris le petit déjeuner en deux temps trois mouvements et j'ai filé dans la salle de bain pour me préparer. J'ai enfilé un jean, suivi d'un haut blanc.

J'ai réalisé un liner sur mes paupières, mis à part cela le maquillage reste naturelle hormis le rouge à lèvres que j'ai voulu ajouter. Comme je sais que nous marcherons presque toute la journée, j'ai préféré mettre des chaussures plates. Nous pourrons nous promener où bon nous semble et Amiel m'a déjà promis qu'il me fera lui-même une visite guidée.

    - Je suis là ! Dit-il en attrapant ses affaires, pile au moment où le bus arrive.

    - Bonne journée, les enfants ! S'exclame Roman dans sa robe de chambre.

    - Merci, toi aussi, répondis-je tandis qu'Amiel me tire par le bras pour sortir.

Avant de fermer la porte, il lance à son père :

    - N'oublie pas de prendre tes médicaments et si tu as besoin, appelle-nous !

    - Oui mon fils, vas-t'en maintenant, rassure Roman en souriant.

Cette fois, c'est moi qui tire le bras d'Amiel en jurant que si je loupe le bus, il va m'entendre parler pendant des décennies.

   Par chance, nous le prenons à temps et je profite de ce moment calme avant de rejoindre la classe au musée pour me détendre un maximum. Amiel caresse le dos de ma main et je pose ma tête sur son épaule en écoutant sa voix qui vibre.

    - Tu verras, tu vas adorer !

    - C'est une évidence, dis-je en le regardant dans les yeux, merci Amiel.

Il plonge ses yeux dans les miens en me demandant pourquoi je le remercie.

    - Parce que tu me rends heureuse, tout avec toi me rend heureuse, alors merci.

Il me sourit en répondant :

    - Content de t'entendre dire ça. Mais je ne fais rien de spécial, tu sais ?

    - Tout ce que je fais avec toi, je ne l'avais jamais fait avant, avouais-je.

    - Si : le piano, la peinture, énumère-t-il avant que je ne lui coupe la parole.

    - Le musée, les soirées confidences, les pizzas, la cuisine, prendre le bus, regarder la télévision, je parle de ça Amiel. Arrête de faire l'idiot. Riais-je tandis qu'il me mime.

    - Ça va, j'ai compris, repris-je, je ne te remercie plus.

    - C'est ce que je voulais entendre, princesse.

    - Oui, c'est ça, marmonnais-je.

   Le reste du trajet se fait en silence. Un silence agréable. Quand le bus se gare devant le musée, l'excitation est si forte que j'ai l'impression d'angoisser. Amiel m'intime de me calmer et c'est ce que j'essaie de faire en marchant vers les portes d'entrées. La sécurité vérifie notre sac et nous sermonne de ne prendre aucune photo avec le flash. Amiel donne notre invitation à l'accueil et je fais la moue quand j'aperçois mes camarades au loin.

PAS COMME EUX (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant