𝟷

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𝐦𝐚𝐞𝐥𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐦𝐨𝐨𝐧𝐲

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𝐦𝐚𝐞𝐥𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐦𝐨𝐨𝐧𝐲

VAS-Y DUSTIN, T'AS FAIT de nouvelles rencontres ? demanda Steve en offrant une glace à son ami qui venait d'arriver et de s'installer.

La jeune femme était assise juste devant eux, la tête plonger dans ses livres. Étant trop studieuse, elle avait l'habitude de prendre de l'avance dans le programme et pouvoir toujours briller sous le regard de ses parents. La fac arrivait de plus en plus vite, stressant Maelanne de plus en plus, et elle espérait que tous les efforts qu'elle fournissait porteraient enfin ses fruits.

— J'ai une copine, Suzie.

— Pour de vrai ? Olala Dustin tu grandis. Elle est comment ?

— Tu vois Phoebe Cates, c'est elle, incroyablement belle.

— Non, non, plus belle que Phoebe Cates ? Impossible.

— Et brillante. En plus, elle se fiche que mes dents poussent encore, elle a même dit qu'elle trouve ça mieux quand on s'embrasse.

Steve semblait d'un coup impressionner ou simplement choquer. Steve était un garçon de 18 ans, travaillant au glacier car son père n'avait pas voulu payer pour son université. Il n'était vraiment pas laid, même plutôt mignon, des cheveux soigneusement installer sur sa tête, et ses yeux bruns pouvait faire fondre Maelanne. Mais Steve ne l'avait jamais regardé, esquisser un regard tandis qu'il essayait en vain de draguer la gente féminine présente au comptoir. Dustin était clairement plus jeune que Steve, ses cheveux bouclés étaient cachés sous une casquette jaune et vert.

— Waouh, c'est super, je suis fière de toi. C'est un peu romantique, c'est fou.

— Tu peux vraiment manger de la glace à volonté ?

Maelanne fronça les sourcils, un changement de discussion aussi drastique la faisait toujours un peu rire.

— Oui, oui, mais ce n'est pas une super idée pour moi, je dois garder la ligne pour les filles.

— Et t'as du succès ? demanda Robin au loin, nettoyant un meuble.

— Ignore-la, répondit Steve.

— Elle a l'air cool, répondit Dustin.

Maelanne avait complètement délaissé ses cours, elle était à présent appuyée contre le mur, regardant clairement les deux amis discuter. Tout était plus intéressant que des simples cours qu'elle n'était même pas obligé de travailler encore.

— Ce n'est pas le cas. Où sont les autres nigauds ?

— Ils m'ont lâché hier.

— Non ?

— Le jour de mon retour. Tu te rends compte ?

— Sérieux ?

— Je te jure.

Robin s'installa à côté de Maelanne, lui attrapant son Walkman des mains pour le mettre sur elle.

— Eh, c'est à moi Robin !

— Tu ne l'utilises même pas.

Lançant un regard noir dans le dos de la jeune femme. Elle avait perdu le fil de la conversation du duo, mais quand elle essaya d'écouter, Dustin chuchotait quelque chose que Steve n'arrivait pas à entendre.

— J'ai intercepté une communication russe secrète !

Tout le monde s'arrêta, Maelanne était complètement absorbé par la discussion qu'elle avait même essayé de se rapprocher au maximum, mais si un des deux garçons tournait la tête vers elle, une honte immense la prendrait, elle le savait.

— C'est ce que j'avais compris. Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Ça veut dire que ça pourrait faire de nous des héros, Steve. De vrais héros américains.

— Désolé de vous couper, commença Maelanne, ne réfléchissant même pas ce qu'elle allait dire. J'ai écouté toute votre discussion, pourquoi un seul enregistrement te permettrait de devenir un héros ?

— Pardon, mais qui es-tu ? demanda Dustin en mangeant une cuillère de glace.

— Enchantée, Maelanne Moony, Dustin non ?

Dustin hocha la tête et invita Maelanne à s'asseoir à côté de lui.

— Des héros américains, répéta Steve, oubliant totalement l'existence de Maelanne.

— Imagine, tu pourras avoir toutes les filles que tu veux.

— Toutes ?

— Toutes.

— Ça me plaît.

— Tu veux vraiment toutes les filles ? C'est un peu sexiste je trouve.

— Tu t'appelles comment déjà ? demanda Steve en posant enfin son regard sur elle.

— Maelanne, il faut que je te l'écrives ?

— Non, non. C'est quoi le hic du coup ? demanda-t-il à Dustin.

— Rien, j'ai juste besoin d'aide.

— Pour quoi faire ?

Dustin ouvrit son sac, et en ressortit un dictionnaire russe-anglais.

— Pour traduire.

— De Maelanne aussi t'as besoin d'aide ?

— Si elle veut.

Les deux garçons se tournèrent vers Maelanne, cette dernière avait ouvert le dictionnaire et regardait déjà les quelques mots qui apparaissaient.

— Si jamais ça ne vous dérange pas, ça me sortira de mes cours.

— Tu n'as pas le droit de dire quelque chose à quelqu'un, c'est un secret. Un secret pour seulement nous trois, c'est compris ?

Maelanne hocha la tête, serrant la main que Dustin lui tendit.

— Que le travail commence.

𝖦𝖴𝖭𝖭𝖤𝖭 - 𝗌𝗍𝖾𝗏𝖾 𝗁𝖺𝗋𝗋𝗂𝗇𝗀𝗍𝗈𝗇Où les histoires vivent. Découvrez maintenant