𝖦𝖴𝖭𝖭𝖤𝖭 - 𝗌𝗍𝖾𝗏𝖾 𝗁𝖺𝗋𝗋𝗂𝗇𝗀𝗍𝗈𝗇

𝟺

𝐦𝐚𝐞𝐥𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐦𝐨𝐨𝐧𝐲

— MAELANNE, BON SANG LÈVE-toi ! Tu dois m'aider je te rappelle !

Soufflant, elle maudit sa petite sœur de fêter ses huit ans aujourd'hui, un filet de lumière traversait son volet, arrivant parfaitement sur son visage.

Se redressant de la force de ses bras, un sourire se plaqua sur son visage. Steve l'avait déposé devant chez elle, et Maelanne lui avait proposé de venir à l'intérieur pour se poser et discuter. Sous le sourire de la jeune femme, elle l'avait fait rentrer en douce, ne souhaitant pas affronter ses parents. Ils avaient donc passé deux heures sur le rebord de sa fenêtre, buvant de la bière en regardant les étoiles.
Il était parti, une veste de Maelanne étant trop grande pour elle sur ses épaules, lui ayant volé par la même occasion un baiser sur la joue.

— Maelanne, je vais pas me répéter, lève toi tout de suite ou sinon ton père viendra te lever.

— C'est bon, c'est bon, je me lève.

Sortant sa jambe de sa couette, elle posa le pied sur le sol. Sa chambre était ni grande, ni trop petite, elle vivait bien dedans, la couleur de ses murs était beige, et son lit remplissait pratiquement la moitié de sa chambre. Sur son bureau qui se trouvait devant son lit, était grand, remplit de manuel scolaire, de pellicule soit pleine ou vide qu'elle devait faire développer. De nombreuses photos qu'elle avait pu faire étaient accrochées sur son mur, des posters de nombreux films également étaient présent. Maelanne n'avait pas énormément d'habits, mais son armoire était incrustée dans le mur, et une bonne partie était donc utiliser comme rangement pour tout et n'importe quoi. Ses nombreux appareils photo, ses nombreux livres lus et relus et des quelques vinyles avec son lecteur de vinyles.

Maelanne attrapa un simple jean mom avec un tee-shirt noir, et ensuite attacha ses cheveux en une queue-de-cheval haute, sortant ensuite de sa chambre.

— Enfin ! Aller dépêche toi, va gonfler les ballons.

Ne disant aucun mot, elle s'exécuta. Sa mère était en stresse totale, voulant être parfaite pour sa fille adorée et son père était assis dans le canapé, regardant la télé.

— Maman ! C'est mon anniversaire !

— Nalia fait attention aux ballons !

— Maelanne, ne parle pas comme ça à ta sœur.

Préférant ne pas répondre, Maelanne continua de gonfler les ballons tandis que sa mère commençait à la couvrir de cadeaux. Maelanne avait été une erreur, une surprise, sa mère avait fait un déni de grossesse, et apprendre qu'elle était enceinte et accoucher le jour même avait affecter l'amour qu'elle portait à sa petite fille, et son père, ça avait été la douche froide. Ce dernier détestait les enfants, et Maelanne avait très tôt pris des coups à l'âge de cinq, six ans quand elle vivait sa vie comme un enfant. Maelanne pouvait remercier son père car ça l'avait endurci, lui avait créer une carapace envers lui et les gens qu'elle ne connaissait pas, mais ça l'avait également extrêmement complexé. Son corps gardait encore des marques de ses coups, et elle possédait également une énorme cicatrice qui était du début de sa côte droite jusqu'au début de sa cuisse droite. Son père avait trop bu, et Maelanne n'avait juste pas bien rangé un paquet de céréales, il lui avait balancé sa bière qui l'avait coupé, et ils s'étaient retrouvé à l'hôpital à minuit en expliquant qu'elle avait glissé sur la poubelle avec une bouteille cassé présente à l'intérieur.
Maelanne n'avait pas vécu une enfance très facile, et pour essayer de faire plaisir à ses parents, elle s'était plongé dans les études, voulant juste partir le plus loin possible d'eux, et de cette vie.
Robin était arrivé à un moment de sa vie où elle allait mieux, elle était venue au bon moment, voyant Maelanne que sous son bon jour, et personne à part ses trop nombreux journaux intimes étaient au courant de ça.

— Maelanne ? Tu m'as fait un cadeau ?

Lançant un regard à sa petite sœur, elle lui lança un sourire avant de partir dans sa chambre. Ce cadeau elle l'avait trouvé un jour à Starcourt, un magnifique porte clé. Robin était à ses côtés, et avait affirmé qu'elle aurait voulu avoir Maelanne comme grande sœur.

— Il est trop beau mon cadeau, merci Maelanne !

Nalia sauta dans les bras de Maelanne. Elle sentit le regard noir de sa mère dans sa nuque. Embrassant une dernière fois le front de sa petite sœur.

— Maelanne, finit les ballons s'il te plaît.

Ne pouvant rien dire, elle lâcha sa sœur et reprit le reste des ballons pour les gonfler.