MUGI attend un signe. N'importe quoi qui pourrait lui faire retrouver goût à la vie. En emménageant dans la même ville que ses amies de toujours, il espère trouver ce quelque chose. Mais il ne s'attendait pas à le trouver si vite, la première semain...
When it comes, will it come without warning Just as I'm picking my nose? Will it knock on my door in the morning, Or tread in the bus on my toes? Will it come like a change in the weather? Will its greeting be courteous or rough? Will it alter my life altogether? O tell me the truth about love. (W.H. Auden)
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
4 septembre 2018.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
— Non mais laisse, Akane, tu vas être en retard !
— Puis je te laisse ranger toute seule ? Non, pas possible, non !
Akane porte un autre carton du salon jusqu'à la porte de sa chambre. Je la regarde faire avec les lèvres pincées et les sourcils affaissés.
— Tu sais, lui dis-je, mon offre pour la ceinture de lombaires tient toujours—
— Louane, me coupe Akane, j'ai pas cinquante ans ! Je peux porter des cartons plus de cinq minutes sans me déplacer un truc.
— Et si tu te fais vraiment mal ? (Je me baisse pour soulever un carton. Peut-être que je me prendrai une ceinture pour moi.) Je veux pas qu'Erwin te voit arriver à l'hôpital avec le dos cassé, sinon il va encore me dire qu'on fait pas assez attention à nous et il va passer tous les jours nous voir. Je le connais, il en est capable !
— Au moins, ça serait un moyen de le faire décoller de son bureau.
Akane m'envoie un sourire espiègle. J'essaye de me retenir d'éclater de rire, en vain.
Je la rejoins près de sa porte avec mon carton dans les mains puis le pose au-dessus des autres. Akane lâche un petit soupir, je relève les yeux vers elle avec un sourcil arqué, et en profite pour replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille.
— Tu stresses ? je lui demande.
— Non, pas du tout, répond-elle en soufflant. Je suis très calme.
— T'as le droit de stresser, c'est normal.
Akane recommence à me sourire. Je l'observe un instant : elle a changé ces derniers temps. Ses cheveux sont beaucoup plus courts depuis qu'elle les a rasés au niveau de la nuque. Et puis, avec ses études, elle a l'air beaucoup plus fatiguée qu'avant.
