Vous savez je suis loin d'être parfait. J'ai souvent fait passer mes envies devant mes responsabilités mais tout cela a changé lorsque mon fils est né, à partir de ce moment, il est devenu ma priorité. Ensuite les années ont passées et j'étais le seul membre de ma famille encore en vie.
Mes parents sont décédés en premier et j'ai fait ma première dépression à ce moment-là. Quelques années plus tard, ce fut le tour de mon frère jumeau et j'ai perdu la raison pendant quelque temps mais aujourd'hui je suis revenu à une certaine normalité si on peut dire cela comme ça.
Je vivais dans un petit appartement de Québec avec mon fils. Notre relation allait très bien avant qu'il ne franchisse l'adolescence. Maintenant ce n'était qu'une ombre que je voyais de temps à autre mais j'avais bon espoir qu'un jour on redeviendrait les complices qu'ont étaient.
Concernant mes nuits, rien n'avait changé, des cauchemars qui revenaient l'un après l'autre à tour de rôle. Malgré tout j'arrivais à m'y faire, cela faisait partie de ma vie maintenant. Quelques fois j'arrivais à les contrôler mais c'était rare. Cela restait du déjà vu pour moi jusqu'à cette nuit...
Chapitre 1 - Les portes de l'enfer
- Henry.
J'ai ouvert les yeux qu'à moitié avant de me rendormir.
- Henry, réveille-toi !
Cette fois-ci j'étais réveillé. Je me trouvais dans la maison que j'habitais autrefois. Je me suis assis dans le lit et j'ai entendu de la musique provenant du couloir. Je me suis levé et je suis allé voir. Il y avait un jeune enfant qui pointait la porte d'une chambre. Je suis passé près de lui et j'ai ouvert la porte.
Mon frère Julien était debout dans la chambre. Il tenait une boîte à surprise dans ses mains et il a dit.
- Salut bro, j'ai un petit truc à te montrer.
Il a commencé à tourner la manivelle tranquillement. Mon cœur battait si rapidement que je croyais y rester. Juste avant que le clown fasse son apparition, je me suis réveillé. La sueur coulait sur mon front et ma nuque. J'ai attendu un peu avant de me rendormir. Malheureusement j'étais au même endroit et la scène a recommencé.
Cette fois-ci le petit garçon est resté immobile et c'est Julien qui a ouvert la porte. Il s'est approché du gamin et lui a dit quelque chose à l'oreille. Puis l'enfant s'est avancé vers moi et m'a fait signe de me pencher. Une fois que je lui ai obéis il a approché sa bouche de mon oreille et a dit ce mot:
- Regarde.
Mon esprit s'est transporté dans le passé. J'étais devant l'appartement où je vivais dans mon enfance. La porte où il était indiqué 5445, s'est entrouverte et un jeune garçon en est sorti. C'était moi à l'époque où je me réveillais à cinq heures du matin pour aller distribuer les journaux dans le quartier.
J'avais le sourire aux lèvres, c'était mon premier emploi et j'étais fier d'avoir avoir enfin des responsabilités. Le petit Henry a d'abord monté la pente asphaltée et a traversé le carré de sable pour finalement poursuivre sa route sur le gazon où un chemin de terre s'était tracé à force d'y passer.
J'ai décidé de le suivre. Comme dans mon souvenir, il a commencé par le côté droit de la rue des lilas pour revenir par la gauche. Juste avant de finir cette rue il a remarqué qu'une voiture le suivait tranquillement et s'est empressé d'entrer dans un immeuble en attendant que le véhicule s'en aille.
Je me souvenais de cette journée là en fait c'est un des rares souvenir dont je me rappelle. Une fois que la voiture est partie, il a ouvert la porte et a continué la distribution. Il a tourné le coin pour aller arpenter la prochaine rue quand un homme est sorti de nulle part et lui a bloqué la route. Il l'a pris par le bras et l'a emmené dans sa voiture.
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Il est l'heure de dormir
Fiction généraleVous savez j'ai longtemps eu peur du moment où il fallait fermer les yeux. Je faisais tout pour l'éviter, j'ai même essayé de tout effacer de ma mémoire une fois que le soleil se levait mais les rêves qu'on a enfoui ne reviennent que plus traumatisa...