Chapitre 14 - La faucheuse

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- Monsieur, comment allez-vous ce matin ?

- Ça va, je suis encore un peu sonné mais sans plus.

- Vous savez que vous êtes très chanceux ? Vous n'avez rien de cassé malgré l'accident.

- Oui je sais.

Quelques jours plus tard je sortais de l'hôpital et j'ai pris un taxi en direction de la maison.

En cours de route, pour une raison qui m'est encore inconnue, le taxi est sorti de sa voie pour heurter de plein fouet une voiture en sens inverse.

Lorsque j'ai ouvert les yeux, j'étais de retour dans le lit d'hôpital et une voix familière m'a interpellé:

- Et bien, je ne croyais pas vous revoir aussitôt mon cher Monsieur.

- Moi non plus, mais je m'en suis quand même bien tiré encore une fois.

- Le chauffeur lui, n'a pas eu cette chance.

- Pensez-vous que je pourrai sortir aujourd'hui ?

- Oui mais soyez prudent cette fois.

J'ai pris l'acoustique du téléphone qui était sur la table près de mon lit et j'ai composé le numéro de mon frère Jean, je pouvais toujours compter sur lui, peu importe la situation.

Dring, dring.

- Oui.

- Jean, c'est moi.

- Henry, que se passe-t-il ?

- Même si je te le disais tu ne me croirais pas.

J'ai pris quelques secondes et j'ai continué.

- Peux-tu venir me chercher, je suis à l'hôpital St-François-d'Assise.

- Pas de problème, j'arrive.

Quelques minutes plus tard, nous étions en train de discuter dans sa voiture. Il m'a regardé et a dit:

- Compte-toi chanceux d'en être sortie indemne deux fois de suite !

- Je sais, crois-moi quand je te dis que je vais rester tranquille les jours qui suivront.

Une fois arrivé devant mon immeuble, je suis sorti de sa voiture et lui ai dit:

- Merci pour tout !

- Je suis là pour ça Henry, reste quand même prudent !

J'ai hoché la tête et je suis monté chez moi. Une fois à l'intérieur, j'ai verrouillé la porte et je suis allé immédiatement me servir un verre de rhum sur glace.

Je me suis assis dans le fauteuil et j'ai repensé à ces événements. Deux accidents en une seule journée, comment était-ce possible ? Soit j'étais très chanceux, soit la mort était à mes trousses.

Toc, toc, toc.

Je me lève pour aller voir et j'ouvre la porte de quelques centimètres. Deux hommes en uniforme se tenaient derrière.

- Bonjour Monsieur, nous sommes de la police municipale, est-ce qu'on peut vous poser quelques questions ?

- Oui.

- On nous a dit que vous aviez eu deux accidents aujourd'hui ?

- Oui ?

- Dans le premier vous étiez seul à bord du véhicule ?

- Oui c'est ça.

- Qu'est-ce qui a fait que vous avez perdu le contrôle ?

- Une distraction, j'ai changé de station de radio et lorsque j'ai levé les yeux à nouveau la voiture devant moi c'était arrêté. J'ai essayé de l'éviter mais...

Il est l'heure de dormirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant