Pleine Lune - Eijiro x Oc

2- Photos

Arrivées au vestiaire, grâce à Yaoyorozu.

Toru : " D'ailleurs, j'ai vraiment été impressionnée par Okami quand tu as attrapé Katsuki ! Une vraie combattante ! "
Ochaco : " C'est vrai ! Tu as appris ça où ? "

Tous les regards braqués sur elle, la jeune louve détourne le regard en haussant les épaules.

- " Hum, mon père m'a appris à faire de la boxe depuis que j'ai cinq ans... "
Ochaco : " Quelle chance ! Nous, on avait pas les moyens... "
- " C'est lui qui m'en faisait faire, on n'y mettait pas forcément l'argent ! "
Momo : " Ton père te tapait ?! "
- " Non ! Je devais taper ses jambières en mousse jusqu'à ce qu'il ait mal... et il m'a appris plein de prises ou de clés... Bref, il ne m'a quasi jamais tapé, en tout cas jamais dans le but de me faire mal. "
Momo : " Et ta mère ne s'y opposait pas ? "

Une ombre passa dans le regard de la louve et cette dernière continua de s'habiller sans répondre, ruminant un peu dans son coin.

Ochaco : " Euh... Tu as entendu Yaomomo ?
-  "J'aime mieux ne pas en parler, si ça ne vous dérange pas. "
Ochaco : " Oh, euh, désolée, on ne voulait pas parler d'un sujet sensible !
- " C'est juste que... j'aime mieux l'oublier. Mais c'est pas grave, vous ne saviez pas !! Pas de soucis, vraiment. "
Mina : " Pas de problème ! Si t'as besoin de parler, on est sympa et on mord pas. "
- " Merci. Hum, vous êtes super gentilles, haha... bon, je vais y aller ! "
Ochaco : " T'inquiète. "
Momo : " Et, euh... désolée, hum, je suis la reine des gaffes... "
- " Vous excusez surtout pas ! Vous avez largement le droit de poser cette question, ça me semble naturel, même. Si on pouvait juste éviter le sujet la prochaine fois, ça m'arrangerait... aucun problèmes, vraiment. "

La jeune fille range ses vêtements de sport dans son casier et rajuste son uniforme avant de se tourner vers les filles qui avaient repris la discussion sur un autre sujet.

- " À demain tout le monde, et bonne soirée !

Je sors du vestiaire et me dirige vers la classe, sortant directement de celle-ci après avoir été chercher mon horaire, me retenant de cogner les gens qui me poussent dans leur précipitation. Je sais que c'est pas de leur faute, c'est contre moi-même que je suis énervée. Je croyais vraiment que j'avais fait mon "deuil" mais visiblement pas. Elle me suit vraiment partout, celle-là, pire qu'un fantôme.

Arrivée chez moi, je vois un petit mot sur la table du salon, je reconnais, c'est l'écriture de mon père. 

"Salut mon louveteau, j'ai été appelé pour une affaire urgente, je serais de retour assez tard. Je t'ai fait du riz au curry, et il reste des côtes d'agneau à réchauffer. Tu me raconteras ta journée plus tard !
Bisous, 

Ton père qui t'aime       "

Il a du faire ça en vitesse, son écriture est brouillonne. Tiens... ?

J'ai les yeux humides. Tout ça à cause de ma mère... des fois j'aurai préféré ne jamais la connaitre, même si je sais que c'est mal de penser ça, certains donneraient tout pour connaitre la personne qui les a mis au monde, et moi... 

Bon. Chaque âme a sa peine et le droit de se plaindre qui va avec, après tout. Et puis, je me plains à moi-même donc je ne fais aucun mal et je n'ennuie personne. Les larmes qui ont failli m'échapper sont à présent effacées. Je jette mon sac dans le fauteuil, ainsi que ma veste d'uniforme.

Je monte dans ma chambre, toujours en uniforme, et lance ma musique, à fond dans mes écouteurs. Je m'affale sur mon lit et regarde les photos accrochées au mur.