Douzième

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Je crois que je passe la nuit à pleurer. Je ne m'en souviens plus. Je ne sais même pas quand et comment j'ai réservé mon billet retour.

Je sais que ce n'est pas une rupture. Mais la plaie dans mon coeur me fait croire le contraire. Qu'est-ce qui aurait pu être assez grave pour le faire partir comme une tornade? Son entreprise n'a pas pu faire faillite, j'ai vu les chiffres d'affaire. C'est étrange. Avant de partir pour l'aéroport, je l'appelle mais tombe directement sur le répondeur. Je décide donc de contacter Sarah, parce que j'ai besoin de ma meilleure amie, mais elle est injoignable. Presque désespérément, je compose le numéro de Max.

"Allô." decrpche -t-il au bout de deux tonalités.

"Max? C'est moi."

"Bordel Roxanne. As-tu la moindre idée de l'heure qu'il est en Californie ?"

Et merde. Je savais que j'avais oublié un detail. Foutu décalage horaire.

"Max, pardon j'avais totallement Zappé ce détail."

"Y'a pas mal. Mais t'as intérêt à me ramener un bel Australien."

"Oui il est dans ma valise" dis-je en pendant au poster du surfer nu que j'ai acheté.

"T'as l'air triste. Tout va bien?"

J'acquiesce, consciente qu'il ne peut pas me voir. "Non."

"C'est ton Roméo ?"

"Touché"

"Qu'est-ce qu'il a fait ?"

"Il est parti."

"Il t'as quittée ?!'

"Non il est juste parti, hier soir."

"Sans toi."

"Sans moi..."

"Il t'a dit pourquoi ?"

"Un problème au bureau."

"Ne me dis pas que tu y as cru." je me mords la lèvre. "Roxy!"

"Pourquoi il me mentirait?"

"J'en sais rien. Mais c'est bizarre."

"Ouai... Je peux passer chez toi en rentrant ?"

"Oui bien sur chérie."

"Merci. A dans 12h alors"

Et je raccroche.

Ça me trou le coeur de le savoir loin de moi. Même si je suis en colère contre lui, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour Alex. La seule chose que j'espère, c'est qu'il ne lui arrive rien de grave.

*

*

*

En sortant de l'aéroport, je suis extenuée. Je prends le premier taxi que passe et lui donne l'adresse de Max. Le conducteur me regarde bizarrément dans son rétro, et j'ai l'etrange impression de l'avoir déjà vu quelque part.

Pendant les trente-cinq minutes de trajet, le conducteur et moi nous battons dans une joute de regards.

"Vous êtes arrivée" me dit-il finalement en me faisant sursauter.

Je sors du taxi à toute vitesse et le paye.

"À bientôt" me chuchote-t-il en me rendant la monnaie.

Il démarre et je reste plantée devant l'immeuble de Max.

Cette voix. Je suis sûre de l'avoir déjà entendue mais impossible de me souvenir où et à qui elle appartient. Je secoue la tête en essayant de ma convaincre que ce n'est que mon esprit fatigué qui me joue des tours.

Je monte les 3 étages jusqu'à l'appartement de Max et il ouvre la porte avant même que je frappe à la porte. Il m'attend avec un pot de glace à la menthe et le DVD de Le Temps d'un automne. Je lui saute dans les bras et sanglotte sur son épaule denudée.

"Allez, Roxanne. Tout va biens passer."

J'acquiesce. Nous nous installons sur son canapé miteux et lance le DVD. Nous passon tout le temps du film à se passer le pot de galce et la boite de Kleenex. Le film fini, Max se tourne vers moi, les larmes ruisselant sur ses joues.

"Ça va mieux?"

"Ça va." C'est vrai, rien de mieux qu'un film sur une fille qui meurt d'un cancer pour se remettre d'aplomb.

"Alors, écoute moi bien, tu vas rentrer chez toi appeler Sarah et mettre le truc le plus vulgaire que tu aies dans ton dressing. Je passe te prendre à 21h."

"Hors de question. Je suis crevée."

"Je ne me souviens pas t'avoir posé la question. Tu fais ce que je t'ai dit"

Je lève les yeux au ciel et acquiesce, sachant très bien que c'est inutile de négocier avec Max. Un truc de Français je suppose.

Je prends ma valise et lui dépose un baiser sur la joue en le remerciant.

Arrivée chez moi, il ne me reste que deux heures pour me préparer. Je mets le premier bout de tissus que je trouve avec une paire de sandales compensées. J'appelle Sarah mais tombe une nouvelle fois sur sa messagerie.

En attendant Max, je revise mes cours. J'ai l'impression que je n'ai pas mis les pieds dans une salle de classe depuis de siècles, ce qui n'a  rien de bon. Lorsque j'en suis à me réciter les différentes maladies auto-imunes, la sonnette retentit. Je prends mon sac et ouvre la porte.

"où tu m'emmènes?"

"Au Paradise Valley" je grimace "quoi?"

"C'est là que j'ai rencontré Alex."

Il me saisit par les épaules en me conduisant dehors "ne pense pas à lui. Ce soir, tu t'amuses ok? Je ne veux pas voir de larmes dans ces jolis yeux, c'est compris?"

Je lui répond par un sourire et nous moutons dans sa voiture. Max me parle de ses coups d'un soir et je ne peux m'empêcher de rire quand il m'apprend qu'il note ses partenaires. Je sais qu'il fait tout ça pour me remonter le moral.

Lui, je l'aime d'amour.

Nous arrivons au club et nous entrons directement sans faire la queue. Max a juste chuchoté quelque chose à l'oreille du mec de la sécu et il nous laissé entrer.

Devant mon air étonné, Max me dit juste chuchoté "C'est un 8/10." Je ris et nous entrons sur la piste de danse. Je commence vraiment à m'amuser, jusqu'au moment où je regarde par dessus l'épaule de Max. Je me stoppe sur place, comme gelée. Max se retourne pour voir et met une main sur sa bouche.

"Oh mon Dieu."

*

*

*

Voilà le chapitre 12! Je veux toutes vos réactions (même les insultes pour avoir arrêté à ce moment là). Je ne suis pas super fière de ce chapitre mais bon...

D'après vous, qui est le conducteur du taxi?

Qu'on vu Roxanne et Max?

A bientôt pour le chapitre 13!

IrrésistibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant