Chapitre 5

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Flash back

Il semblait à Héra qu'il n'avait jamais fait aussi sombre à l'olympe, même lorsque le palais s'était fait attaqué. Elle ne voyait rien à travers ses yeux voilés de larmes, elle se contentait d'avancer. Elle connaissait sa maison. 

Elle était tellement, tellement en colère, mais pas que. 

Un sentiment d'impuissance, vous savez celui qui vous pèse sur les tripes ?Celui qui vous tue un petit feu et contre lequel vous ne pouvez rien faire ?Voilà ce que la déesse ressentait en parcourant la route si longue qui menait à l'olympe.

Mais elle accéléra rapidement le pas en entendant la voix de Derek hurler.

Alors elle se mit à courir, de plus en plus rapidement. De sa vie elle n'était jamais allée aussi vite.

Elle courut, comme si c'était sa vie qui était en danger, elle courut comme si c'était la dernière chose qu'on l'autorisait à faire.


Mais, elle ne put pénétrer dans l'olympe, car à peine y posa t-elle un pied que déjà Poseidon l'attrapait par la taille, et l'attirait contre lui.

- Crois moi, il vaut mieux que tu n'y ailles pas.

Elle se débâtit de toutes ses forces, et tenta d'entrer dans l'esprit de son frère pour faire fléchir son esprit mais ne parvint à rien.

Alors elle fit tout ce qu'elle était capable de faire. 

Elle hurla.

Et le dieu de la mer la lâcha presque aussi tôt, elle fut projetée par terre, se remit debout et parti en courant.

Mais elle hurlait toujours autant.

Parce que Derek avait arrêté de le faire.


Jamais.

Jamais de sa vie elle n'avait eu aussi peur, aussi mal. Et à cet instant précis, elle ne savait plus penser, elle ne savait plus respirer. 

Elle hurlait, elle pleurait, elle implorait en tenant la tête de Derek dans ses bras, posée sur ses genoux. Il avait les yeux ouverts sur une réalité qu'il n'avait plus la capacité de voir, mais ils étaient fixés sur Héra. 

Car avant que Zeus ne le tue, il avait vu Héra entrer comme une furie dans la pièce. Et avait juste souhaité voir son visage une dernière fois.

Mais elle, elle ne le regardait plus. Elle fixait son mari, la rage étincelant derrière ses larmes. Et prête à bondir, elle grogna en direction de son mari. Elle grogna.

Il n'y avait aucun autre terme pour décrire le son qui venait de sortir de sa gorge.

Ses yeux se vissèrent à ceux de Zeus. Et elle prononça d'une voix plus sombre que l'obsucurité : - Vas t-en. Je jure, sur ma vie, sur mon honneur, sur mes fils et sur le styx de me venger.

Son mari haussa simplement les épaules et sortit calmement de la salle des trônes.

Ce soir ci, jusqu'au plus sombre de la nuit, jusqu'à l'heure la plus tardive on put entendre les pleurs d'Héra portés par la brise.

L'échiquier divin (Percy Jackson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant