Chapitre 4

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Mardi 15 Juin

18h – Célia

Je regrettais amèrement d'avoir postulé dans cette entreprise. Mais quelle conne j'étais. Le pire c'était que Noah travaillait aussi ici. Il m'avait déjà dit que son patron était un con de première catégorie et malheureusement, c'était un euphémisme.

Dans son bureau ce matin, il m'avait fait passé pour la première des salopes. Selon lui je devais oublier la nuit que nous avions partagée ensemble. Bon ça, ça ne sera pas compliqué. Mais le faite qu'il me disait de rester pro et que ça se passera mal entre nous si ce n'était pas le cas, m'avait fait bouillir de l'intérieur. Un connard, voilà ce qu'il était.

-Alors qu'est-ce que tu penses de l'entreprise et du travail en lui-même ? Me demanda Maria.

Elle était une femme très gentille qui m'avait tout de suite mise à l'aise contrairement à l'autre con qui n'est qu'à quelque pas de mon bureau. On avait tout de suite sympathisé elle et moi, depuis on se tutoie et je préfère ça.

-L'entreprise est renommé dans le monde de l'édition, alors je suis contente de travailler ici. Et le travail est le même que je faisais chez Coleman, alors je devrais m'en sortir.

-Parfait, c'est ce que je voulais entendre. Et monsieur Williams, tu en penses quoi ?

-Il a l'air... Sympa. Mentis-je.

Maria éclata de rire en rejetant sa tête en arrière. Apparemment, ce que je venais de dire était marrant. Sauf que je ne voyais pas en quoi. Elle allait rapidement répondre à ma question.

-Sympa ? Je ne dirais pas cela moi. C'est un maniaque du travail bien fait. Moi j'ai réussi à le dompter parce que je suis une vieille, mais toi... Tu vas en chier ma petite.

Je comprenais maintenant pourquoi elle rigolait. Elle se foutait juste de ma gueule. Mon patron était donc un connard avec tout son personnel sauf Maria. Il avait peut-être un peu de respect pour les personnes plus âgés.

-Merci de m'encourager Maria, ça donne envie de continuer de travailler pour lui.

Un raclement de gorge me fit me retourner. Merde ! Il était là et j'espérais qu'il n'avait pas entendu ce que je venais de dire sinon j'étais morte. Vu son regard noir, j'étais déjà morte.

-Vous comptez déjà nous quitter mademoiselle Russo ?

-Non... Je... Enfin non, désolé.

Il m'énervait avec son « mademoiselle Russo ». Et ce qui m'énervait par-dessus tout, c'était que je devais fermer ma gueule. Ce n'était pas vraiment facile avec mon caractère de merde. Je n'avais pas le choix face à cet homme aussi sexy, qu'exécrable.

-Nous allons partir monsieur Williams, si vous n'avez plus besoin de nous. Me sauva Maria de ma gêne.

-Vous pouvez partir, on se voit demain à 8h. Ne soyez pas en retard mademoiselle Russo, j'ai horreur de ça.

J'allais ouvrir la bouche, mais une voix que je connais que trop bien me faisait tourner la tête ainsi que celle de mon patron vers le couloir donnant aux ascenseurs.

-Célia ? C'est toi la nouvelle ?

-Salut Noah, oui c'est bien moi.

-Génial ! Tu as fini ?

J'hochais la tête alors que je regardais le regard noir de mon patron qui aurait pu tuer mon ami sur place s'il avait pu. Qu'est-ce qui lui prend encore à ce con ? Je sentais déjà qu'il allait m'énerver et que ça allait être compliqué de travailler avec lui. Pourquoi j'avais couché avec lui moi aussi.

Mon boss, et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant