Chapitre 32

1K 55 5
                                        

Dimanche 27 février

Célia

La porte de la chambre s'ouvrait et je savais déjà que c'était Nathan. Le lit bougeait alors qu'il s'asseyait sur le lit.

-Pourquoi tu ne dors pas dans la chambre ?

-Je pense que tu es assez intelligent pour connaître la réponse, non ?

Il répondait pas et s'allongeait à mes côtés.

-Qu'est-ce que tu fais ? Si je dors ici, ce n'est pas pour que tu viennes.

-Je veux dormir avec ma femme.

-Je ne suis pas ta femme. Et je n'ai pas envie de t'avoir avec moi. Je t'en veux.

Il posait sa main sur mon ventre et le caressait avec son pouce. Si je le laissais continuer, j'allais complètement baisser les bras et craquer.

-Tu seras bientôt ma femme, et pour moi tu l'es depuis longtemps.

-Qui te dit que je veux toujours me marier avec toi ? Si c'est pour me dire ce que je dois faire ou ne pas faire, autant rester célibataire.

-Tu... Tu veux vraiment me quitter ? Pour ton père, j'ai compris ton ressenti. Et je sais pourquoi tu le fais mon cœur. Disait-il tristement. C'est juste que, j'ai peur de te perdre. Que l'opération se passe mal, ou que tu sois encore dans le coma... je t'aime plus que tout au monde Célia, alors ne me quitte pas, je ne m'en remettrai pas.

Il enfouissait son visage dans mon cou en me serrant encore plus contre lui. Comment lui en vouloir après un tel discours ? Putain, j'étais faible avec lui.

Je me retournais pour lui faire face. Le jour commençait à se lever.

-Tu ne me perdras pas. Il y a des greffes de reins tous les jours, ils ont l'habitude. Je t'aime Nathan, mais je ferais quand même les tests pour mon père. Uniquement pour lui.

-Je comprend. Je ne veux pas que tu souffres, c'est tout.

-Je souffre uniquement quand on se dispute, comme aujourd'hui.

-Je suis tellement désolé. Pardonne moi.

-Je te pardonne, mais ne recommence pas. Sinon je dirais non le jour de notre mariage !

Il riait et prenait mon visage entre ses mains pour poser sa bouche sur la mienne.
Moi qui voulait le faire galéré, c'était raté. Mais bon, je l'aimais et il était beaucoup trop mignon pour ne pas succomber.

Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre comme si rien ne c'était passé.

Mercredi 18 mai

Célia

J'avais la boule au ventre. Aujourd'hui je devais faire une prise de sang pour la greffe de rein et demain, si tout va bien, je passerais sur la table d'opération.

Ça avait été long. Mais mon père était toujours en vie grâce à la dialyse. Les médecins ont voulu attendre et maintenant, c'était le moment. J'étais compatible, heureusement.

Mon boss, et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant