Chapitre 33

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Mercredi 18 mai

Célia

Je rentrais à la maison avec la tête prête à exploser. Je n'avais pas arrêté de me dire que c'était un coup du sort, ou peut-être une chance.
J'avais entre deux appelé le médecin pour lui dire que je comptais garder mon bébé.
Je connais à l'avance la réaction de Nathan. Il voudra lui aussi le garder c'était certain.

En parlant de lui, il débarquait avec son regard inquiet devant la porte d'entrée.

-Tu en as mis du temps ! Qu'est-ce qu'il t'a dit le médecin ?

-Vient t'asseoir, il faut que je te parle.

J'avais conscience que ma phrase devait le stresser encore plus, mais cette annonce allait le rendre très heureux et j'avais hâte de lui annoncer.

-Tu me fais peur, c'est si grave que ça ?

Je m'asseyais à côté de lui et lui tendait une petite pochette.

-Non, ce n'est pas grave du tout. Souriais-je. Ouvre le, et tu comprendras.

Ses sourcils se fronçaient comme d'habitude quand il se demandait ce que je racontais.
Sans poser de question, il ouvrait et sortait un petit porte clé que j'avais trouvé dans un magasin. Dessus, il y avait d'inscrit « futur papa en or ». Ça ne pouvait pas être plus explicite.

-Je... Tu... On va avoir un bébé ? Demandait-il sans lâcher des yeux le porte clé.

-Oui, je suis enceinte de deux mois et demi. C'est pour ça que le médecin voulait me voir. Tient, regarde.

Je lui tendais l'échographie qu'il regardait minutieusement. Il avait les larmes aux yeux alors que moi, je pleurais déjà de joie.

-C'est...Bordel, je vais être papa !

-Et oui mon amour, on va avoir un bébé.

Il me prenait dans ses bras en n'arrêtant pas de me dire combien il m'aimait. Voilà, ça c'était une réaction qui me comblait et qui me confortait dans mes choix.

-Mais comment ça se fait que tu ne l'as pas su avant ?

-La sage femme m'a dit que j'avais fait comme un déni de grossesse. C'est pour ça que j'avais toujours mes règles et que je n'ai eu aucun symptômes.

-Et tout va bien ? Toi tu te sens bien ?

-Oui tout va bien, ne commence pas à t'inquiéter pour rien, sinon je suis mal barrée. Riais-je. Nous allons très bien, tous les deux.

Nathan posait sa tête sur mon ventre en le caressant. Nous restons ainsi un certain temps avant qu'il ne brise le silence apaisant qui régnait dans notre maison.

-Je viens de penser, l'opération à lieu demain, ça va se passer comment ?

-Justement, le médecin voulait me voir pour ça. J'avais un choix à faire. Commençais-je à expliquer. Les médecins ne veulent pas opérer une femme enceinte. Alors si je donnais un rein à mon père demain, je devais arrêter cette grossesse.

Mon boss, et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant