Chapitre 28

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Dimanche 15 août

Nathan

Je faisais les cent pas en attendant des nouvelles. Elle se faisait opérer depuis maintenant 3h et ma patience commençait à quitter mon corps.
Il fallait que le médecin arrive avant de me voir tout péter dans cette putain de salle d'attente.

-Vient t'asseoir Nathan. Chuchotait Charline. Je suis sur que tout va bien se passer.

Je m'asseyais à ses côtés et soufflait en bougeant ma cuisse.

-Et si elle ne s'en sortait pas ?

-Ne dit pas ça. Célia est forte, et si elle ne s'en sort pas, j'irais moi même la chercher dans l'au-delà pour la ramener ici ! Et crois moi, je le ferais !

Son humour noir avait le mérite de me tirer un sourire. Non, Célia ne peut pas nous abandonner. Elle reviendra et on sera enfin heureux et tranquille.

-La famille de mademoiselle Russo ?

Je me levais ainsi que Charline et Ayden. Le médecin nous regardait d'un drôle d'air. Qu'est-ce qu'il veut lui ?

-Vous êtes tous de sa famille ?

-Je suis son fiancé, elle c'est sa sœur et lui son cousin. Donc oui, on est sa famille la plus proche. Comment va t'elle ?

-Le pire a été éviter. Nous avons extrait la balle, qui était logé dans une partie de son estomac.
J'ai été obligé de lui couper une petite partie de celui-ci pour la sauver.

-Ca veut dire ? Lui demandait Ayden à bout lui aussi.

-Elle va bien. Pas encore réveillé, mais le pire est passé. Vous pouvez aller la voir et évidemment, elle ne pourra pas sortir avant au moins une semaine.

Je hochais la tête et suivait l'infirmière maintenant qui nous conduisait vers la chambre de Célia. Elle ne m'avait pas abandonné. J'étais heureux et pourtant, mon sourire disparaissait en la voyant sur son lit d'hôpital.

Ça me rappelait il y a quinze jours, quand elle était dans le coma. Sauf que là, elle n'avait pas autant de tuyau autour d'elle ou de machine.
Juste une machine était là, et elle me prouvait que son cœur battait.

-Je te l'avais dit qu'elle était forte notre Célia. Disait Charline en souriant.

Je souriais moi aussi et me rendais compte que je n'avais pas bougé. J'étais encore devant la porte de la chambre.
J'avançais donc et prenais sa main pour qu'elle sente ma présence. Cette femme, c'était celle de ma vie, celle que j'allais épouser. J'en étais sûr.

-On va vous laisser tranquille. Tu nous donnes des nouvelles ? Me demandait Charline.

-Oui bien sûr. Merci d'avoir été là.

-C'est normal. Maintenant je dois aller au poste pour faire ma déposition. Disait-elle en levant les yeux au ciel.

Je grimaçais et enlevait les images qui hantaient mon esprit depuis quelque heure.
Nos deux amis partaient et me laissait seul avec mes souvenirs.

Je revoyais le regard que m'avait lancé Célia avant qu'elle ne court pour se mettre devant Charline. Ou encore quand elle était à terre. J'avais perdu tout contrôle de moi-même.
J'avais tiré sur Carla en prenant l'arme de Maxime. Je savais que je n'aurais pas du, mais ça avait été plus fort que moi.
Carla n'avait pas survécu après avoir reçu la balle dans son cou. Et Noah, il avait maintenant rejoint l'ex de Célia en prison.

Mon boss, et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant