Chapitre 8: ça passe ou ça casse

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Arrivés dans la baraque, on se rend compte que c'est pile comme les grandes fêtes américaine à tel point qu'on a l'impression d'être dans projet X. Je jette un coup d'œil à Margot qui reste statique à l'entrée, elle est figée de peur face à autant de monde. Je sais très bien qu'elle est hors de sa zone de confort mais il faut bien la booster de temps en temps pour qu'elle commence à y prendre goût. Je fais la bise à des connaissances et devinez qui est en train de manger des spaces cake dès que je me retourne. Je souris pour éviter d'éclater de rire en me rapprochant d'elle.

« C'est hyper bon ces brownies au chocolat » Lance Margot en s'empiffrant

C'est trop, je ne peux plus contrôler mon rire.

« Mais pourquoi tu te moques ? » Demande-t-elle légèrement vexée

« Mais parce...tu ne sais pas ce...qu'il y a dedans » Essayais-je de placer entre mes rires

« Tu ne vas pas me dire que y'a de la beuh dedans ? »

« Mais si Margot, sinon pourquoi tu crois que je réagissais comme ça ? » Reprenais-je ma respiration

« Parce que ton passe-temps favoris c'est de te foutre de ma gueule peut-être ? » Me dit-elle vexée et hautaine en même temps

« Oui aussi. Rooooh aller viens on va danser » La prenais-je par la main en voyant sa mine vexée

« Nan j'veux pas »

« Allez t'es venue à cette fête, maintenant amuses-toi. »

Elle se laisse entraîner comme si elle n'avait aucunes échappatoire en gros par dépit, elle met ses mains autour de ma nuque tandis que je pose les miennes sur sa taille. Elle me regarde profondément avec un sourire béat ce qui ne me laisse pas indifférente, je lui rends son sourire. Je me dis peut-être que c'est la drogue qui lui fait cet effet mais ça ne prend qu'au bout d'une quinzaine de minutes normalement. J'ai l'impression qu'une violente fièvre me prend de court comme si on avait mis le chauffage à fond et bien que la musique soit limite au max, j'entends mon cœur battre aussi fort qu'une batterie en plein concert. C'est comme si elle m'avait anesthésié.

« On peut sortir dehors ? Je commence à transpirer là » Lui dis-je en prenant ma main en guise d'éventail

Elle rigole : « Bah oui bien sûr, je commençais aussi à étouffer avec tout ce monde »

On étouffe décidément pas pour la même cause. On sort dehors main dans la main mais tout à coup y'a Margot qui trébuche sur une pierre et s'écroule par terre en m'entraînant dans sa chute. Je chute en mettant à contrecœur tout mon poids sur son abdomen ce qui provoque un bruit d'étouffement de sa part qui venait du cœur. J'éclate de rire en voyant sa réaction et me met au-dessus d'elle pour voir de plus près sa face essoufflée par mon poids que j'avais laissé tomber sur elle.

« Ça va ? » Lui demandais-je sarcastique

Elle me regarde en souriant mais prête à me poignarder ce qui me fait rire d'autant plus puis se met rire tout autant mais de honte en se cachant les yeux comme si elle avait honte de rire. Mon rire cesse suivit du sien puis je la regarde à nouveau intensément si bien que la chaleur corporelle se manifeste aussitôt. Je regarde ses lèvres, c'est trop j'en peux plus.

« Qu'est-ce qu'il-y-a ? » Me demande-t-elle en souriant suspicieusement

« Je m'excuse d'avance »

« Quoi ? Pourqu... »

Je la coupe d'un baiser, c'est tellement bon que continue à l'embrasser en glissant ma main dans ses cheveux. Elle se redresse doucement en me rendant mon baiser en m'agrippant la nuque, la chaleur m'emprisonne. Je m'arrête de l'embrasser pour parsemer son cou de baiser suivit du niveau de ses clavicules puis entre ses seins en massant son sein gauche de l'autre main. Sa respiration ainsi que la mienne deviennent plus forte. J'ai l'impression d'être en pleine hallucination : moi qui ai toujours pensé qu'elle était hétéro, elle n'est peut-être pas si hétéro que ça. Après c'est peut-être la drogue ? Aucune putain d'idée. Elle commence à son tour de m'embrasser la nuque ce qui me rend bouillante et en pleine euphorie, je glisse une main sous sa robe et commence à caresser sa cuisse puis continue par le bas de son ventre mais quelque chose bombe un peu sa peau. Une cicatrice, je ne savais pas qu'elle avait une cicatrice. Pas étonnant que quand on se changeait, elle ne montrait que son dos et qu'elle refusait catégoriquement de mettre un maillot de bain 2 pièces. Je caressais un peu plus sa cicatrice pour essayer de deviner à quoi elle ressemblait bien que je ne l'avais jamais vu mais elle me stoppa haletante :

Ella et MargotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant