Prologue :

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Vous pouvez activer la vidéo YouTube mise à votre disposition pour profiter pleinement d'une ambiance voulue pour ce prologue. Elle contient une musique que je vous conseille de ne pas mettre au maximum ! Dans l'idéal, cela doit rester un léger fond musical :) . Je risque pour certains chapitres, de proposer à nouveau des musiques d'accompagnement alors, libre à vous de les écouter ou non ;)
Bonne lecture !

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C'était au temps des limites qu'avait pu atteindre le capitalisme. La planète se portait certes bien. Mais plus suffisamment pour accueillir convenablement ce que représentait l'être humain sous sa pire facette. Nourris par l'égoïsme et l'inégalité, le modèle sociétal qu'avaient choisit d'adopter les grandes puissances du monde avait atteint ses dernières limites. La sonnette d'alarme avait pourtant été tirée depuis bien longtemps. Mais le petit peuple, à travers diverses petites actions réparties dans le quotidien, ne faisait pas le poids pour amoindrir l'impact notoire de l'humain sur Mère Nature depuis des siècles. Apparue donc dans l'urgence, la nécessité de trouver une solution.  Elle se devait d'être radicale et assez efficace pour laisser un temps de réflexion et d'adaptation aux états de ce monde. Et en France, cet événement fut appelé La Grande Floraison.
Le moment où, les premières fleurs produites par les six Grands Arbres ont montré le bout de leurs pétales pour la première fois.

L'établissement de ces arbres fut un projet bien miné par l'état français. Car en effet, les arbres étaient d'une telle envergure, que leurs plantations nécessitaient le rasement de villes entières. Et comme souvent et bien d'autres avant lui, le gouvernement français de l'époque a su démontrer avec brio qu'il n'agissait pas dans l'intérêt du peuple, mais plutôt dans l'intérêt qu'il pouvait tirer de ce même peuple. Ironiquement, il serait même préférable de parler de désintérêt accru et assumé à l'égard une certaine partie du peuple.

Il a donc été décidé que les zones de plantation devaient être réparties au sein de différents départements qui composaient ce que l'on appelait à l'époque La grande couronne; cette gigantesque banlieue qui entourait durement la capitale. Grande couronne était son surnom, Île de France, son nom officiel. C'était une zone géographique peu appréciée. Tant bien par son apparence, jaugée triste et insalubre, que par le peuple qui la composait. On y trouvait en effet de grands mélanges ethniques et culturels qui étaient d'ailleurs, la racine même d'une grande ouverture d'esprit. L'entente y régnait malgré les différences notoires qui pouvaient être remarquées d'un individu à un autre.

Il est à reconnaître également que, certains départements qui composaient cette couronne en réalité peu royale, connaissent une misère sans nom. Ne vous méprenez pas, ce n'était pas la seule zone touchée par la pauvreté et le délaissement étatique. Les campagnes françaises l'étaient tout autant. Mais ce qui les distinguaient, c'était leur potentiel bénéfice. Car, dans une période où les matières premières et les besoins de premières nécessités venaient à manquer crûment, il fut logique de privilégier des territoires qui pouvaient être une solution de première augure. Et malheureusement pour elle, la couronne ne possédait pas suffisamment de terres intéressantes pour se rendre indispensable aux yeux de son propre pays. De plus, en période de tensions face à l'ingérence gouvernementale, la banlieue s'embrasait telle une allumette fraîchement frottée contre sa boîte. Dans ces lieux là, le peuple savait se faire entendre. Le matériel n'avait que peu de valeur face à l'entretien de la vie. Et ce sont ces multiples raisons qui ont finit par expliquer le choix décisif du gouvernement.

L'ordre mondial et secret qui avait été donné à chaque puissance, était d'éliminer une partie de sa population afin de permettre à l'autre de subsister dans une vie un peu plus agréable. Une date limite leur avait été donnée. Quand à la forme de leur solution, ils avaient carte libre dessus tant que des résultats étaient visibles. Étonnement suiveuse et peu imposante dans sa géopolitique et politique interne depuis bien des décennies, la France s'imposa parmi les premiers à trouver une solution qui d'après elle, était une solution d'éradication douce. Et pas seulement. Elle venta également l'idée que cette solution serait écologique et qu'elle permettrait de rétablir l'équilibre qui avait été perdu depuis bien longtemps entre la nature et l'être humain. L'essentiel à comprendre, c'est qu'en réalité, modifier le système capitaliste malgré sa limite atteinte n'a jamais été envisagé. Ce qu'ils souhaitaient, c'est que ce système se poursuive. Mais que ses inconvénients disparaissent.

IDFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant