CHAPITRE I

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[ Pour chacune des illustrations utilisées pour mon histoire, j'ai demandé à une Intelligence Artificielle de me donner une image de ce que j'imagine. Que ce sois mes personnages, la faune ou encore la flore, j'ai imaginé leur noms, leurs capacités et à quoi cela pourrais ressembler. Ces images en sont donc le rendu. Alors, je vous souhaite une bienvenue dans mon petit univers, l ainsi qu'une agréable lecture à toutes et à tous !]

L'ambiance qui régnait dans la salle du conseil était lourde. Elle l'avait toujours été auparavant au vue des nombreuses discussions importantes et barbantes qui s'y étaient déroulées, mais aujourd'hui, elle l'était par son silence. Et cela agaçait fortement une personne assise autour de la table contre sa volonté. Aliyah avait le regard plongé dans les dessins qu'arborait le plafond et s'attardait sur ses détails. La situation était complètement inédite. Elle bousculait tous leurs codes et toutes les idées préconçues qu'ils avaient de leur propre environnement. Et pourtant, tout ce remue ménage n'était pas assez impactant pour qu'Aliyah perde son sang froid. Contrairement aux autres individus qui composaient cette pièce, elle arborait un visage calme voir presque paisible. Oui, elle aussi s'inquiétait d'une certaine manière, mais par pour les mêmes raisons que ceux qui l'entourait. Le problème n'était pas seulement cet Adéis qui débarquait sur leur territoire comme s'il était chez lui, mais c'était belle et bien la totalité des autres clans qui leur était inconnu. Elle avait connaissance de leur existence et bien plus encore, puisqu'elle passait souvent du temps cachée dans la bibliothèque pour esquiver les entraînements qu'elle ne supportait pas enfant. Mais cette tentative d'échappatoire fut de courte durée. Rapidement, il ne lui fut plus possible de s'éclipser et de passer inaperçu. Ça dernière escapade dans la bibliothèque devait bien remontée à ses douze ans. Autant dire que cela fait bien des années qu'elle n'a pas ouvert un seul livre qui compte l'histoire de ses ancêtres et du peu de contact qu'ils entretenaient avec les autres. À sa maigre connaissance nourrie par ces mêmes livres, les Clans étaient profondément différents. Leurs milieux de vie différaient, ce qui les a poussés à adopter des comportements différents, ainsi que des visions et des mœurs différentes. Cette séparation fonctionnait encore jusqu'à peu.

Mais c'était parce que nous n'avions simplement pas le choix. Pensa Aliyah en cessant de contempler le plafond de la salle du Conseil.

Maintenant que le choix n'était plus à leur portée, la jeune femme savait que cela signifiait devoir oublier l'idée d'un confort et d'une sécurité jusqu'ici durables. Ils étaient dans dans l'inconnu total, et c'est cela qui devrait les inquiéter au premier abord.

Mais pas elle.

La mentalité dont peut faire preuve ce petit bout de femme en devenir, réside dans l'ADN même de son Clan. Aliyah n'a pas été faite preux combattante parce qu'elle est la fille du chef de son Clan, mais bien parce qu'elle est avant tout une enfant du Clan Damné. Et cette nuance vaux d'être soulignée. Parce qu'elle permet justement de comprendre la rigidité même que revête le peuple de l'Arbre Rouge tant bien dans ses réflexions que ses actions. Leur histoire n'est pas anodine et aurait pu ne pas s'écrire du tout. Et comme tous les autres de son Clan, Aliyah est la descendante directe d'une lignée d'anciens et valeureux militaires qui s'étaient silencieusement rebellés contre la décision prise par le gouvernement de l'époque. Et comme tout individu descendant directement de l'un de ces anciens héros, lui ont été transmit le courage mais surtout, l'art de combattre dans l'intérêt des siens.

Les premières années qui ont suivies La Grande Floraison ont poussés le peu de survivants que décomptait la Seine-Saint-Denis à se terrer sous terre. Et aux vu du faibles taux de survie, les vivres furent bien suffisants pour un nombre de survivants aussi moindre. Les militaires rebelles se comptaient sur l'équivalent de deux mains et de deux pieds réunis. Quant au nombre de personnes sauvées, il roulait autour d'une soixantaine, pas plus. Les militaires le savaient bien, la tâche la plus ardue, ce n'était pas de survivre face à la catastrophe, mais bien de survivre sous terre. Leur présence suite à la catastrophe ne pouvait s'expliquer que par le biais de la chance. Et il était temps pour eux de reprendre leur survie en mains.

IDFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant