36| Soirée arrosée

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Je regarde le paysage défiler, assise confortablement dans le siège en cuir du démon.

Je tire sur ma robe noire qui remontent un peu trop haute dans cette position et laisse ma fenêtre ouverte pour respirer pleinement.

Le vent me fouette le visage et mes cheveux volent dans tous les sens, me cachant la vue, se retrouvant dans ma bouche.

Le démon se moque de ma tête mais je l'ignore et continue de profiter.

- Tu es toute décoiffée.

- Je m'en fiche, au pire je ressemblerais à un caniche. On m'a toujours dis d'essayer de se mettre à la place de la personne qui nous critique, je le pique en souriant quand il comprend où je veux en venir et qu'il me fusille du regard.

Après plusieurs minutes de trajet, la voiture se gare et je découvre un énorme batiment joliement éclairé avec des guirlandes.

Le démon m'explique que c'est dans ce bar que Dean a choppé une dame de 66 ans, maquillée de la tête aux pieds.

Je me rappelle de cette histoire et rigole en me remémorant la tête de Dean quand les garçons le charrient à propos de cette nuit-là.

Je crois qu'il ne s'est jamais réellement remis de cet incident comique.

Et vu les sourires et les rires du groupe quand ils me racontent cette histoire, j'aurais vraiment aimé y assister.

Nous entrons et le démon commande deux diabolos.

Je le regarde en levant un sourire et souffle d'exaspération :

- T'es sérieux ?

- Quoi, me demande-t-il nonchalant.

Je lui montre les deux diabolos et il reprend :

- Je croyais que tu venais danser.

J'acquiesce en le regardant intensément pour qu'il poursuive :

- Pas besoin d'alcool pour danser et t'amuser.

Il n'a pas tord, mais moi, j'en ai besoin pour décompresser et complètement me lâcher.

- Mais avec de l'alcool, la fête est plus fo-

- Fatiguante. Avec de l'alcool, la fête est plus fatiguante et les gens bourrés m'agacent.

- Roh t'es chiant. Je peux boire quelques verres sans pour autant être bourrée, il suffit juste que je m'arrête quand je me sens tourner.

Il garde son air indifférent et fait comme si ce que je disais ne l'interressait pas.

Je lui tape l'épaule en rétorquant :

- C'est toi qu'est fatiguant.

Nous nous séparons après qu'il m'ai payé un verre et je m'éclipse du côté de la piste de danse.

J'ignore le démon, je veux m'amuser ce soir et sa mauvaise humeur et ses regards noirs me donnent mal à la tête.

Donc je le laisse dans un coin et ferme les yeux quand les siens me fusillent.

J'arrive à me faire payer quelques verres et laisse l'alcool me détendre.

Un blond assez mignon me paye une tournée en me mettant au défi de faire un cul sec avec lui.

Bien entendu, joueuse, j'accepte et attrape le verre que je porte rapidement à mes lèvres.

Le liquide me brûle la gorge et je tousse en posant le verre.

Le blond rigole en faisant de même et je lève le bras en chantant la musique du bar, balançant ma tête en arrière.

Du coin de l'œil, je remarque que le démon me fixe en me fusillant et, l'alcool me montant peut-être un peu trop à la tête, je lève un autre verre en sa direction et l'avale d'un coup, me valant un nouveau regard noir.

POSSESSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant