❝ Recueil d'OS 𝕜𝕡𝕠𝕡 ❞ | [ in my dreams ]

valse solitaire et le goût du rouge | woohwa

woohwa
TW : sang

[...]

Mes lèvres souriantes pouffaient. Et mes hanches s'étaient mises à se balancer si délicatement que cela ne se percevait même pas.

Le vrombissement du vent claquait contre la fenêtre délabrée de ton appartement.

Mes hanches se mouvaient. Mes bras vaguaient au même rythme que le rien. Une douce mélodie chantonnait dans ma tête. Mes mains formaient gracieusement de lents cercles.

Mes yeux fermés, les joues étirées, qu'est-ce que je riais. Le rouge voilait mes paupières. Mes cheveux étaient humides et quelques mèches se collaient à mon visage couleur sang.

On ne percevait plus la couleur de ma peau. Je te regardais, déçu que tu n'en fasses pas de même.

Le rythme des pas était très lent, il n'y en avait même pas vraiment.
J'improvisais un slow dans la nuit noire de mes méfaits. Le spectacle avait débuté et les étoiles contemplaient mon œuvre.

Mes mains frôlaient mon torse. Et l'une d'entre elles caressait mon cou sensuellement.

Des sons sortaient d'entre mes lèvres. Le plaisir me submergeait. Je m'oubliais dans le son de mes gémissements et murmures solitaires.

Et toi paralysé, tu ne bougeais pas.
Près de moi, je t'offrais mon âme comme tu l'avais fait quelques minutes sous le plaisir de mes coups.

Tu l'avais mérité Seonghwa

Ton sang sur mon visage,
La lame tranchante posée sur la table basse.
Je marchais sur l'abondance de tes maux perdus aux goûts du sang.

Le rougeâtre tapissait les rideaux ternes du salon.

La blancheur de ta peau contrastait avec la mienne.
L'extase m'embrasse à petite vitesse.

Mon souffle vulgairement saccadé. La sueur de nos ébats passés illuminait ma carrure.

Ta putain de vie m'appartenait et qu'est-ce que j'en appréciais l'idée.
Mon fin t-shirt humide de ton encre rouge et ses plis lamentables me collaient le ventre. Le col me serrait le cou et j'imaginais qu'il s'agissait de tes mains.

Mon bassin bougeait encore sans jamais accélérer. Je dansais à en perdre la tête si ce n'était déjà fait. Mes pas désirables s'enchaînaient.

Je te regardais.  Ton corps immobile, affreusement détruit. J'avais dégusté tes larmes aux goûts d'or et d'argent.

Ton regard sans vie se perdait au gouffre des enfers.

Je devais être un de ces gens ivres d'amour et sous la convulsion de ma passion. Je t'avais fait le noyau de mon univers.

Les lumières bleus et rouges cassaient l'obscurité pudique.
Et des mélodies infernales possédaient les silencieuses confessions du chaos.

On hurlait derrière la porte en bois. Et dans cette pièce, entre les 4 murs.

C'était avant qu'on ne me porte les menottes en mains que j'avais soufflé dans un sourire indescriptible :

- Le spectacle est terminé.

[...]

alors ?
ce n'est pas un style que j'ai l'habitude de faire donc j'espère que c'est pas une catastrophe.

A b y s s