« Bonjour,
Je me permets de vous contacter par rapport à notre précédente entrevue. Mes propos vous ont visiblement froissé et vous m'en voyez navré. Ce n'était pas mon intention et je tiens à vous présenter mes plus plates excuses à ce sujet. Je ferai en sorte que cela ne se reproduise plus à l'avenir. Si vous le souhaitez, je peux vous fournir un dédommagement d'un montant égal à celui de notre accord habituel. N'hésitez pas à me contacter à ce sujet afin que nous échangions plus amplement.
Je vous souhaite une agréable journée. »L'envie de frapper quelqu'un n'a pas disparu malgré les jours qui se sont écoulés. Katsuki pense surtout au bien-être qu'il ressentirait s'il pouvait frapper un certain Alpha avec d'horripilantes petites mèches bouclées.
Pourtant, il a encore du mal à réaliser qu'il est en possession d'un tel message.
Au début, il a d'abord cru à une mauvaise farce ou à une erreur. Puis il a réalisé qui était l'expéditeur et la colère est arrivée. Une colère difficile à contrôler, grondant comme un raz-de-marée près à tout emporter. Car c'est l'exacte sensation qui a pris Katsuki lorsqu'il a réalisé ce que cet homme proposait.
Non seulement, ce salaud a essayé d'acheter de son temps, de la même façon qu'on achète une glace au marchand du coin, mais maintenant, il essaye de se faire « pardonner » en lui offrant encore plus d'argent ?!
Il le prend pour qui ?! C'est quoi son problème à ce putain de fil à papa ?! Il croit quoi ? Que Katsuki va se jeter à ses pieds et le remercier pour sa trop grande bonté ?! Qu'il aille se faire foutre ! Tout ce que ce salopard mérite, c'est d'aller crever dans une ruelle, un couteau dans le ventre.
Avec une immense difficulté, l'Oméga a réussi à l'ignorer jusqu'à présent. Rien que cet effort surhumain de ne pas chercher davantage le conflit, lui a coûté. Car sa fierté brûle de le remettre à sa place comme il se doit.
L'envie de répandre sa rage sur l'interface de messagerie, tout en sachant pertinemment que cela ne va pourtant rien lui apporter de bon, est si présente, que plus d'une fois, Katsuki a initié les premières lettres de quelques insultes bien senties avant de refermer le téléphone dans un mouvement sec. Pour lui qui d'ordinaire explose si facilement dès que quelque chose ose titiller son orgueil, cela n'a pas été chose facile.
Mais on ne sait jamais à quoi s'attendre avec un individu de ce genre. Posséder tant de richesses à tendance à monter à la tête. Les riches finissent par croire qu'ils peuvent tout faire et tout obtenir. Preuve en est que cet imbécile propose tout de même de balancer par la fenêtre une importante somme d'argent comme si cela ne signifiait rien. Qu'est-ce qui cloche chez lui, il n'a vraiment aucun sens des valeurs ?
Le fait de se dire que oui est probablement ce qui révolte le plus Katsuki.
Comment une telle injustice peut-elle exister dans ce monde ? La nonchalance de cette proposition remue en Katsuki tout un tas d'émotion désagréable. Un goût amer dans la gorge, il ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la dette énorme qui grignote son portefeuille et sa santé.
À nouveau, comme à chaque fois que ses pensées font l'erreur de s'attarder trop longuement sur la précarité de sa situation, Katsuki sent la boîte orange remuer en lui. Il la connait bien maintenant, cette petite boite. Après des années passées en sa compagnie, il sait quasiment tout d'elle. Comment essayer de la contrôler. Comment elle réussit, malgré tout, à lui donner la nausée dès que possible.
Tapi dans ses intestins, ce qu'elle contient revient l'attaquer à chaque fois que l'occasion se présente. Gluant, se collant à sa peau comme du vieux pétrole puant, Katsuki ne peut pas s'en débarrasser. Dans ces moments-là, l'Oméga peut juste subir et attendre. Puis, quand il aura de nouveau enterré ses instincts dans cette maudite boîte, il pourra essayer de réparer les dégâts. Encore.
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À l'usure [DekuBaku]
FanfictionC'est toujours mieux de rentrer dans le moule. Mais Katsuki, lui, n'a pas envie d'être adéquat. Bien au contraire. C'est tout l'inverse qu'il entreprend alors qu'il croule pourtant sous les dettes. On lui dit qu'il fait n'importe quoi. On lui dit qu...