Et si on réécrivait l'Histoire... - Tome 1

Chapitre 19 - Le Dragon et la Licorne

L'air se radoucissait peu à peu, les beaux jours allaient laisser place à l'hiver, le printemps se mettait en place. Chaque fois qu'ils passaient dans le couloir du troisième étage, Harry, Ron et Mina collaient l'oreille pour vérifier que Touffu poussaient des grognements, et depuis quelques temps ils remarquaient que Rogue était d'une humeur massacrante.

Harry et Ron étaient persuadés que sa mauvaise humeur était due au fait qu'il n'avait pas encore eu la pierre alors qu'il n'en était rien : Mina avait réussi à lui toucher le bras lors de la dernière séance et n'assumait pas le fait d'être presque vaincu. Cependant, quand il examinait son chaudron, son expression bien que sévère faisait sourire Mina, comme s'il disait « La prochaine fois c'est moi qui gagnerai ».

De plus, Mina n'en avait que faire de la pierre, elle avait commencé à établir un programme de révision pour les examens de fin d'année et avait conseillé à Harry et à Ron d'en faire autant. Elle fut ravie d'entendre les professeurs lui donner raison. D'autant plus qu'ils leur avaient imposé tellement de devoirs pour les vacances de Pâques que les élèves ne trouvaient guère le temps pour penser à s'amuser. Néanmoins, Harry et Ron préféraient délaisser la bibliothèque pour aller aux entrainements de Quidditch. Pourtant, un soir, Mina les attendait dans la salle commune, elle avait quelque chose d'important à leur dire.

— J'ai vu Hagrid à la bibliothèque aujourd'hui.

— Et ? demanda Harry.

— Un garde-chasse emprunter des livres, ça n'a rien d'anormal, dit Ron.

— Il a en emprunté une quinzaine...

— Bah il a juste envie de lire, dit Harry. Pourquoi tu as l'air si tendue ?

— Tous sans exception parlaient des Dragons, je trouve ça louche. Et il essayait de cacher quelque chose derrière son dos.

— Hagrid a toujours rêvé d'avoir un dragon, avoua Harry. Il me l'a dit la première fois que je l'ai vu.

— Mais c'est contraire à nos lois, dit Ron inquiet.

— Je me demande vraiment ce qu'il mijote, on devrait aller le voir, dit Mina.

Une heure plus tard, ils allèrent frapper à la porte du garde-chasse. Ce dernier fut surpris de voir trois élèves sortir à la limite du couvre-feu.

— Bonsoir Hagrid, dit Harry.

— Ah, bonjour les enfants ! Ce n'est pas que je ne veux pas vous voir mais je suis assez occupé, dit-il essayant de refermer la porte. Harry et Ron, déçus, s'apprêtaient à retourner au château mais...

— On est au courant pour la pierre philosophale, lâcha Mina. Harry et Ron la regardèrent stupéfaits.

— Ah... dit Hagrid confus. Entrez...

Il faisait une chaleur étouffante à l'intérieur de la cabane du garde-chasse, un grand feu ronflait alors dans la cheminée. Hagrid leur servit du thé à la bergamote et des gâteaux sec, tellement durs qu'Harry et Ron manquèrent de se casser une dent.

— Vous pouvez nous dire qui garde la pierre à part Touffu ? demanda Ron pour briser le silence.

— Non, je ne peux pas vous le dire et d'ailleurs vous en savez déjà trop. Et même si j'étais au courant, je ne vous en dirai pas plus, répondit Hagrid.

— Je comprends, Hagrid, mais ne soyez pas si modeste. Je suis sûre que vous savez tout ce qui se passe à Poudlard, ne nous faîtes pas croire le contraire, dit Mina d'un ton flatteur.

La barbe d'Hagrid frémissait, Mina distingua que le garde-chasse souriait.

— Nous voulions simplement savoir qui est chargé de protéger la pierre et quels sont les dispositifs qui ont été mis en place. Nous nous demandions en qui d'autre Dumbledore place sa confiance à part vous, poursuivi-t-elle.