Capítulo Dos: Las velas

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PDV d'Alba

Assis tous autour d'une grande table, nous commencions alors à entamer le repas délicieux qu'avait concocter ma mère.

-C'est délicieux madame Castillo, je vous remercie encore pour votre hospitalité, lança Isabela.

Un fin sourire moqueur se glissa sur mon visage face à la soudaine bonne éducation de la meilleure amie de ma sœur. Elle qui avait coutume de broyer notre langue, je ne savais pas qu'elle était capable d'aligner plusieurs mots sans en intégrer un de vulgaire dans une même phrase.

-Ne me remercie pas Isabela, remercies plutôt ton amie. Oh et puis appelles-moi Carmela, lui répond-elle.

Mon sourire s'agrandit d'avantage. Quelle soirée d'hypocrites! Remercier Mencia alors qu'elle n'a pas bougé un doigt de pied pour cette soirée. Ma mère est bien trop modeste mais c'est aussi ce qui la rend touchante.

-Quelque chose te fait rire Alba? me lança ma sœur.

-Certainement pas toi, lui répondais-je du tac au tac.

-Alba s'il-te-plait, me réprimanda mon père avec son regard qui voulait dire "pas ce soir".

Abandonnant ma conversation avec Mencia, mon regard passa de mon père à la chaise vide à coté d'elle. Etrangement, il manquait quelqu'un à cette soirée et d'après les paroles prononcées par ma soeur cet après-midi, ce quelqu'un n'était autre que son "futur fiancé". Retrouvant alors instantanément mon envie de la piquer comme elle le faisait avec moi depuis petite, je lui lança:

-Ton fiancé est en retard? Ou il a simplement découvert qui tu étais et a pris ses jambes à son cou?

Mon père, sachant pertinemment que ce que je disais pouvait s'avérer vrai étant donné le petit monstre qu'il avait mis au monde, pouffa de rire avant de vite se reprendre. Ma mère lui lança un regard réprobateur tandis que les invités s'échangèrent des regards en ayant soudain du mal à déglutir.

-Il est en retard, ne t'en fais pas pour moi. Ah, d'ailleurs le voilà! s'exclama-t-elle.

Tout le monde se retourna alors coté fenêtre dans le but de voir rapidement à quoi ressemblait l'homme assez fou pour épouser ma sœur. Ce fut une surprise de voir se garer devant chez nous une Jeep Grand Cherokee noire mais ce fut encore plus surprenant de voir un homme musclé comme je n'en avais jamais vu et tatoué de la tête au pieds, en sortir avant de se diriger vers chez nous. Mon regard s'accrocha alors à celui de ma sœur tandis que dans le sien j'apercevais une lueur d'incompréhension.

Mencia prit alors l'initiative d'aller ouvrir à l'inconnu. J'avais désormais une meilleure vue sur lui et je pouvais alors affirmer qu'il dégageait un sentiment de danger, comme si chaque personne entrant dans son cercle proche pouvait souffrir à tout moment. Je ne sais pas si c'est sa carrure imposante ou alors son regard plus que froid mais cet homme ne m'inspirait absolument rien de bon. Il adressa alors quelques mots à ma sœur et cette dernière sembla déçue. Voyant que toute notre attention était centrée sur les deux personnes à l'entrée, ma mère décida de nous déplacer dans le jardin pour pouvoir "profiter de l'air frais" ou en d'autres termes, pour pouvoir les laisser discuter tranquillement.

J'en profitais alors pour m'aérer l'esprit et me vider la tête pleine de pensées comme celles concernant mes partiels de fin d'année. En effet, j'étais en quatrième année de médecine et je comptais bien réussir mon année sans devoir aller aux rattrapages. On m'avait toujours mis un peu de pression sur mes épaules en ce qui concernait les études. Rien de bien méchant mais si au début je n'y voyait pas le mal, en grandissant j'ai développé une peur d'échouer et de décevoir mes proches sachant qu'ils comptaient sur moi.

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