Capítulo Once: La Esperanza

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PDV d'Alba

Mon cœur saignait. Je le sentais se déchirer en deux et la douleur que cela me provoquait était insupportable. 

"Qu'est-ce que ça fait de savoir que les personnes qui te sont le plus chère sur cette planète n'en ont rien à foutre de toi?"

C'était impossible. 

Ils ne pouvaient pas être au courant. Ma propre famille ne pouvait pas être au courant que j'étais enfermée dans le sous-sol de Leonardo Mendoza. Si c'était le cas, ils m'auraient aidée, non?

Il était seulement en train de me manipuler pour mieux me blesser. Je connaissais ce genre de personnes et elles n'avaient aucune limite quand il s'agissait de blesser quelqu'un. 

Mais si c'était vrai?

Même si j'étais sûre qu'il avait essayé de me blesser avec ses paroles, une petite voix dans ma tête ne cessait de douter. Il avait l'air tellement sûr de lui lorsqu'il m'avait balancé ses paroles à la figure que, même si je ne voulais pas le montrer devant lui, mon cœur s'était brisé. 

Peut-être qu'il disait vrai, peut-être que mes parents savaient où je me trouvais mais que cette fois, ils ne viendraient pas m'aider. 

Peut-être qu'ils en avaient marre de moi et de mes conneries. 

Peut-être qu'ils regrettaient de m'avoir adoptée, tout simplement. 

A ces pensées, mon cœur se brisa un peu plus, laissant échapper un sanglot de ma bouche que je ne sus retenir.

C'était peut-être ça. J'avais passé ma vie à me demander pourquoi moi? Pourquoi ils m'avaient adoptée moi et pas une autre? Une pauvre petite fille qui n'avait plus de parents ni plus personne à qui s'accrocher. Je ne comprenais pas comment quelqu'un puisse me vouloir simplement par envie et non sous une quelconque contrainte. 

Peut-être que, finalement, eux aussi s'étaient rendus compte de leur erreur mais qu'ils avaient dû continuer à jouer leur rôle de parents par obligation. 

C'est impossible. 

Mes parents m'aiment, j'en suis certaine. 

Ce sont des gens bienveillants sur qui on peut toujours compter. Même si c'était le cas, même s'ils regrettaient le fait de m'avoir adoptée, je suis persuadée qu'ils seraient tout de même venus me chercher. 

"Que ta propre sœur sache très bien dans quelle situation tu te trouves et qu'elle dorme sur ses deux oreilles, deux étages au-dessus?"

Comment pouvait-il mentir ainsi? 

Me faire croire que ma sœur, celle avec qui j'avais grandi, me laisserait pourrir dans cet endroit sans rien faire. 

Je n'y croyais pas un mot. Je savais cependant que, malgré le fait que je sois sûre de moi, mes larmes qui ne cessèrent de couler me prouvèrent qu'une partie de moi doutait tout de même. 

Fatiguée par mes pensées, je me recroquevillais sur moi-même, me sentant sale et à bout de force, aussi bien physiquement que mentalement. Il fallait que je sorte d'ici, mon corps ne pouvait plus supporter cette situation. 

Cela devait faire environ deux jours que j'étais enfermée ici, sans manger, sans boire et sans me doucher. La seule chose qui rythmait ma journée était le ciel qui changeait de couleur, me laissant voir ce changement d'heure qui ne faisait qu'accentuer ma douleur. 

Faible, affamée, la bouche pâteuse et le corps en sueur, je me levais pour empêcher l'apparition d'une crise. 

Je me disais bien que quelque chose clochait. Ça faisait des heures que j'étais enfermée ici, je savais pertinemment que ma glycémie était en train de profiter du fait que je n'avais plus aucun contrôle sur elle en ce moment. Je tripotait alors mon collier dans tous les sens pour me faire penser à autre chose. 

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