Capítulo tres: El Postre

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PDV d'Alba

Mon cœur se mit à violemment tambouriner à l'intérieur de ma poitrine. Mon estomac forma instantanément un nœud qui fragilisa ma capacité à ne pas bouger. A travers l'obscurité et les feuillages, il m'était impossible de savoir si l'inconnu m'avait vu mais j'étais cependant persuadée d'avoir accroché son regard, ne serait-ce qu'un dixième de seconde.

L'inconnu raccrocha immédiatement avant de commencer à fouiller les lieux, tout en allumant la lampe torche de son téléphone. Mon premier réflexe fut de m'éloigner de l'endroit où j'étais cacher et de m'approcher de l'entrée de la cabane tandis que l'homme braqua la lampe de son téléphone pile à l'endroit ou j'étais cachée quelques secondes auparavant.

A quelques secondes près, c'était fini pour moi.

Mais tandis que je pensais avoir passé le pire et pouvoir retourner en direction de la maison discrètement, j'entendis au loin:

-Alba? Qu'est-ce tu fabriques? On a besoin des bougies!

Maman, tu sais à quel point je t'aime, mais si à ce moment précis, tu l'aurais mise en veilleuse, je t'aurais encore plus aimée.

Alerté par les paroles de ma mère, l'inconnu contourna l'abris de jardin et s'approcha de l'entrée, toujours avec sa lampe de poche en main. Mon cerveau se mit à surchauffer en créant un film dans lequel je finissais six pieds sous terre, après avoir été violemment assassinée. J'enclenchais alors la poignée de la cabane en poussant tout doucement la porte afin de m'y insérer. Le léger grincement de la porte faillit me provoquer une descente d'organes si bien que je cru m'évanouir. Je ne perdis cependant pas mon objectif de vue et m'insérais à l'intérieur de l'abris.

-Si tu me fais encore une plaisanterie Alba, ce n'est absolument pas drôle! Les invités sont en train d'attendre, lança ma mère d'une voix assez forte pour que tout le voisinage entende et par conséquent, le psychopathe, caché dehors, aussi.

Maman, je t'en supplie, tais-toi!

Après un temps de réflexion qui ne dura que quelques secondes, je décidais alors de faire preuve de mes plus beaux talents d'actrice et commençais à rechercher les fameuses bougies dans le grand placard, placé au fond de la cabane. C'est à ce moment précis que j'aperçus le flash du psychopathe à travers la fenêtre, tandis que celui-ci s'approcha de l'entrée avant de s'y insérer à son tour.

Mon jeu d'acteur toujours en place, je ne lui prêta pas attention et continua ma recherche de bougies alors que, dans mon dos, une fine goutte de sueur perlait le long de ma colonne vertébrale.

Après quelques secondes sans savoir ce qu'il fabriquait dans mon dos, je finis par prendre les premières bougies que je voyais et me retournais de façon à me retrouver face à lui. Et croyez-moi quand je vous dis que j'aurai préféré rester dos à lui lorsque son regard se plongea dans le mien. Un regard qui, sans un mot, annonçait la mort. Un regard vide et à la fois rempli de haine. On s'observa quelques secondes mais personne n'osa briser ce silence pesant. Moi, parce que j'avais bien trop peur pour, ne serait-ce que prononcer un seul mot, et lui car il semblait apprécier le fait de me torturer avec un seul regard. Le seul éclairage présent dans cette petite pièce était la lumière de lune qu'on apercevait à travers les quelques fenêtres, ce qui accentuait ma peur face à cet homme bien plus costaud que moi et qui pourrait me casser en deux s'il le désirait.

Après encore quelques secondes de silence terrifiant, il décida enfin de briser celui-ci:

-Qu'est-ce-que tu as entendu bella? me lança-t-il avec un léger rictus en coin.

Mon cerveau affaibli par la peur, je ne comprenais pas tout de suite ce qu'il venait de me demander, trop perturber par le son de sa voix. C'était la première fois que je l'entendais depuis qu'il était arrivé en plein milieu de la soirée. Sa voix était cassée et était le parfait cliché du gros fumeur qui enchaîne les cigarettes à s'en bruler les poumons. Cet homme me dégoutait mais ce dégoût se transforma très vite en peur lorsque mon regard s'attarda de nouveau sur ses mains d'où je voyais une nouvelle fois ses jointures couvertes de sang séché. Je ne sais pas ce qui avait causer ses blessures mais on dirait bien que Rocky Balboa devait être quelqu'un de très sanguin.

MENDOZAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant