Capítulo Trece: En Seguridad

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PDV de Joaquín

-Ça ne peut pas être possible. 

J'écoutais mon père tout en me remémorant ce qui venait de se passer. Cette boite n'était, en effet, pas un piège mais les conséquences qu'elle engendrait étaient bien plus conséquentes.

Mon père arpentait la pièce tout en passant nerveusement ses mains dans ses cheveux, geste qu'il avait d'ailleurs transmis à Leonardo. Je le suivais du regard mais ses allés et retours me stressèrent plus qu'autre chose alors je baissai les yeux sur le sol. 

Un instant, je me demandai si tout ça n'était pas une plaisanterie. 

Ça faisait maintenant quelques temps que tout semblait s'écrouler petit à petit autour de nous, mais le pire dans tout ça c'est qu'on était incapable d'arrêter quoi que ce soit. 

La cargaison volée était déjà assez difficile à gérer mais il fallait maintenant gérer un autre problème. Si ce n'était que de simples rumeurs jusqu'à présent, il fallait se rendre à l'évidence que tout le monde était au courant. 

La boîte que nous venions de recevoir sonnait comme le commencement d'un cauchemar pour nous puisqu'elle signifiait que ces hijos de puta avaient réussi à nous baiser une première fois en nous volant et une seconde fois en sortant ce pendentif de nul part.

Mon poing s'ouvrît, me laissant le loisir d'observer le médaillon. Je me rappelai alors l'avoir vu autour de son cou il y a des années. 

La voix de mon père me sortit soudain de mes pensées.

-Tu m'entends? C'est impossible!

Je comprenais totalement l'état de mon père face à la situation, seulement, il n'y avait plus de doute. Les preuves étaient sous notre nez, on ne pouvait tout simplement plus fermer les yeux. 

-Papá, commençais-je en me levant, il n'y a plus de doute, tu l'as vu comme moi le pendentif non?

Il se stoppa et se tourna vers moi, le regard dur. 

-Tu sais ce que j'ai vu d'autre? trancha-t-il. Son cercueil. 

Sa phrase me fit froid dans le dos mais je ne réagis pas. Il continua alors, son regard droit dans le mien. 

-Son petit cercueil descendant doucement sous terre pour rejoindre ses putain de parents alors s'il te plait, Joaquín, n'ose même pas remettre en question ce que j'ai vu mais surtout, ne te permet jamais d'agir comme si tu savais mieux que moi ce qui s'était passé. 

Aucun mot ne sortit de ma bouche. 

Je savais que depuis cette histoire, mon père n'était plus le même. C'était comme s'il était, lui aussi, mort ce jour là et j'avais eu beau faire n'importe quoi pour essayer de le ramener, rien n'avait marché et nos relations ne faisaient que se dégrader. 

Antonio Mendoza n'avait jamais été un père exemplaire mais il avait toujours essayé de faire de son mieux malgré ses activités qui accaparaient la majeur partie de son temps. Seulement, depuis exactement dix-sept années, ce dernier s'était éteint, laissant alors place à un homme froid et vide d'émotion. 

Un homme que je détestais. 

Mes frères et ma sœur étaient bien trop petits pour se rendre compte de son changement, ce qui signifie qu'ils n'ont connu que cette version de notre père. C'est pourquoi ils sont encore proches de lui à l'heure d'aujourd'hui. 

Moi, en revanche, la différence d'âge avec mes frères et sœur m'avait donnée la maturité nécessaire à l'époque pour le voir changer. Et si j'avais, dans un premier temps, essayé de m'intéresser aux affaires, je m'étais vite éloigné pour éviter de trop lourdes responsabilités par la suite. 

MENDOZAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant