PDV d'Ivan
Allongée sur la banquette arrière de la voiture, la gamine dormait à poing fermé. Enfaite, la vérité c'est que je l'avais forcée à dormir à poing fermé en lui assénant un coup avec mon arme. Je n'avais pas eu le choix, elle se débattait comme un animal et je n'avais rien en ma possession pour l'endormir.
Elle était toujours vivante et c'était l'unique chose qui m'importait. En revanche, son petit camarade de mierda n'avait pas reçu le même sort. Celui-ci est sûrement encore étendu en plein milieu du parc, troué par l'impact de mes balles. Dès que je l'ai vu s'approcher d'elle j'ai senti la merde arriver, j'ai alors appliqué les ordres de mon patron.
"Au moindre soucis avec elle, tu as carte blanche. Je te demande juste de ma la ramener chez moi vivante".
Et c'est ce que j'avais fait. J'avais tuer ce gamin et, maintenant, je jouais au baby-sitter en me trimbalant la gamine jusque chez mon jefe.
D'un coup d'œil dans le rétroviseur intérieur, je vérifiais que le sang sur sa tempe ne coulait pas sur la banquette et mes nerfs commencèrent à chauffer lorsque je vis une légère trace rouge sur le cuir noir. Tout en pestant, je m'arrêtais sur le coté de la route et descendis du véhicule. J'ouvris la porte arrière pour remettre sa tête en place et qu'elle évite de niquer les sièges.
Hors de questions que je nettoie ses conneries.
Remettant sa tête en place, je pris un instant pour l'observer. Les yeux fermés, elle semblait plus douce et moins sur la défensive que d'habitude. Mes yeux tombèrent ensuite sur son collier. Je l'avais déjà vu l'autre soir dans la cabane, mais le voir de jour me permettant d'analyser les détailles. Un collier comme on en voit de partout avec au bout un pendentif gravé de la lettre M. Cependant, les légères traces de dents présentes au bout du médaillon me laissèrent penser qu'elle devait l'avoir depuis un bon bout de temps.
Pauvre gamine.
Leonardo l'avait pourtant prévenu, mais il a fallu qu'elle ouvre su boca. Elle m'avait mis dans une position dans laquelle j'ai été obligé de sortir mon arme et tuer ce connard devant ses yeux. Non pas que j'en avais quelque chose à foutre mais il y avait quand même mieux comme chose à faire que de surveiller des gamines. Même si celle-ci n'avait pas intentionnellement divulguer ma conversation téléphonique à este chico, elle allait tout de même le faire par message. On ne pouvait pas se permettre de laisser des rumeurs se répandre au risque de ne plus les contrôler.
Je fermais la porte et remontais côté conducteur. Je conduisais alors jusqu'à chez Leonardo et une fois arrivé près de chez lui, je pris la seconde entrée donnant sur l'arrière du jardin, pour ne pas que Mencia me voit avec sa putain de sœur dans les bras. Alarmés par mon arrivée, des hommes vinrent m'aider en me facilitant le passage. J'accédais enfin au sous sol de la maison par une porte étroite et m'engageais dans le long couloir sombre avant de m'arrêter devant une porte, la gamine toujours dans mes bras. Un des hommes présents dans le couloir m'ouvrit celle-ci et j'entrais dans cette pièce légèrement froide, composée seulement d'un matelas à même le sol et d'un toilette miteux au fond de la pièce. Une minuscule fenêtre laissait apparaitre un rayon de lumière ce qui me permit de déposer la fille sur le matelas.
Son petit corps sur le matelas pourri me fit légèrement rire mais je me repris avant de sortir enfin de cette pièce, la laissant seule et inconsciente. Il ne me restait plus qu'à prévenir mi jefe et ma mission concernant cette gamine s'arrêtera là. Vu ce qui venait de se passer, le chef allait probablement la tuer et je n'aurai plus à m'occuper d'elle.
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MENDOZA
RomanceComment d'un malentendu, se forme un cauchemar sans fin? Et si ce n'était tout simplement pas un malentendu? Si tout avait finalement un sens? Plongée au cœur d'un cartel mexicain, Alba Castillo voit sa paisible vie prendre un tout autre tournant lo...