Chapitre 28 : refuge

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Steve court et court encore, le plus loin possible du gymnase du lycée et après quelques temps, une fois qu'il s'est assuré qu'il a bien semé Tony, il se met à marcher, lentement, pour se vider la tête et surtout oublier cette image de la veste de Tony sur les épaules de Pepper et de la bouche de la superbe blonde sur la joue de son ami.

Il atterrit tout naturellement au garage de Bucky, c'est un refuge naturel chez lui et une dizaine de minutes plus tard, alors qu'il est assis au beau milieu du salon sur le canapé avec les genoux repliés sur lui-même, la voix de Tony résonne dans la pièce. Alors ça pour une surprise, c'en est une belle dis-donc !

- bon sang Steve, où t'étais passé ? Je t'ai cherché partout !

Le soulagement est criant dans la voix de Tony même s'il paraît encore essoufflé de tous ses efforts, ses cheveux sont désordonnés et il ignore à quel point Steve le trouve totalement irrésistible dans sa chemise blanche à col ouvert.

- il n'y a rien entre Pepper et moi, ils se sont pris la tête ce soir avec Rhodey, du coup, j'ai essayé de lui remonter le moral et d'être là pour elle du mieux que j'ai pu. Ce que tu as vu tout à l'heure, c'était juste un bisou innocent sur la joue, rien de plus.

Steve resserre encore plus ses genoux contre son torse, il n'a pas envie de parler de ça, pas maintenant, et surtout pas avec Tony.

- ça va, c'est bon, t'as pas besoin de te justifier auprès de moi, on...

- bien sûr que si.

- pourquoi ? C'est pas la peine, on est amis, c'est tout.

- Steve, je t'en prie, tu sais que c'est pas vrai, toi-même tu crois pas ça.

Toujours debout à l'autre bout de la pièce, Tony cherche son regard et Steve passe une main dans ses cheveux d'un air frustré.

- tout ce que je sais, c'est que je sais pas où j'en suis avec toi et ça me rend fou.

- tu te fous de ma gueule ? C'est toi qui dis ça alors que j'ai été clair depuis le début avec toi, je suis prêt à t'attendre aussi longtemps qu'il le faudra, c'est toi que je veux Rogers, ça n'a pas changé d'un iota !

- pourquoi ? Je comprends pas pourquoi. Je te mérite tellement pas. Notre relation est toxique. Je suis un poison pour toi.

- pffff c'est quoi ces conneries ? Qui dit ça ?

Piqué dans sa curiosité, Tony se précipite sur la table basse pour venir s'y installer, juste en face de Steve qui est toujours assis sur le canapé avec les genoux recroquevillés sur son torse.

- Ty, il pense que...

- Ty ? Depuis quand l'opinion d'un mec qui s'est mis torse poil devant moi et m'a touché le cul dans le plus grand des calmes est devenue si importante tout à coup ?

Les sourcils du beau brun se froncent et Steve essaie tant bien que mal d'étayer clairement son propos mais c'est pas si facile, Tony est tellement sexy avec ses cheveux en désordre et ses manches retroussées, il n'arrive plus à réfléchir correctement face à lui.

- il dit que tu as totalement pété les plombs quand tu as vu le sang sur ma main ce jour-là chez ton oncle et je ne veux plus jamais que tu te sentes comme ça à cause de moi Tony, ça me donne envie de m'arracher les cheveux rien que d'y penser, je peux pas assumer que tu te mettes dans un état pareil par ma faute, je le supporterai pas.

- j'étais perturbé oui, et j'ai culpabilisé aussi, mais Ty a grave exagéré la situation, je n'étais pas à deux doigts de péter un plomb ou je ne sais quoi. Et je suis sûr que si ce salaud t'a dit ça c'est pour mieux te tenir éloigné de moi.

C'est la vie, pas le paradisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant