Où es-tu ?

Y mettre fin...

Un dernier chapitre pour aujourd'hui, les prochains jours j'en mettrais pas autant par jour, sauf que j'ai finit d'écrire le dernier chapitre entre temps :) N'hésitez pas à laisser vos avis :)

Sans grande conviction, le regard vide de toute émotion, Kara se balade dans l'ancien manoir de Lena, passant le dos de sa main sur les objets qui avaient tant d'importance pour les deux jeunes femmes, ces objets qui lui rappelaient tant de souvenirs. Elle prend une profonde inspiration, se donnant à elle-même le courage de faire ce qui devait être fait pour mettre fin à toute la peine et toute la souffrance que la jeune femme ressentait depuis ce jour funeste.

Elle s'envole au-dessus de la demeure, regardant une dernière fois les lieux, esquissant un sourire tendre et sincère pour la demeure qui lui avait apporté tant de bonheur et de joie par le passé. Puis elle s'envole haut dans le ciel tout en prenant la direction de National City. Il était tant pour elle de faire face à ses proches, d'enclencher ce qu'elle pensait être le processus de guérison, tout du moins, « sa » définition de la guérison.

Kara n'était plus qu'une coquille vide, se laissant aller de plus en plus à la violence, et elle-même en avait bien conscience. Kara avait déjà tout perdu une première fois, sa planète, sa famille, sa tante qu'elle avait finalement retrouvées en vie sur terre, mais qui était voué d'une haine féroce envers les humains, et dont elle avait été obligée de tuer de ses propres mains. Mais toute cette souffrance, toute cette douleur, ce n'était rien en comparaison de ce qu'elle ressentait depuis la perte de celle qui était l'amour de sa vie, son souffle, son soleil, celle qui lui donnait des frissons par le biais d'un simple regard posé sur elle.

Quand elle était arrivée sur terre, elle était seule et perdue, et même si les Danvers avaient su la rendre heureuse et l'aimer profondément, Kara ne s'était jamais vraiment senti à sa place dans ce monde. Il y avait toujours chez elle ce petit quelque chose qui lui manquait, qui lui faisait se sentir à part. Et ce n'était pas ses pouvoirs ou le fait de venir d'une autre planète qui la rendait dans cet état, non, c'est un manque, un manque de quelque chose qu'elle-même ignorait.

Et quand elle avait connu Lena, à l'instant même où elle avait posé les yeux sur elle, ce manque qu'elle avait ressenti depuis des années, ce manque dont elle n'avait jamais su définir la provenance, ce manque venait d'être comblé en un instant. Une fraction de seconde pendant laquelle tout prenait un sens, c'était elle, sa sauveuse, la personne qu'elle attendait depuis toujours, son âme sœur, le plus grand amour de vie. Et plus jamais depuis lors, elle n'avait ressenti ce manque, plus jamais elle ne s'était sentie seule et perdue, ce vide qui ne la quittait pas depuis son arrivée sur terre, ce vide avait été comblé par la personne la plus belle et merveilleuse qui lui avait été donnée de rencontrer dans sa vie. Enfin elle s'était sentie complète, et ce, pour la première fois de sa vie. Même sur Krypton, elle n'avait jamais ressenti pareil bonheur.

Mais aujourd'hui tout était différent, tout était sombre, noir, son monde n'était plus. Et Kara était bien décidé à faire en sorte que le noir disparaisse de manière définitif.

Prenant tout son temps pour retourner à National City, Kara arriva tard le soir sur le balcon de l'appartement de sa sœur. Ni elle ni Kelly n'était présente, alors elle décida de s'asseoir sur le canapé du salon pour attendre patiemment le retour des deux jeunes femmes. Elle s'allongea et ferma les yeux, espérant par ce simple geste retrouver Lena dans ses songes, mais elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Alors à la place, elle tentait en vain de faire partir toute la souffrance qui s'accumulait en elle. Mais c'était peine perdue, tout était devenu beaucoup plus difficile depuis que Lena n'était plus de ce monde. Elle n'était plus là pour la réconforter, elle n'était plus là pour la prendre dans ses bras, elle n'était plus là pour la regarder si intensément que tout son être vibrait de désir pour elle, non, à la place, il n'y avait rien d'autre que le néant.