5. Je ne te lâche pas

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J'ai pris l'avion une seule fois dans ma vie. J'étais enfant. Ma mère, mon beau père, ma sœur et moi devions le prendre pour partir en vacances. Nous devions passer une semaine à New York pour les fêtes de Noël et avions donc quelques heures d'avion depuis Londres. A l'époque, l'excitation du voyage et de la semaine que nous allions passer dans la ville dont nous rêvons tous ne m'avait pas inquiété. Le vol allé s'était même drôlement bien passé. Du haut de mes 10 ans, j'avais regardé par le hublot la piste de décollage s'éloigner, des étoiles dans les yeux au fur et à mesure que notre avion prenait de la hauteur. J'avais suivi le balai incessant des trois hôtesses de l'air durant les huit heures de voyage. L'une d'elle m'avait même gentiment accompagné aux toilettes alors que ma mère et mon beau père dormaient tous les deux et que ma grande sœur avait refusé de bouger.

J'avais apprécié ce vol. L'atterrissage était arrivé bien trop vite à mon gout, et en me dirigeant vers la porte avant de l'avion par laquelle nous devions sortir, j'avais secrètement espéré pouvoir jeter un d'œil curieux dans le cockpit, mais celui-ci était resté fermé pendant toute le débarquement des passagers.

Après ça, nous avions passé une merveilleuse semaine dans la grande ville Américaine. Le paysage hivernal de New York m'avait coupé le souffle plus d'une fois, et malgré mon jeune âge, je m'étais promis que ces souvenirs resteraient gravés à jamais en moi. Nous avions visité la ville, perdus entre les milliers de personnes qui se bousculaient dans les rues. Nos yeux avaient brillé si fort. Ma sœur avait tenu si fermement ma main, les yeux levés vers les buildings tous plus lumineux les uns que les autres.

Nous avions aussi pu profiter de longues balades dans Central Park, et nous avions passé le matin de Noël en famille, dans notre modeste chambre d'hôtel, avant de partager un bon diner au restaurant.

Une merveilleuse semaine.

Puis était venu le moment de repartir, de rentrer chez nous, en Angleterre.

J'étais si excité de pouvoir remonter dans ce géant volant. Les deux heures d'attentes à l'aéroport avant l'embarquement avaient été d'une durée interminable pour moi.

Les contrôles passés, j'avais dessiné, assis dans mon siège du terminal en attendant impatiemment que notre vol soit appelé pour embarquer.

Au moment de monter dans l'avion, c'est le pilote qui nous avait accueilli, souhaitant la bienvenu et un excellent vol à tous les passagers. Nous avions pris place dans nos sièges et j'avais attentivement écouté les consignes de sécurité avant le décollage, comme quelques jours avant.

Puis le moment était venu, l'avion s'était placé en bout de piste, et tout l'appareil s'était mis à gronder et trembler alors que le pilote faisait monter la puissance des moteurs avant de s'élancer sur la piste.

Le décollage s'était très bien passé et ma mère, cramponné aux accoudoirs de son siège s'était enfin détendue, ouvrant son roman au niveau de la page marquée.

Tout le monde s'était trouvé une occupation. Ma mère lisait, mon beau père avait déjà fermé les yeux, partit pour une petite sieste, la tête appuyée contre le hublot et ma sœur jouait sur son téléphone.

Moi, j'avais simplement continué à observer les allés et venus des hôtesses, totalement passionné par leurs occupations.

Deux heures après le décollage et alors qu'il devait être aux alentours de 17 heures, deux hôtesses étaient passé dans le couloir central avec leur chariot, proposant boissons et en cas aux passagers qui en avaient envi afin d'attendre l'heure du repas.

Mon ventre criait famine depuis le décollage, et lorsqu'elles étaient arrivé à notre rangée, j'avais tourné mes yeux, plein d'espoir vers ma mère, mais cette dernière était profondément endormie.

RECUEIL D'OS LARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant