L'odeur des croissants au four me réveille, je m'étire puis me met accroupie sur le canapé lit. Ariel sort les viennoiseries du four et les dépose sur la table basse avec deux cafés.
-Toi tu veux te faire pardonner un truc.
-Non je voulais simplement te faire plaisir.
Il s'assoie à côté de moi le visage ferme, je soupçonne qu'il se rappelle notre discussion d'hier. Je crève l'abcès avant qu'on se terre dans des non dis.
-Tu m'aimes?
Il tire une latte sur la cigarette en écarquillant légèrement les yeux.
-Pourquoi cette question?
-Hier tu as dis ne pas pouvoir m'aimer comme je le voudrais mais moi je veux simplement savoir si tu m'aime.
-Je sais simplement que je tiens beaucoup à toi et peu importe ce que je fais ça me ramène à toi, même si je lutte.
-Je t'aime tel que tu es tu le sais.
-Alors pourquoi tu essaies de me changer?
-Pardon?
-Je n'aime pas m'afficher en publique, je n'aime pas savoir que tout le monde sache que je suis enfin tu vois...
-Gay, ce n'est pas un gros mot tu sais.
-Bref, j'aime pas tout ça et toi tu veux tout le contraire.
-Il y a une différence entre ne pas aimer quelque chose et ne pas assumé. Quand se sont des filles que tu embrasses et touche à un tel point qu'on fini par croire que vous allez coucher ensemble devant tout le monde, ça ne te gêne pas et j'irais même jusqu'à dire que ça te plais. Mais juste me faire un bisou ça tu n'aimes pas, moi je dirais que tu n'assumes simplement pas.
-Je vais te raconter un truc, promet moi que tu ne vas pas me couper la parole.
-Promis.
On se mets face à face, je prend ma tasse et mon croissant prêt à l'écouter d'une oreille attentive.
-Écoute bien car je ne te parlerais pas a coeur ouvert comme ça souvent. Avec London on avait pour habitude de faire notre loi. Personne ne pouvait nous dire non, on voulait quelque chose on l'avait. Ce qu'on préférais c'était faire peur à ceux qui nous paraissait contre nature, on en a tabassé je ne sais combien simplement parce qu'ils se tenaient la main. Ce n'est pas normal dans notre monde, c'est un signe de faiblesse, tu ne peux pas être un vrais homme et coucher avec d'autre gars, c'est impossible. Puis ce soir là je t'ai vue t'interposer entre une meuf et un gars qui l'agresser. Je me suis demandais si tu n'étais pas un membre d'un gang rival c'est pour ça que je t'ai approcher au début. On a parler et pour la première fois j'ai ressentis de l'attirance pour un gars, on s'est embrasser et on a baisé. Tu n'imagines pas la honte que j'ai ressentie ce jour là. Pourtant c'était plus fort que moi, je devais coucher avec toi c'était devenue obsessionnel. Tu t'es introduit dans ma tête et tu n'en es plus sortie. Je me sentais de plus en plus honteux et je n'arrivais plus à faire les quatre cent coups avec London. J'ai commencer à le délaisser et je me suis terrer dans la honte d'aimer ce que je blâmais. Peu à peu toi et moi on a commencé un jeu pervers qui me plaisait beaucoup et tu connaît la suite. Ça va bientôt faire un an que je suis prit entre cette honte et toi. Pourtant j'ai tout fait pour ne plus penser à toi, pour redevenir normal, surtout quand tu t'es mis avec Mike mais là encore je ne pouvais pas m'empêcher de garder un œil sur toi. Tu veux que j'assume, c'est normal mais tu n'imagines pas à quel point je dois lutter contre moi même et les principes qui m'ont été inculqué à chaque fois que je pense à toi. C'est un torture sans nom, j'essaie d'accepter et de laisser couler, comme quand on été chez toi mais c'est encore compliqué. Puis tu vas partir à Harvard et comme je te l'ai dis hier, je ne veux pas que tu partes loin de moi. D'un autre côté je ne peux pas t'interdire de réaliser ton rêve et je suis tellement fier de toi. Partir avec toi m'a traverser l'esprit mais j'ai ma vie ici, une vie discutable certes mais c'est ma vie et je ne veux pas l'abandonner. Je ne te demande pas de changer ni de me faire passer en priorité, alors s'il te plaît fais de même pour moi. Et je n'aime pas quand tu me demandes si je t'aime, j'ai tué pour toi, j'ai subis des horreurs pour toi, je ne te le dit pas parce que je ne l'ai jamais dis mais je pense que mes actes parlent d'eux même.
Il n'a pas tord il a fait des choses pour moi que peu son capable de faire... il avale son café en rallumant une cigarette. Je lui pique pour la fumer la j'en ai besoins, il arque un demi sourire et s'en allume une nouvelle.
-Merci, dis-je en faisant tomber la cendre dans le cendrier.
-T'as pas à me remercier.
-Si, ça a dus te demander beaucoup d'effort pour t'ouvrir à moi comme ça.
-C'est le moins qu'on puisse dire.
Je pose ma tête sur ses genoux, sa main se glisse dans mes cheveux et commence à me caresser délicatement.
-Viens on part en vacance, juste toi et moi quelque par.
-Je dois m'occuper du gang, le boss est absent depuis un moment.
-Comment tu t'occupes d'un gang, ils sont assez grand pour se gérer non?
-Non justement si on ne les surveille pas ça fini en guerre. Tu te rappelles de la fusillade juste avant ta fugue? Bah c'était simplement parce que personne ne surveillait à ce moment là. Et on s'occupe d'un gang comme un chef de famille mélangé à un PDG. On gère les finances, les stocks, les subordonnés, et on veille à ce que tout le monde sois quand même heureux et ne manque de rien tout en faisant régner la loi.
-Je vois.
Son téléphone sonne, il mord lèvre inférieure soucieux.
-Excuse moi je dois répondre.
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Bad boy t2
RomanceIls sont amoureux, leur histoire est tumultueuse, et pourtant... Réservé à un publique prévenu: sexe, drogue, violence.