On toque à ma porte, j'essaie de bouger mais des bras protecteur m'en empêche.
-Ariel j'ai de la visite.
-Non trop tôt, bougonne t'il.
-S'il te plaît, je reviens vite promis.
-Avec un café?
-Et des pancakes.
Il me lâche, j'enfile un jogging et ouvre la porte. Un livreur se tient debout avec un petit paquet dans les mains.
-Bonjour, monsieur Brook Ezra?
-Bonjour, oui.
-Signer ici je vous pris.
Je signe, il me donne le paquet, on se dit au revoir poliment et je referme la porte. J'ouvre le colis, une figurine de Stitch de la part de mon frère, j'adore ce personnage. Je le pose sur une étagère puis commence les pancakes, je n'en fais que quatre que j'asperge de sirop d'érable, je ne peux pas en faire plus car le frigo est vide, je fais couler deux cafés. Je mets le tout sur un plateau et l'amène à Ariel, il souri en se redressant.
-Avec trois sucres monsieur, je ris.
-Parfait.
On prend le petit déjeuné au lit, je lui raconte la figurine, il ricane.
-Au faite, il faudra faire des courses.
-J'ai pas envie.
-Il le faut.
Il me parait plus rayonnant, plus serin je ne sais pas comment ça se fait mais j'ai l'impression d'avoir un Ariel sans problème, qui n'est plus torturer par je ne sais quoi ou je ne sais qui. J'aime cette facette de lui que je connaissais ça, le voir avec ce sourire béa aux lèvres, qu'il ose enfin faire l'enfant en rigolant.
-Je peux en avoir d'autre pancake, demande t'il avec une voix enfantine.
-Non, on a plus rien à manger, habille toi on vas faire les courses.
-Non je veux pas, souffle t'il en je laissant tomber dans le lit.
-Bon bah j'irai seul, dans une ville que je ne connais pas, abandonné de tous...
-Rah tu m'énerves quand tu fais ça.
Il bondit en attrapant son sac, il prend un short et un teeshirt noir puis enfile ses baskets. Je me mets aussi en short, on marche jusqu'à la voiture, il s'assoie côté conducteur et nous emmènes, grâce au GPS, jusqu'à un supermarché.
-On fais ça vite.
-Promis.
Ce qui aurai dû nous prendre une demie heure, nous a pris une heure et demie. En même temps on n'arrivait pas à se mettre d'accord sur ce qu'on prenait à manger, ni les encas, ni les fruits. On monte dans la voiture, épuisé par les commissions.
-T'es chiant quand tu fais les courses toi, souffle Ariel.
-Je suis chiant? Tu as refusé tout ce que je t'ai proposé.
-Parce que tu prend que des trucs chère. Du poulet ça reste du poulet pas besoin qu'il coûte vingt dollars.
-Si parce que le poulet élever en plein air en liberté est meilleur et a grandi dans de meilleur condition de vie que celui à treize dollars qui a été élevé en batterie sans avoir jamais vue la lumière du jour.
-T'as pas la notion de l'argent.
-Si justement, j'ai de l'argent et je connaît sa valeur. J'ai les moyen de payer un poulet vingt balle, je préfère que mon argent soit réinvesti dans une agriculture plus durable et respectueuse.
-Moi j'ai pas les moyens et vivre à tes dépends ça je refuse.
-Je ne veux pas que tu vives à mes dépends, simplement me laisser acheter la viande et les légumes que je veux quand je veux.
-On est trop différant financièrement parlant.
-Je sais.
On s'allume une clope, en râlant chacun dans notre coin, on rentre, on range les courses puis on s'installe devant la télé chacun à une extrémité du canapé. On ne parle pas, on se contante simplement de se lancer des petits regards en coin. Je zappe vue que j'en ai marre de regarder les plus beaux match de basket, il reprend la tête commande pour remettre le match. Je zappe de nouveau pour regarder un documentaire sur les îles Fidji, il reprend la télécommande pour remettre le sport. Nous voilà partie dans une guerre, on se chamaille comme deux enfant jusqu'à ce que je décide d'utiliser son point faible. Je chatouille ses cotes, il se retiens de rire et d'aquarelliste à moi de manière aussi lâche que moi, il chatouille mon flan. Notre bataille de chatouille continue jusqu'à ce qu'on explose de rire. On met un peu de temps à reprendre notre souffle mais en même temps au moindre regard notre fou rire repartait de plus bel. Je pose ma tête sur son épaule en soupirant de bonheur, il pose sa tête sur la mienne en soufflant.
-Je crois qu'on avait jamais ris comme ça.
-Je confirme, répond t'il simplement.
-J'aimerai tellement que reste vi...
-Ne gâche pas se moment avec ce sujet, profite simplement.
-Ok du coup ton émission et la mienne sont finies, on regarde quoi?
-Un film d'horreur?
-Ça marche.
Nous voilà devant un film qui me terrifie. J'ai une horreur sans nom des clowns et il le ressent. J'agrippe son bras ou me bouche les oreilles en fermant les yeux à chaque fois qu'un screamer apparaît. Ça semble l'amuser, d'ailleurs il passe plus de temps à se moquer de moi qu'à regarder le film. Par pitié pour moi, il arrête le film en continuant de rire de moi, je bougonne en croisant les bras.
-Arrête de rire.
-T'es marrant quand tu boudes.
Je lui tire la langue, il se jette sur mes lèvre pour attraper mon piercing entre ses dents. Il ricane pendant que j'essaye de me dégager. Cette situation est aussi absurde que drôle. Il me lâche enfin, j'explose de rire avec lui. On se calme je passe mon doigt sur son tatouage en souriant niaisement.
-Pourquoi tu souris comme ça?
-J'ai toujours eu du mal à croire que tu l'ai vraiment fait pour moi.
-J'ai du mal à le dire mais j'essaie de te le montrer comme je peux.
-Tu reviendra quand me voir?
-Quand je pourrais je te le promet.
Je l'embrasse tendrement puis m'installe contre son épaule. Il met un autre film plus tranquille, je papouille sa cuisse en savourant se moment.
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Bad boy t2
RomanceIls sont amoureux, leur histoire est tumultueuse, et pourtant... Réservé à un publique prévenu: sexe, drogue, violence.