Arc III - Chapitre II - Préparation.

181 16 2
                                    

(Oui, c'est un Fanart de fem!Lan Zhan en média mais je trouvais qu'il avait bien sa place pour la tenue de SQQ)

Shen QingQiu eut un faible hoquet de peur. Qu'allait faire ce démon si ce n'était le tuer ?! Et puis, en voyant ce sourire en coin qui étirait, avec délice, ses lèvres et cette lueur emplie de malice et de luxure qui faisait scintiller ses iris carmin, Shizun sentit un désagréable frisson traverser son échine quand il comprit ce que voulait réellement le démon. Son visage, déjà bien pâle, blêmit davantage, rendant nacré son teint cendreux. Ses traits se décomposèrent sous l'horreur de cette réalisation.

- Non... Aïe pitié.

Un rire sardonique, bien que délicieux, franchit les lèvres du Seigneur démon. Ce dernier, avec une sensualité qui firent soupirer les concubines, se leva. Il descendit, d'un pas suave et menaçant, les marches de son trône. Son regard carmin restait rivé sur son ancien maître qui essayait, et ce par tous les moyens, de s'enfuir. Un rictus malicieux s'esquissa sur ses belles lèvres. Bientôt, ses gencives lui firent un mal de chien en s'allongeant avec délicatesse. Ça y est. Il était affamé. Affamé de sang et de cette chair immaculée, si fine... En laissant son esprit s'imaginer prendre son ancien Shizun, et ce dans toutes les positions possibles, il arriva face à lui.

Son regard, d'un rouge intense, se fit un malin plaisir de déshabiller l'homme face à lui. Son sourire en coin, d'une arrogance folle, s'agrandit. Ses longues et acérées canines luisaient sous les rayons dorés du soleil. Bons Dieux, ce qu'il était affamé ! Dans une tendresse exagérée, terriblement fausse, sa main se posa sur la joue de Shen QingQiu qui n'avait de cesse de se débattre avant de rougir.

Cette réaction fit rire le séduisant démon qui caressa la tête de Shizun. Bientôt, ses doigts qui étaient pourtant d'une finesse délicate, prirent le menton de son prisonnier favori afin de relever le regard sombre et épuisé de Shizun vers le sien, aussi vifs que des rubis. Son autre main caressa les contours de ce visage pourtant si séduisant dans les temps anciens. Son expression s'adoucit trompeusement, ses iris carmin scintillaient de vengeance, de désir, mettant fin à l'angélisme de ses traits délicats.

- Shizun, mon cher Shizun, as-tu entendu mes supplications avant d'abuser de moi ? sa voix ronronna avec suavité. Pourquoi devrais-je entendre les tiennes alors que je vais te rendre la monnaie de ta pièce ?

Un éclat de rire, sardonique et mauvais, emplissait la majestueuse salle du trône ; l'expression apeurée, et légèrement penaude, de Shen QingQiu avait ravi le séduisant Seigneur démon qui se tordait de rire. Il reprit bien vite ses esprits ; ses traits charmeurs se durcirent avec superbe, un rictus malveillant, voire pernicieux, figea sa bouche voluptueuse. Seul son regard grenat semblait vivant. Sans le quitter de ses yeux à la lueur écarlate, Luo Binghe claqua des doigts, le bruit résonna avec suavité dans toute la salle. Deux gardes arrivèrent, s'agenouillant devant leur maître. Maître qui avait enfoncé ses poings dans la chair, fondante mais ferme, de ses hanches ; ses iris luisaient de convoitise, de perversité. Sa voix ronronna de désir, avec délice alors qu'il s'adressait à ses subordonnés, sans se détacher de la vision divine de Shen QingQiu qui, semblait-il, craignait de se faire prendre par son ennemi, son rival. Et d'aimer ça.

- Amenez le prisonnier dans mes appartements privés. Lavez-le et habillez-le des... des plus belles tenues que vous pourrez trouver chez mes... concubines, sa voix était suave, presque hypnotisante.

Shizun hoqueta de terreur, le visage de plus en plus blême. Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sous le charme de ce démon ?! Et puis, finalement, cette jarre était plutôt une bonne prison, non ?

Les chaînes qui retenaient la jarre tombèrent au sol dans un violent cliquetis après avoir été brisé. Mais Shen QingQiu s'en fichait. Il voulait sortir de ce palais ! Il ne voulait pas être la prostituée de cet infâme gamin ! L'homme, cependant, ne pouvait qu'admirer la chambre du démon. Des tapis de soie orientaux jonchaient le sol, des ornements exotiques décoraient la vaste pièce. Le lit de Binghe était tiré et drapé de textiles carmin, délicats et brillants comme du satin. QingQiu sentit le feu monter à ses joues grises. Son sang, lui, avait élu domicile autre part. Ce qui le fit grimacer de douleur. Son éveil était puissant et reposait contre la surface dure de la jarre. C'était tellement gênant et honteux... Jamais il n'aurait pensé avoir une érection de ce type juste en s'imaginant tâcher de sa semence les draps de son rival. Oui, ça lui plaisait et oui, il en avait honte. Il devait vite arrêter cette augmentation de volume avant d'être libéré de sa prison. "Pense à des choses dégoûtantes et pas à la bouche de Bing-mei autour de toi..." Mais plus il se demandait d'arrêter d'y penser, plus son érection doublait de volume... Saleté de Luo Binghe ! Il avait l'impression de revenir des années en arrière, à ces années où il devait cacher son énorme intérêt pour son élève avec son éventail...

Shizun ne put contenir un gémissement, de bien-être ou de soulagement, lorsque la surface lisse de la jarre effleura son membre éveillé. Bien que la caresse était froide et dure, terriblement dure, ça lui faisait du bien, étrangement. Et celle chaude, douce du zéphyr sur ses jambes nues et lisses était d'autant plus agréable. Tant bien que mal, il essayait de ne pas tenir compte du fait qu'il était dénudé et en proie à une violente érection, et ce devant les hommes de Luo Binghe qui devaient le laver et l'habiller, l'habiller comme une de ses courtisanes. Il en rougit avec violence. Il se demandait ce qu'il allait lui faire après l'avoir possédé corps et âme. Allait-il le tuer après avoir fait gonfler son ventre avec sa semence ? Allait-il le torturer, abuser de lui chaque jour jusqu'à leur mort ?

Le fil des pensées de Shen QingQiu se fit interrompre lorsqu'il sentit quelque chose d'humide caresser sa peau blanche, bien que marquée par des hématomes qui commençaient à jaunir. Ses cils se rencontrèrent un bref instant, tels les ailes d'un sublime papillon. Dans ses yeux, autrefois scintillants d'un sublime et vif vert d'eau, brillaient une lueur gênée. Le feu monta à ses joues, les faisant prendre une teinte plus qu'écarlate, lorsque son regard, devenu sombre et grisé, se posa sur un bout de tissu tenu entre des doigts longs, d'apparence. L'étoffe semblait délicate, fine. Des fils d'or avaient été cousus et reproduisaient une sublime scène qui échappait encore à l'ancien Shizun. Valait mieux se concentrer sur ce détail, si insignifiant pour certains, que de canaliser toute son attention sur les frissons qu'il ressentait. Agréables ou non, il n'appréciait guère d'être lavé de la sorte.

Cependant, un parfum, une fragrance s'invita dans ses narines. C'était aussi étrange qu'enivrant. Comme les roses de cerisiers en fleur. Il y avait quelque chose de mystique dans cet arôme qui se dégageait de la fragile pièce de tissu. Cela sentait l'ambre, l'encens avec une note fleurie. Levant un de ses sourcils sombres, son regard pers se posa sur le visage jeune d'une femme voilée. "Sûrement une des concubines de Binghe" pensa l'homme. Son visage, auparavant si inexpressif, se décomposa joliment sous le coup de la surprise. Il réalisa alors ce que le Seigneur démon voulait dire par le vêtir comme une de ses courtisanes ! Malgré le voile qui dissimulait ses traits, on pouvait deviner le charme de la jeune femme qui était en train de laver son corps musclé. Et bien que Shen QingQiu ne raffolait pas de ce genre de beauté, il ne pouvait que la contempler. Même si Luo Binghe était un démon, il avait réellement bon goût.

Fendue sur le côté droit, la jupe de la concubine dévoilait la chair basanée de sa hanche si généreuse qu'elle en semblait fondante ; la teinte, un vert d'eau absolument sublime et bien familier à Shen QingQiu, tranchait divinement avec le bronze de la chair de la demoiselle. Une ceinture, superbement ouvragée dans un argent si éclatant que même la Lune en était jalouse, était sertie de jade, maintenant tout ce tissu sur ses formes. Shen QingQiu se mit à rougir lorsque son regard, déjà étincelant de gêne, fut attiré par le buste de la concubine. Bien que son ventre soit plat, deux choses ne l'étaient absolument pas ! C'était rond, prédominant et ferme. Une voix au timbre moqueur, dans sa tête, lui fit détourner le regard. "Et bien Shizun, j'ignorais que tu aimais les poitrines des femmes." Heureusement qu'une pièce de tissu dissimulait ces deux imposantes poches de chair aux yeux de Shen QingQiu qui blêmissait davantage. Malgré ce décolleté qui donnait une terrible envie d'y fourrer la main pour les sentir et les faire fondre, malgré la ligne fine qui séparait les seins ronds et exquis de la concubine, Shen QingQiu se sentit encore moins à l'aise. Bon sang, Luo Binghe ! Tu ne vas quand même l'habiller ainsi !

À SUIVRE...

Trinité Vampirique (MXTX MULTIVERSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant