Trinité Vampirique (MXTX MULTIVERSE)

ARC III - Chapitre III - Concubine Shen QingQiu.

Les bijoux d'or de la concubine cliquetaient avec suavité les uns contre les autres. Une mélodie douce, hypnotisante, retentit dans la pièce. Ce qui apaisa Shen QingQiu, et ce malgré les frissons qui ne cessaient de le traverser à chaque fois que la concubine laisser le tissu délicat et imbibé d'eau parfumée passer sur sa chair recouverte de marques au bleu sombre qui commençaient à verdir. Ainsi sous les bons soins de la jeune danseuse, sa peau fine redevenait aussi immaculée que de la neige, rendant un intriguant contraste avec les hématomes qui parsemaient chaque centimètre de son corps immense aux muscles fondants, qui roulaient avec délice sous sa chair. Le feu monta aux joues de Shizun, les colorant d'un vif rouge cramoisi lorsque les yeux noisette de la concubine, maquillés d'un sublime trait de khôl bleu qui agrandissait son regard, détaillèrent son anatomie plus que attrayante. Shen QingQiu balbutia quelques mots en sentant les iris brunes de la jeune femme se poser, presqu'avec avidité, sur son bassin, et plus précisément, sur ce qui se trouvait entre ses jambes.

- Je... Je peux m'en charger seul, merci...

Les lèvres nappées d'or de la jeune femme s'esquissèrent en une petite moue renfrognée. Ses doigts, longs, caressèrent les cuisses ouvertes de Shen QingQiu qui, traversé par un violent et désagréable frisson, se cambra. Ses membres se raidirent presque instantanément. La concubine roucoula malgré sa voix boudeuse. 

- Mais Bing-Ge a dit qu'il fallait vous laver, en profondeur...

L'ancien Shizun, qui devenait de plus en plus écarlate, se raidit. Ses mains, imposantes, se posèrent sur son membre, déjà bien assez stimulé comme ça avec toutes les pensées qui le traversaient, et le dissimulaient aux yeux à la lueur perverse, presque lubrique de la concubine. Les lèvres pulpeuses de cette dernière se retroussèrent en une moue boudeuse, qui serait adorable pour Shizun si celui-ci ne rêvait pas d'une toute autre paire de lèvres, suaves et irrésistibles, qui viendraient prendre le pilier qu'était son membre. Il réprima un couinement rien qu'en y pensant...

Bien que ces pensées soient de plus plaisantes malgré leur perversité, il dut mettre fin à ses belles rêveries lorsqu'il vit une autre concubine, habillée tout aussi légèrement que sa collègue, entrer dans la chambre de Binghe. Entre les mains fines, opalines et ornées de bagues de cette autre femme, se trouvait du tissu, du tissu d'un rouge aussi vif, puissant que les iris de Luo Binghe. Blêmissant, Shizun détourna son regard vert d'eau. La gêne s'insinua, dans une lenteur presque exquise, dans ses veines, tel un venin qui paralysait chacun de ses muscles, de ses cellules. Un rire sardonique envahit la pièce. Shizun leva un sourcil, surpris. Son regard au plus doux des vert se posa sur la danseuse qui tenait la tenue grenat. Une lueur malicieuse, malveillante faisait étinceler ses iris lilas dont le regard sombre était intensifié par du khôl noir d'encre. D'un geste d'une violence inouie pour une femme, elle lui balança, presque, le textile à la figure. Shizun, ses lèvres fendues sous le choc, contempla la concubine avec des yeux ronds. Ses doigts se refermèrent sur le tissu ; de la soie, une soie carmin et délicieusement translucide, et le montra à la femme au sourire narquois, mauvais même.

- Que dois-je faire de ça ?

Les yeux améthystes de la femme le toisèrent comme s'il était le dernier des abrutis et lui répondit, en croisant ses bras fins et laiteux sur sa poitrine, menue bien que ferme et divinement mise en avant par un décolleté plongeant. La rondeur de sa poitrine avait crée une ligne exquise entre ces deux fondantes poches de chair, ce qui n'échappa à Shizun qui se mit à penser que Luo Binghe n'avait pas qu'un style de femme... La concubine lui répondit, d'un ton hautain.

- Luo Gongzi veut vous voir vêtu de ça.

Cependant, le rictus malicieux qui esquissait ses lèvres présageait encore d'autres choses. Rouge de colère, de honte, il faillit lancer la sublime étoffe rouge sur la concubine face à lui. Cependant, la vue du garde plus imposant et massif que lui réussit à le calmer, en partie. Il restait furieux. Les jointures de ses mains, délicates comparées à celles des gardes qui ne faisaient que de le déshabiller du regard, même s'il était déjà nu, blanchirent avec violence. La femme aux yeux amethystes laissa son sourire arrogant et mauvais s'élargir davantage en voyant la rage faire briller les yeux vert d'eau de Shizun.

- Shen Gongzi, commença-t-elle d'une voix suave, soit vous vous habillez de vous-même soit nos gardes ici présents se feront un plaisir de vous vêtir de cette magnifique tenue. Surtout que, sa voix s'attrista faussement, notre Luo Gongzi l'a faite sur-mesure pour vous.

Et c'était sensé l'émouvoir ?! Sauf que, savoir que ces hommes risquaient de tripoter son corps, si pur et si sensible à certains endroits, lui fit froid dans le dos. Lâchant un bref soupir, Shizun finit par accepter que les femmes ci-présentes l'habillent.

Au bout de quelques minutes, qui furent un vrai calvaire pour l'ancien Chef de Secte, ce dernier était enfin vêtu de la tenue que Luo Binge "avait prit tant de mal à faire". Cependant, Shen QingQiu ne pouvait nier que le tissu, fait dans une magnifique soie carmin, était incroyablement léger, délicat. Cela épousait divinement ses formes, les mettant en valeur de la plus délicieuse des manières. Ses hanches et ses cuisses, généreuses et fondantes, étaient dévoilées aux yeux des mortels, l'infinie jupe carmin était fendue sur le côté, laissant apparaître la chair opaline de ses jambes douées de volupté. Sa poitrine masculine était moulée par un autre bout de textile rouge, ses boutons de chair avaient éclos, durcissant exquisement. De la ceinture d'argent s'écoulait des fils au métal grisé, retombant, avec perversité, sur ses formes sensuelles tels que ses hanches. D'autres sublimes apparats venaient s'ajouter à ses membres, comme des bracelets, des colliers. Embarassé, Shen QingQiu n'osa pas se regarder dans la glace. Avait-il peur d'aimer ça ? D'aimer ce côté féminin et sensuel ? Oui... Il avait trop peur d'aimer ces habits, d'aimer cette sensation de légèreté... Il craignait de trop aimer ce rôle de concubine, surtout en se mirant dans le miroir.

Car, cette glace lui renvoyait un reflet qui lui plaisait un peu trop. Il voyait un être si divin que l'on ignorait s"il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Ce qui attirait le regard restait son corps fondant et généreux si bien mis en valeur par la robe carmin qui dénudait aussi bien ses bras musclés que son ventre plat où les muscles roulaient avec délice sous sa chair blanche. Ses yeux fins, au vert resplendissant, avaient été maquillés d'un fin trait de khôl de bronze qui agrandissait son regard perçant, ses mèches sombres coulaient dans son dos, certaines venaient encadrer son visage à la beauté vive, douce quand d'autres encore avaient été nouées en haut demi-chignon maintenu par une broche d'argent sublimement ouvragée. Shen QingQiu soupira. Le voilà concubine de Luo Binghe... 

A SUIVRE...