Chapitre 13 : Je t'aime

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La chaleur était écrasante ce soir la. La nuit s'était réchauffée bien plus que le jour et, malgré la fenêtre grande ouverte, l'air dans la chambre d'Albus était lourd et difficilement respirable.

Il était encore tôt, cela ne faisait que quelques minutes que la lune avait remplacer le soleil dans le ciel et qu'une silhouette élancé venait de se glisser par l'ouverture qui n'attendait que son passage. Le roux l'attendait avec impatience, assit sur le lit. Une vision qui ne rendit que l'ambiance plus bouillante puisqu'il attendait le blond simplement vêtue d'une chemise bien trop courte pour cacher réellement quoi que se soit.

Un vrai appel au pêché pensa Grindelwald. Il eut un mal fou à maitriser l'envie qui s'empara de lui, la pulsion qui le poussa à se ruer sur lui et le prendre sans sommation. Il s'approcha d'un pas calme pourtant, son sourire le plus carnassier aux lèvres, pour s'assoir bien sagement sur le lit près de celui avec qui il allait passer la nuit. Doucement alors, il laissa se promener deux doigts sur la peau soyeuse du roux, le sentant frissonner de tout son être de la plus délectable des façons.

« -Rassure moi, j'étais celui que tu attendais ? » enfouissant doucement son visage dans la nuque d'Albus, humant son odeur proche d'une sucrerie acidulé dont il raffolait.

Rougissant doucement, il sourit d'un air malicieux.

« -Peut-être... peut-être pas... » jubilant.

« -Peut-être que je me suis trouvé un meilleur amant ? »

Possessivement, Grindelwald passa ses bras autour du plus âgé, l'allongeant sur le lit.

« -Je ne pense pas que se soit possible. » sur un ton légèrement plus sérieux que ce à quoi aurait put s'attendre celui aux yeux bleu.

« -Alors... prouve le ? » toujours sur le ton de la provocation.

S'installant près de lui, Gellert entreprit de retirer son veston aidé par Albus.

La nuit se passa et les deux amants étaient toujours enlacer vers une heure du matin. Dumbledore était assit, appuyé contre le sommier, un livre dans les mains. Grindelwald était allongé sur le ventre, le regardant.

« -Tu ne veux pas dormir ?

-Non, je suis pleins d'énergie.

-Et, à une heure du matin, tu n'as que ça à faire ?

-Je me sens bien. » dit-il en souriant, levant les yeux de sa lecture pour le regarder.

« -Ça fait très longtemps que je ne me suis plus sentit aussi détendu, calme. Je me sens léger, comme si tout mes problèmes avaient disparut... et c'est grâce a toi. C'est grâce a toi si j'ai de nouveau un avenir, un présent et que mon passé arrête enfin de polluer mes nuits. »

Gellert, le visage à moitié cacher par ses bras ne laissant que visible ses yeux, regardait toujours avec beaucoup de neutralité Albus. Le roux se contenta de sourire avant de l'embrasser sur le front.

« -Pourquoi ai-je l'impression que ma déclaration t'as laissé sans voix ?

-Je peux faire bien mieux. » toujours dans la même position, levant les yeux pour regarder celui assit.

Cette position lui donnait un air étrange, presque innocent.

« -Ah ?

-Très facilement même. »

Dumbledore leva les yeux au ciel, se demandant ce que pourrait dire Grindelwald. Il avait beau être excellent orateur, il était aussi insensible et froid qu'un glaçon.

Le blond se redressa alors pour le regarder droit dans les yeux.

« -Je t'aime. »

Ses mots raisonnèrent dans l'esprit du plus âgé sans qu'il ne puisse vraiment les saisir. Avait-il vraiment entendu cela ? Avait-il vraiment dit ses mots ?

« -Compte tu me répondre ou juste me regarder comme si je t'avais dis que les moldu étaient supérieur aux sorciers.

-Je... tu viens de...

-Combien de fois devrais-je te le dire ? Fait une phrase compréhensive et entière du premier coup ou ne parle pas. Tu sais très bien que je ne supporte pas les idioties, surtout venant de quelqu'un capable de me contredire.

-Tu t'étais bel et bien trompé sur la porté des artefacts magiques.

-Je maintiens que, si aucun artefact n'est encore connue, il est possible d'en ensorceler un pour y parvenir.

-On ne peut pas simuler les effets d'un Impérium aussi facilement.

-Qui parle de simuler ? Je veux créer un sort de contrôle mental.

-Pourquoi faire ? Il y en a déjà un très efficace.

-Et interdit, tu n'apprécie pas vraiment ça si je ne m'abuse ?

-Depuis quand t'intéresse tu à un avis qui n'est pas le tiens ? »

Gellert se redressa alors complètement pour s'allonger sur le dos, les bras croiser derrière la tête.

« -Albus, je suis sérieux.

-Ton idée de nouveau sort de contrôle mental ?

-Que je t'aime. Je pensais que ma déclaration te toucherais un peu plus que ça. »

Dumbledore fut à nouveau frapper de mutisme. Il se sentait désemparer face à cela, face à la nonchalance de la déclaration, comme si ce n'était pas grand chose. Que ça n'en valait pas la peine de dire autre chose que « moi aussi » ou juste « merci ». Si la situation avait été inversé, surement que le blond aurait juste répondu « Je sais. Parlons plutôt de transfiguration, je trouve le domaine interessant mais trop peu exploiter. » ou quelque chose dans ce goût.

Alors le roux resta là, à le fixer de ses yeux bleu, toujours son livre entre ses mains, ne sachant que dire. Sentant surement le regard lourd de son amant, Grindelwald s'enfonça un peu plus dans son oreiller, les yeux fermés, ses joues virant progressivement mais violemment au rouge.

« -Bref. Bonne nuit Al'. » se pinçant l'arête du nez, gêné.

Il sentit alors une main se poser sur sa joue puis son corps tout entier être déplacer pour finalement avoir la tête poser sur le torse de l'autre...

Grindelwald ne savait pas pourquoi mais ils dormaient toujours comme ça, c'était idiot, à chaque fois il réveillait Albus quand il partait. Pourtant, sentir le coeur de l'autre battre doucement était encore plus berçant que sa main caressant avec régularité ses cheveux. A croire que son amant faisait tout pour qu'il ne se réveil pas à temps pour filer.

« -Moi aussi je t'aime, Gellert. » se sentant enfin assez calme pour répondre.

L'autre s'endormit, un sourire satisfait sur le visage.

Cette nuit la, l'ainé des Dumbledore ne put même pas fermer l'oeil. Comme si l'information avait enfin put atteindre son cerveau, il se sentait comme les filles de Poudlard, celles même qu'il trouvait plus qu'idiote à une époque. Maintenant il comprenait ce que ça faisait d'être sous le charme d'un beau garçon et d'avoir toute son attention, d'être dans ses bras... et de l'entendre dire « je t'aime ».

Lui pensait, à juste titre, que ses beaux mensonges étaient pour avoir tout de ses petites idiotes...

Que pouvait vouloir Gellert de lui ? Il lui était déjà tout dévoué, il était déjà dans son lit... aussi étrange que pouvait l'être la sincérité et les émotions chez Gellert Grindelwald, il ne semblait pas mentir. Ça ne ressemblait pas à des paroles en l'air.

Quand ses yeux se fermèrent tout seul, peut être cinq minutes avant que son amant ne se réveille et s'en aille, il était convaincu de ce qu'il voyait...

Quelqu'un qui pensait comme lui, qui était aussi intelligent et fort que lui, qui l'aimait autant qu'il l'aimait.

Un avenir. 

L'été 1899Où les histoires vivent. Découvrez maintenant