Jealous

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you don't get jealous if you don't care○

Ashton démarre la voiture et roule trop rapidement à mon goût. Je n'ai pas dit un mots depuis que mon père m'a frappé, au départ c'était à cause du choc mais maintenant c'est parce je sais que si j'ouvre la bouche je vais éclater en sanglots et je ne fais que ça ces temps-ci. Je deviens faible.

Je fixe mon reflet dans le rétroviseur pendant qu'Ashton continue de rouler trop vite et de jurer en tapant sur le volant. Soudain, il s'arrête sur un parking et se tourne vers moi.

- Est-ce que ça va ? demande-t-il doucement.

Il porte sa main à ma joue qui à reçu la gifle mais je lui fais retirer d'un coup de tête.

- Ça va, dis-je sèchement.

Je ne sais pas qui j'essaie de convaincre, lui ou moi-même. Il me regarde comme pour essayer de me croire.

- Tu es sûre? insiste-t-il.

- Ça va je te dit, j'insiste. Je veux juste rentrer.

Il ne pose plus de questions et roule jusqu'à la maison. Une fois arrivée je descends de la voiture et me rends à la cave presqu'en courant.

J'entre en trombe dans cette horrible pièce et commence à frapper dans le mur. De plus en plus fort, je remarque les larmes qui coulent le long de mes joues. Putain j'avais juré de ne pas pleurer. Je crie et lâche plein d'injures. Je ne sent pas la douleur quand mes jointures commencent à laisser des traces de sang sur le mur.

Ashton entre dans la cave en courant. Il m'a entendue crier. Il attrape mes poings et essaie de me prendre dans ses bras mais je me mets à frapper son torse.

Il saisit mes poignets et réussi à me stopper. Je tombe au sol, épuisée et un peu plus brisée qu'avant. Ashton s'assied et me prends dans ses bras. Je le laisse faire, vidée.
Vous savez, cette sensation que vous ressentez quand vous avez vidée toute vos larmes et que vous n'arrivez plus à pleurer. Vous êtes juste vidée de toutes émotions.

Après un moment il se lève t e prend la main pour m'emmener jusqu'à la salle de bains. Il m'installe sur le rebords de la baignoire et sort de la pièce pour revenir quelques minutes plus tard avec de quoi soigner mes mains et un chandail.

Il s'accroupit face à moi et commence à soigner mes plaies. Je le laisse faire en le regardant, sans rien dire. Il bande mes mains et se relève. Il m'enlève mon crop top, mes chaussures et mon jean. Il regarde mon corps sans le voir et m'aide à enfiler le chandail. Ensuite, il prend ma main pour me ramener à la chambre.

Je m'assied en tailleur sur le lit et le regarde faire les cents pas. Je prends sa veste et en sort un paquet de cigarettes et un briquet. J'en allume une et range tout.

- Tu veux en parler ? demande-t-il soudainement. 

- De quoi ? répondis-je un peu agressivement. Du fait que mon père ai levé la mains sur moi ? Que tu l'ai tabassé ou alors du fait qu'une fois de plus j'ai la preuve que je n'ai jamais compté pour eux?

Il s'assied face à moi et m'enlève la cigarette de la bouche pour la porter à la sienne.

- De tout ce qui s'est passé, dit-il simplement. Je sais que ça ne vas pas. Tu l'as prouvé dans la cave.

- Non je ne veux pas en parler.

- D'accord.

Je me glisse sous la couverture sans un mots. J'entends la porte claquer signe qu'il est sorti. Je ne fait pas attention et ferme les yeux.

you'll love to hate meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant