Chapitre 6

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Notre appartement était assez moderne pour comprendre une douche assez grande, qui se tenait le long du mur à côté du lavabo. Mathias s'approcha de celle-ci et me fit un petit signe de la main. Je me suis alors approché de lui, et suis rentré à l'intérieur de la douche. Il me caressa un peu les cheveux en faisant chauffer l'eau contre le mur, puis une fois la température jugée correcte selon lui, il fit couler le jet sur mes cuisses, puis remonta le long de mon dos jusqu'à venir mouiller ma tête.
Après cette nuit difficile, la sensation du jet chaud sur mon corps était telle que je me suis carrément abandonné sous les caresses de l'eau, fermant les yeux et profitant d'un semblant de répit. Mathias passait sa main droite sur mon corps, sa main gauche tenant le pommeau de la douche et caressait chaque parcelle de ma peau. Ses gestes étaient agréables et doux, et je n'aurais jamais pensé qu'il puisse en être capable après ce qu'il m'avait fait vivre. Alors je l'ai regardé me savonner, attrapant le gel douche pour le passer sur mes membres, mes cheveux et même mes parties intimes, et je me suis dit qu'il était vachement séduisant quand même, avec son jean troué et sa chemise aux manches remontées.
Captant que je le regardais, il intensifia quelque peu ses caresses. Il se rapprocha de mes parties intimes, et attrapa ma queue en me volant un petit gémissement au passage. Honteux, je baissais la tête, les joues on ne peut plus rouges. Il me branla pendant quelques minutes, prétextant le fait que je devais être bien propre, et moi je tentais de camoufler mes gémissements en me mordant les lèvres. Il allait et venait sur ma queue toujours plus tendue, et quand je me suis vu jouir, il s'arrêta.
Déçu, j'ai levé malgré moi la tête vers lui, interrogeant son geste quand il alla planter ses doigts sur ma rondelle, m'arrachant un nouveau gémissement de surprise. Il n'eu pas à beaucoup insister pour rentrer deux de ses doigts, tant mon excitation était grande.
Il s'amusa à faire des vas et vient, allant taper au fond de moi en bougeant ses doigts  d'avant en arrière. Je me cambrais sous la sensation, et m'abandonnant complètement, je ne mis pas longtemps à jouir sur le sol de la douche.
Reprenant mes esprits, j'ai réalisé honteux que je venais de m'offrir complètement à mon rival, sans même la présence de mon homme. Mathias me regarda avec un sourire pervers et satisfait, et murmura :
—Je ne le répèterai pas, ce sera notre secret...
Sur ce, il passa le jet de la douche sur mon sperme qui trônait en coupable sur le carrelage et le fit disparaître dans le siphon en effaçant les traces de ma bêtise. Mine de rien, il fini ma toilette en reprenant ses caresses sous le jet chaud de la douche pour me rincer entièrement.
—Tu bouges pas, c'est bien Juny. me dit il en venant déposer un bisou sur mes cheveux trempés. T'es un bon chien.
Une fois fini, il coupa l'eau et me fit mine de me mettre, toujours à quatre pattes, sur le petit tapis devant la douche. Il prit une serviette dans le tiroir et entreprit de me sécher, en essuyant l'eau de mon corps et en frottant mes cheveux.
—Parfait ! s'enthousiasma t il.
Puis il sorti de la douche en tapotant de nouveau sur sa cuisse, m'indiquant de le suivre. Il se rendit dans la cuisine, jointe au salon, et alla trouver Enzo.
—Alors, il est tout propre ? demanda celui-ci, debout devant le plan de travail, en train de couper des légumes.
—Oui, la toilette c'est fait. répondit Mathias en venant se poser derrière le brun pour l'enserrer de ses bras.
Ils s'échangèrent un roulage de pelle des plus sexy, sans se soucier de moi qui les regardait, au milieu de la pièce, toujours à quatre pattes. Je n'étais pas moins vexé de ne pas participer à leur baiser, et voir Enzo dans les bras d'un autre me brisait toujours autant le coeur. Pourtant, je n'arrivais pas à détourner mon regard de la scène, la trouvant mine de rien super excitante. Alors je me suis rapproché d'eux, espérant je ne sais quoi, mais quand Mathias me vit il me lança en tendant le doigt :
—Juny ! Va là bas, assis.
Ne comprenant pas, je n'ai pas bougé. Il est donc venu jusqu'à moi, et en tirant sur mon collier il m'emmena en me trainant presque jusqu'au canapé, où il me fit asseoir sur mes genoux, les mains sur le sol, entre celui-ci et le mur dans un petit espace.
—Pas bouger. m'intima t il.
Et il reparti voir Enzo. Vexé d'être ainsi écarté, j'ai commencé à bouder un peu, sans bouger pour autant. Ils se sont mis à faire la cuisine, et je me suis rendu compte qu'il était près de 14h, qu'ils avaient osé me laisser toute la nuit dans le local et surtout que je n'avais toujours rien mangé depuis mon déjeuner la veille...
J'ai du regarder Mathias mettre la table, tandis qu'Enzo faisait griller des entrecôtes et que leur odeur commençait à me faire tomber en hypoglycémie. J'ai eu un petit espoir quand le repas fut prêt, pourtant ils se mirent à table, face à face, Mathias à la place que j'avais occupé jusqu'à présent sans même se soucier de moi.
Effrayé par une sanction, je n'ai rien osé dire, tenant ma position bien dévouée et attendant qu'ils finissent leur repas et prennent leur dessert.
—Juny. finit par m'appeler Enzo en claquant des doigts.
Sortant de ma rêverie, je me suis précipité vers lui, toujours à quatre pattes. Il m'accueillit avec une petite caresse sur les cheveux et continua :
—Assis.
Docile, et ayant vraiment super faim, je me suis remis dans la même position, à côté de sa chaise. Il se leva, alla chercher quelque chose dans de nouveaux sacs qui trônaient dans l'entrée, et revint avec une gamelle. Elle était sobre, en allu et clairement destinée à un véritable animal...
Il s'approcha du plan de travail et récupéra quelques légumes qui restaient dans la casserole. Sachant qu'il n'avait préparé que deux entrecôtes pour avoir épié ses moindres faits et gestes, je fus déçu de savoir que je n'en aurait pas. Pourtant, il s'approcha de leurs assiettes, et récupéra dans chacune d'elles des restes, laissés volontairement en trop grande quantité sur les deux viandes pour les mettre dans la gamelle. Il revint vers moi, et la déposa devant mes genoux.
—Mange. fit il en montrant mon repas du doigt.
Réfléchissant sur la manière dont je devais procéder, je mis un petit temps d'hésitation. C'était clairement galère de manger sans les mains, directement avec la bouche. Pourtant, quelque chose me disait que si ce n'était pas ce que je faisais j'allais le regretter...
—Si tu n'en veux pas je jette. lâcha alors Enzo en attrapant le bord de la gamelle.
—Non ! m'écriai je.
—Hep ! sévit il en donnant une tape sur le derrière de mon crâne.
Me souvenant de l'interdiction de parler, je me suis arrêté là et me suis approché de la gamelle. Cherchant comment faire au mieux, j'ai posé mes deux mains de chaque côté de celle-ci pour me baisser suffisamment et attraper un premier bout de pomme de terre avec mes dents.
—Bon chien... fit Enzo satisfait en caressant le bas de mon dos vers mes fesses légèrement relevées tandis que Mathias se penchait pour ne rien louper de la scène.
Les légumes furent assez faciles à manger. Je m'en mettais un peu partout sur le visage en les attrapant, mais il n'y avait pas plus de challenge que ça. Par contre, quand je les eus finis, il me restait les deux bouts d'entrecôte. Il y avait suffisamment de viande dessus pour qu'elles me paraissent plus qu'appétissantes, mais comment les manger sans couverts...?
Alors devant les deux regards pervers braqués sur moi, sachant bien que j'étais l'attraction du siècle, j'ai attrapé le premier bout avec les dents. Je l'ai mordillé comme je pouvais pour en découper un morceau et laisser retomber le reste, et après une bonne minute j'avais réussi à en manger un petit bout.
—Prends des forces, Juny. dit Enzo. Après il va falloir te dresser un peu...
Super. Moi qui avait vachement faim, je n'avais plus du tout d'appétit à présent...

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Salut ! Merci de me lire ^^
N'hésitez pas si vous avez des remarques ou des envies concernant mes chapitres :)
En espérant que la suite vous plaise ! 😚

La règle du jeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant