FUGITIVE I

13- Gallia

PDV : Gallia

Il vient de tirer dans ma direction mais je ne sens aucune douleur, puis je me tourne et aperçois Oscar se tenant la hanche.

Mon regard ne veut plus quitter cette ouverture de balle, sa hanche est ensanglantée, mais il tient toujours debout.

Il retient un crie de douleur, mais je vois ses yeux devenir rouge et la sueur qui déferlent sur son front signifie que son corps est en grande souffrance, mais il tient et c'est le principal.

-Si je dois te laisser partir autant tuer ton sauveur, n'est ce pas Isia ? Il rigole.

Je sens une rage incontrôlable naître en moi, et l'envie de le détruire est forte.

Je lève alors mon arme en sa direction et je ne lui laisse même pas une seconde pour hésiter sur mon acte, que ma balle traverse sa hanche.
Il échappe un crie de douleur, mais ma rage n'est pas atténuée alors je décide de tirée une seconde fois dans sa jambe.

-Pour info, ce n'est plus Isia, mais Gallia, hijo de puta !

Maintenant qu'il gît au sol, je vais voir Oscar et décide de l'aider à marcher, on doit sortir d'ici.
Andrew m'aide à le porter et Benson surveille nos arrières.

En partant j'entends le cris de mon père qui me dit qu'il me retrouvera et son cris résonne dans ma tête encore et encore...

En l'aidant, il échappe un grognement de douleur.
Je l'aide du mieux que je peux mais la différence de taille entre moi et lui est assez grande.

On traverse la forêt et cela devient de plus en plus dure de le porter, alors à plusieurs reprise je me casse la gueule à travers la forêt, mes pieds s'enfonçant dans la boue.

Nous sommes enfin arriver aux voitures, mais Oscar est déjà dans les vapes, et le sang ne s'arrête pas, alors je maintient la pression pour que cela arrête de saigner.

Je monte à l'arrière où Oscar est allongé, Andrew conduit et Benson appelle le médecin Snow pour qu'il soit chez Oscar dans les prochaines minutes.

Les deux devant sont occupées et ne calcule plus ce qu'il peut ce passer à l'heure actuelle, ils sont inquiets pour lui.

Jalousie

Je maintiens toujours la pression, mais le sang me recouvre les mains entières, et cela ravive de vieux souvenirs que je préférerais oublier.

Je sens une main attraper ma joue, et je me fige sous la douceur de ce geste, Oscar me fixe d'une manière douce.

-Pourquoi tu pleures ? Me demande t'il doucement.

Je reste silencieuse, je pleure réellement ? Merde.

-Dis moi pourquoi tu pleures...

-Ce n'est rien, j'aime juste pas le sang.
Je trouve une excuse assez merdique mais qui est plutôt honnête, j'ai horreur de la vue du sang et pourtant j'ai grandis dans cette odeur métallique, ce rouge pourpre qui s'écoule du corps, j'ai grandis dans cette violence qui m'imposait la vue immonde du sang.

-Ah...toujours des excuses bidon pour camoufler tes angoisses hein...? Me dit il dans un souffle.

-ouais...à croire que je suis faîte pour ça.
Lui dis je sarcastiquement.

Le silence règne désormais entre nous et nos regards sont impossibles à décoller l'un de l'autre.
Je le vois fixer mes lèvres, puis se mordre la lèvre inférieur.

-Je veux te demander quelque chose...je peux ? Sa voix a peine audible parviens à mon oreille comme une douce mélodie.

Je hoche la tête positivement, je redoute sa question mais je sais déjà.