9. Former un

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Nous étions samedi, normalement je devais aller avec Steve voir Henry, mais vu que j'avais préféré rentrer hier j'allais y aller seul. Bizarrement ça me rassurait, si Steve n'étais pas là je ne devrais pas faire attention à tous mes faits et gestes. Je pourrais dire ce que je voulais dire à Henry sans que ça ne soit mal interprété.

Je me rendis à la prison, normalement les visiteurs devaient être des membres de la famille, mais son dernier lien familial était dans un hôpital psychiatrique. Je n'étais pas légalement un membre de sa famille et pourtant mon coeur pensait autre chose, je voulais devenir de sa famille, je voulais être là pour lui. Je ne pouvais pas penser une seule seconde qu'on s'abandonnerait.

Pourtant quand je passai les portails de cette prison, que j'allai demandé son nom on me dit qu'il serait impossible de le voir. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, puis la dame me dit qu'il était condamné à la peine de mort, qu'il serait exécuté la semaine prochaine.

La rage prit le contrôle sur moi et je hurlai de me laisser le voir, qu'ils n'avaient pas le droit de le tuer, qu'ils ne connaissaient pas toute l'histoire. Je hurlais contre cette femme sachant pertinemment qu'elle n'avait rien à voir avec la décision du juge. Je ne hurlais pas d'énervement mais de douleur, ils allaient encore m'arracher quelqu'un, la vie n'arrêterait donc pas de s'acharner sur moi.

On m'obligea à quitter les lieux, je n'allais rien pouvoir faire pour le sauver, cet homme que j'avais combattu la semaine dernière, que j'avais aimé comme un frère cette même semaine, allait devoir partir ne laissant que des souvenirs derrière lui. Il n'allait me laisser que de bons souvenirs mais je ne pouvais pas croire que je devais rester là sans rien faire, je ne voulais pas ne pas avoir le choix, je voulais me battre pour pouvoir lui dire au revoir.

Je pensais que j'allais mieux, que j'allais bien, mais Steve n'était qu'un pansement mal posé sur mon coeur, la nouvelle venait de le faire craquer, la douleur me submergea je n'avais même plus la force de rester debout, mon corps était effondré sur le sol, j'étais comme paralysé. Quand je me sentis un peu mieux je me levai et allai jusqu'à une cabine téléphonique, malgré qu'il était très tôt je composai le numéro de chez Steve.

Deux sonneries retentirent avant que je n'entende une voix plutôt endormie. Celle de Steve. Je pris un moment avant de m'en rendre compte.

"Ouais euh ouais c'est Eddie je... écoute je suis pas loin de la prison je euh... Steve tu... Tu peux venir me chercher s'il te plait Steve..."

Je me mis à pleurer instantanément. Je n'eus même pas le temps d'entendre ce qu'il me dit que ça raccrocha. Je raccrochai le combiné et sortis de la cabine en verre. J'avais l'impression d'être à nouveau mort sauf que cette fois mon corps mourrait avec. Je ne pus faire que quelques pas avant de retomber au sol.

Tout devint flou jusqu'à ce sue j'entende une voiture arriver à toute vitesse. Il était là, il courut jusqu'à moi et me prit dans ses bras. Je n'arrivai pas à lui dire ce qu'il se passait quand il me le demandait, tout ce que je sus faire c'est pleurer. C'est dans des moments comme ceux-là que j'avais besoin de lui, il ne m'obligeait à rien, il me berçait attendant que tout aille mieux. Je voyais dans ses yeux que c'en était trop, j'en conclus que Robin et moi on lui en demandait trop. Je préférai me taire et réussit à lui demander de me déposer chez Gareth.

Je ne voulais pas l'embêter avec mes problèmes alors que Robin lui demandait déjà de l'aide, je voulais qu'il aille bien. Peut-être que finalement... Et je me réveillai là.

Ce foutu rêve me hantais depuis une semaine. J'avais été voir Henry ce matin là et il allait très bien, alors pourquoi mon cerveau voulait absolument me repasser ce rêve tous les jours. Il était trois heure du matin quand je me réveillai en sursaut. Je me levai et allai faire un tour dehors. Je marchai sans but précis errant dans la nuit. Je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas pourquoi je marchais dans les bois. Mes pas me menèrent chez Steve, la lumière était toujours allumée sur le porche. Je toquai à la porte pour être sûr et il m'ouvrit la porte presque instantanément.

The Pact - SteddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant