Depuis le début, c'était lui.Ce criminel forçant l'admiration c'était lui. William James Moriarty.
Un orphelin qui avait eu l'ingéniosité de reprendre l'identité du cadet lors du "tragique accident" qui avait eu raison du couple et du frère cadet de la famille Moriarty. Un orphelin qui avait fait un procès a un noble, qui pensant avoir à faire à un simple enfant des bas fonds, ne s'était absolument pas douté une seule seconde qu'il pourrait représenter une menace. Il l'avait amèrement regretté.
William James Moriarty.
Un génie du mal, un idéaliste sanguinaire. Si ce n'est même plus, un dieu de la mort. Un homme prêt à tout pour accomplir son but, pas même se salir les doigts.
"Le prince du crime"
Un nom qui lui allait comme un gant. Il avait du le lire un nombre incalculable de fois sur les gazettes quotidiennes ; "Le prince du crime a encore frappé". Ces quelques mots semmaient la terreur chez les nobles. Ils ne se sentaient plus aussi invincibles qu'avant. Leurs méfaits les plus odieux seraient révélés et ils seraient alors mis à nu. Sherlock se l'avouait, certains d'entre eux méritaient peut être bel et bien l'irréparable.
D'autant plus que cette esprit futé avait réussi à mettre au point de nombreux stratagèmes, d'une complexité à rude épreuve, qui amenait à un crime parfait. Comment ne pas être admiratif ? Comment ne pas être ébloui face à tant d'intelligence ?
Sherlock avait bien compris son objectif, les personnes qui commettaient les crimes plus odieux périraient forcément de sa lame. Mais le détective restait persuadé que tuer n'était pas la solution. Même après avoir appuyer sur la gâchette provoquant ainsi la mort de l'infâme Milverton. Il soupira, il s'était pourtant promis de ne jamais se laisser à ce plaisir sordide qu'était de prendre une vie mais à ce moment là, le bien être de John était tout ce qui comptait. Et ainsi, la balle était partie. Puis 2, puis 3. Le noireaud s'était étonné lui même. Par l'aisance qu'il avait à appuyer sur la détente. A quel point c'était facile de faire le mal. A quel point c'était facile de tuer.
Cependant, il ne réiterait plus jamais ce geste. Milverton était une vraie pourriture, il le méritait. Il n'aurait jamais accepté que John, son meilleur ami, vive dans la peur et la souffrance. C'est pourquoi il avait à peine hésité.
Le détective avait toujours su qu'une part d'ombre sommeillait en lui, quelque chose de profond et d'obscure. Quelque chose de mal. C'était comme ça, c'était dans sa nature. Mais il avait fait le choix de l'ignorer le plus possible et ne pas céder à ses caprices meurtriers. Il ne voulait pas devenir un tueur, il ne devait pas. John avait confiance en lui. Il ne pouvait pas le décevoir. Il l'avait pardonné une fois, il n'allait pas le refaire.
Il passa sa main dans ses cheveux, un geste maintenant devenu habituel, traduisant la majorité du temps un trouble dans son esprit.
Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui? Il avait certes dit qu'il était content que ce lord blond possédant une vivacité d'esprit égale à la sienne soit le tant recherché criminel. Pourtant, un autre sentiment avait émergé en lui quand il avait appris son identité ; de la déception.
En effet, des sentiments contradictoires avaient pris un malin plaisir à tourmenter le noireaud. Il était dans un premier temps satisfait, satisfait que ce jeune noble aux cheveux d'or possédant une intelligence hors pair qu'il avait rencontré sur le bateau et dans le train soit celui qu'il recherchait. Ça ne pouvait être que lui. Il avait enfin trouvé un adversaire à sa taille. Des enquêtes enivrantes. Des mystères à résoudre. C'était le genre de quotidien dont raffoler le jeune Holmes. Et Liam lui en fournissait autant que désiré sur un plateau d'argent.
Cet homme qui l'avait aidé à résoudre l'enquête du bijoutier mort dans le train, pendant lequel ils avaient partagé un moment unique de complicité. Quand leurs génies mutuels avaient fonctionnaient en symbiose. A ce moment là, il le voyait non pas comme un rival mais plutôt comme un partenaire. Quelqu'un avec qu'il aurait pu partager ses idées les plus folles, ses travaux les plus poussés...Un semblable. Voilà ce qu'il avait toujours rechercher. Quelqu'un qui serait capable de le comprendre. Quelqu'un comme lui. Voilà pourquoi cette situation l'attristait. La seule personne qui avait suscité son intérêt et sa curiosité, il était destiné à la détruire. La était son plus grand regret.
Holmes soupira une seconde fois. Il savait ce qu'il était censé faire, ce qui était le plus juste. Il devait l'attraper. Il devait mettre Moriarty sous les verrous, entre les mains de la justice. Il devait payer pour tous les crimes qu'il avait commis, justifié ou non. C'était son devoir en tant que détective (consultant).
L'étincelle qui s'était allumé dans son regard quand il avait vu pour la première fois ce jeune lord à bord du Noahtic ne disparaîtrait pourtant jamais. C'était leur première rencontre. La rencontre de deux esprits aussi ingénieux et rusé l'un que l'autre. La recontre de deux êtres exceptionnelles.
La rencontre de deux opposés, à la fois si proche et si éloigné. Deux mondes les séparaient.
Et pourtant, si on y regardait un peu plus attentivement, on s'apercevrait alors que la même lueur brillait dans leurs yeux.
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Moriarty [MTP] : Étreinte Mortelle
Fanfiction"Catch me if you can, Mr Holmes" Moriarty x Sherlock