LIES

Chapitre XIV - Maison malsaine

Nous entrâmes dans cette grande maison, après avoir été cherché Willow chez Sharon. Tom entra avec les valises, Willow alla à sa gamelle boire de l'eau, et moi... Je franchis le seuil de la porte avec hésitation. Cette maison, elle n'était pas à moi. Elle avait abrité des mensonges et des moments d'intimités entre cet homme que j'aimais et une femme qui n'était pas tout à fait moi.

– Je monte les valises, dit-il.

J'acquiesçai et je m'adossai au mur de l'entrée en réfléchissant et en imaginant Serena assise sur ce canapé, assise à cette table. J'imaginais Serena dans la piscine, Serena dormant dans ce lit sur lequel Tom et moi nous avions couchés ensemble et conçu ce bébé que j'attendais et ça me dérangeait. Je ne savais pas où me mettre...

– Ouaf ! aboya Willow en venant vers moi.

Je baissai mes yeux vers elle. Même Willow, ce n'était pas moi qu'elle appréciait, enfin, je crois... Bien que dès mon arrivée dans cette maison, elle m'avait regardée bizarrement comme si elle savait que je n'étais pas sa maîtresse... Je glissai tout le long du mur et je m'assis à terre en caressant Willow.

– Tu le savais, pas vrai ? chuchotai-je en caressant sa tête.

– Ouaf !

– Tu fais quoi à terre, mon ange ? questionna Tom en descendant les escaliers.

– Rien...

– Va sur le canapé avec Willow, sourit-il en venant vers moi.

– Je suis bien à terre.

Il fronça les sourcils et s'approcha de moi.

– Qu'est-ce qu'il y a ? interrogea-t-il en s'accroupissant pour être à ma hauteur et Willow alla dans les bras de Tom qui lui caressa le dos.

– Je n'ai pas envie de rester ici...

– Pourquoi ?

– Parce que ça me fait penser que je ne suis personne pour toi... Je suis mal à l'aise entre ces murs...

– Tu n'as pas à l'être et tu es tout pour moi. Dès que tout ceci sera terminé, on achètera une nouvelle maison.

– Et, en attendant ? Tom, je l'imagine dans chaque recoin de cette pièce, planifiant son plan pour me tuer avec ce psychologue complètement fou ! Je suis certaine qu'il est son amant !

Tom ne répondit pas.

– Excuse-moi, je

– Tu as raison. Mais, mon ange, si on part dès maintenant, ça éveillera les soupçons, surtout si elle nous surveille.

– Je sais...

– Tu pourrais tenir un peu ? S'il te plaît ?

Je hochai la tête et il posa ses lèvres sur mon front avant de m'aider à me lever.

Il était déjà dix-neuf heures et j'étais sous la douche. Mais, même cet endroit me donnait des frissons. Et, le dressing, c'était pire ! Dire que j'avais porté ses vêtements, jusqu'à ses sous-vêtements...

J'enfilai un pyjama que nous avions acheté ce matin et je m'assis sur le lit, en le fixant.

– Tu réfléchis encore ? demanda Tom en entrant dans la chambre.

– Je peux pas dormir ici, Tom, dis-je en me levant.

– C'est juste un lit, sourit-il en me prenant dans ses bras.

– Un lit où vous couchiez ensemble... 

Il recula de mes bras et me fixa.

– T/P ?