LIES

Chapitre VI - Une envie d'oublier

Je m'avançai vers eux, un sac de club à la main. Ils finirent par se tourner et Tom me fixait.

– Euh, c'est bon..., indiquai-je en m'arrêtant en face de Tom.

Je portais une jupe blanche, qui m'arrivait en haut des genoux, un polo blanc et des baskets. J'avais aussi une visière pour le soleil.

– Ça fait bizarre de te voir en tenue de golf, rigola Derek.

– Ça me fait tout aussi bizarre, souris-je.

– Bon, je vais lui apprendre les bases et on se fait une manche ? proposa Tom. Ils acquiescèrent et nous nous éloignâmes un peu d'eux. Tu es prête ma chérie ? me demanda Tom en me tendant un club.

– Imagine que j'assomme quelqu'un.

Il éclata de rire.

– On devra vivre dans une maison plus petite pour l'indemniser.

Je rigolai et je pris le club qu'il me tendait.

– Bien, on commence princesse. Il se plaça derrière moi, et posa ses mains sur les miennes qui tenait le club. Mets-toi droite et ton club, devant toi. Comme ça. Ensuite, penche-toi un peu, ton dos.

– Comment ?

– Attends, comme ça, dit-il en posant sa main gauche dessus.

Okay, alors cette position était assez... Enfin, vous voyez ? Les fesses un peu en arrière, le dos un peu courbé. Hum hum... En plus, il était derrière moi... Bref !

– Ça fait mal au dos, grimaçai-je.

– Je sais, ce n'est pas fini. Flanche un peu tes genoux.

– Comme ça ?

– Non, ma chérie, dit-il en s'étouffant de rire. Je te montre, indiqua-t-il en se penchant et en posant sa main gauche sur mon genou. Fais pareille pour l'autre.

Je fis ce qu'il m'indiqua.

– Voilà. Et, ton club, à cette distance. Il posa une balle à terre, devant le club et il retourna derrière moi. Vas-y, donne un coup dedans pour le faire entrer dans le trou.

Et, j'ignorai pourquoi, mais j'éclatai de rire. Enfin si, vous connaissez parfaitement, le pourquoi du comment.

– Je ne te croyais pas comme ça, rigola-t-il.

– Mais non, mais, commençai-je en me tournant vers lui, cependant, il m'embrassa.

– Si tu veux ce soir, on jouera au golf, chuchota-t-il en reculant ses lèvres.

– Non, mais qu'est-ce que tu dis ? rougis-je. On est vraiment censé jouer au golf, là.

– Je sais, mais c'était avant qu'une petite coquine n'éclate de rire.

– Coquine !? Non, mais

Il rigola et me serra dans ses bras.

– Je t'aime T/P et je te remercie d'être venue.

Je souris, je fermai les yeux et nous restâmes ainsi quelques secondes, puis, nous reprîmes la compréhension des bases avant de nous lancer dans un affrontement, trois-deux.

– Vas-y ma chérie, tu peux le faire pour le dernier coup et on gagne.

J'avais la pression ; si j'arrivais à mettre la balle dans le trou, nous allions gagner. Et, si je manquais le trou, les efforts de Tom allaient être vains.

Je pris une profonde inspiration, puis je me plaçai à l'endroit indiqué. Je me penchai un peu, comme me l'avait montrée Tom, puis, un peu plus, en flanchant les genoux et en tenant le club de la bonne manière.