LIES

Chapitre XIII - La Magie de Paris

– Comment ça, maman !?

– Tu m'as racontée qu'il te disait que tu avais des hallucinations et que tu perdais la tête, non ?

– Oui.

– Dès que tu lui as expliqué les faits, il a certifié que tu avais des hallucinations. Tu ne trouves pas ça étrange ? Il faut plusieurs séances pour le détecter, non ? Et, puis, entre l'accident et la voiture qui a pris la fuite, ça n'était pas si fou que quelqu'un entre et essaye de te tuer.

– Maman...

– Tu vois où je veux en venir, T/P ? Ce psychologue pourrait être un complice de ta sœur.

Je n'en revenais pas et pourtant tout collait.

– Je vais dire ça à Tom. D'ici à demain, l'avocat qu'il a engagé l'appellera.

– D'accord. Dors bien ma chérie.

– Merci maman, et toque avant d'entrer, dis-je de façon gênée.

Elle rigola et s'éloigna. J'entrai dans ma chambre et expliquai tout ceci à Tom.

– Demain, on va en parler avec l'avocat, m'assura-t-il en caressant mes cheveux.

– Oui, mon cœur. Je n'en reviens toujours pas, dis-je en ayant ma tête et ma main droite sur son torse.

– C'est complètement fou... Comment une personne peut-elle consciemment faire ça ? Je pense même qu'elle devrait être internée.

Je ne répondis pas et fermai les yeux. Ma sœur jumelle m'avait tendue le pire des pièges : la mort.

Le lendemain, Tom avait rappelé l'avocat en FaceTime, et nous lui avions tout expliqué. Lui-même n'en revenait pas, mais selon lui, il voyait parfois des cas dans son métier, le laissant ainsi croire au pire. Il nous avait cru et il nous avait promis de tout mettre en œuvre pour trouver des preuves.

– Tu dois continuer à le voir, et à faire comme si tu n'avais pas retrouvé ma mémoire. Tu dois chercher des preuves et enregistrer tout ce qu'il te dira afin que le jour du procès, d'autres psychologues réfutent ses dires et ses manières de faire, m'avait-il dit et j'avais acquiescé.

J'étais dans ma chambre, assise sur mon lit, à essayer de me calmer face à tout ça. Ma tête allait exploser.

– Ça va, mon ange ?

Je levai ma tête vers Tom qui venait d'entrer dans la chambre.

– Oui... J'essaye d'oublier un peu sinon je vais avoir un terrible mal de crâne, souris-je.

– Et, si tu me faisais visiter ?

– Hein ?

– On est en France et on a déjà réglé tout ça avec l'avocat. Et, si on prenait du bon temps ?

Je souris, me levai et allai dans ses bras.

– Je t'aime, tu sais... Je t'aime tellement, Tom...

– Je t'aime aussi. On y va ?

– Je me change et on y va.

J'enfilai un jean et un top à manche longue avec une veste assez épaisse. Il faisait déjà un peu frais en cette fin de mois de septembre. Après avoir fait un bisou à ma mère, je sortis avec Tom. Il avait mis une casquette afin de ne pas être repéré et ne pas éveiller les doutes de Serena, nous voyant à Paris si des fans s'approchaient de lui ou prenaient des photos.

– T'es déjà venu à Paris ? lui demandai-je.

– Oui, plusieurs fois.

– Alors, où veux-tu aller ? Tu dois sûrement connaître pas mal d'endroits...