Chapitre XVIII - Sentence

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– Serena a toujours était jalouse de sa sœur, sans aucun fondement concret. Je les ai toujours aimées toutes les deux. Et, quand bien même, je ne pense pas que cela soit une cause pouvant permettre son irresponsabilité puisqu'elle a, à quatre reprises, essayer de tuer sa propre sœur jumelle.

– Bien merci, dit le juge. Témoin suivant.

Nous étions le vendredi neuf décembre et c'était le deuxième jour du procès.

– Lorsque j'ai reçu Madame T/P Felton, la vraie, à l'hôpital, les radios montraient qu'elle avait bel et bien une commotion cérébrale lui ayant fait perdre la mémoire. Je pouvais lire de la peur dans ses yeux et

– Objection votre honneur ! Vous n'êtes qu'un médecin, pas un spécialiste du comportement humain ! lança l'avocat de Serena, Monsieur White.

– Avec tout le respect que je vous dois, si vous ne l'aviez pas vu dans le dossier, Monsieur White, le médecin de Madame Felton, ma cliente, a aussi fait deux ans de psychologie avant de se tourner vers les études de médecine, sourit Monsieur Davies mon avocat, clouant ainsi le bec à la partie adverse.

– Objection rejetée, prononça le juge. Continuez.

– Madame T/P Felton n'a pas joué les malades. Elle était réellement amnésique.

– Alors pourquoi n'avez-vous pas réussi à déceler le moment où elle a retrouvé la mémoire ? questionna Monsieur White.

– Parce qu'à ce moment-là, elle n'était plus ma patiente, mais celle de Monsieur Richard Robson, de son vrai nom, Damian Cox.

L'avocat adverse ne répondit pas.

– Et, vous a-t-elle paru être folle ? demanda mon avocat.

– Je n'y avais pas prêté attention puisqu'elle avait un psychologue. Je lui avais alors laissé la tâche d'analyser Madame Felton.

Hier avait eu lieu le procès concernant le début de toutes ces manœuvres douteuses ; le fait que Serena se soit fait passer pour moi, afin d'épouser Tom, qu'elle ait reprise contact avec moi ainsi que l'accident. Aujourd'hui, depuis ce matin, nous étions désormais en train de débattre sur la véracité de ma perte de mémoire et de la retrouvaille de celle-ci. Le juge venait d'accorder vingt minutes de pause. J'étais assise et je buvais de l'eau.

– Ça va, mon ange ? m'interrogea Tom en s'asseyant à mes côtés.

– Oui, juste un peu fatiguée et notre fille bouge pas mal...

– J'espère que ça va vite se finir.

– Hum, j'espère... 

– Tu devrais avoir honte Serena, dit ma mère en allant vers elle.

– J'espère qu'elle perdra ce bébé et que toi, tu iras en enfer pour m'avoir négligée.

– Tu es vraiment mauvaise... Je pense que tu as vraiment des problèmes mentaux pour penser cela alors que je t'ai toujours aimée. Même lorsque tu as volé l'argent que j'économisais, je t'ai quand même aimée...

– Menteuse ! Casse-toi ! Dégage !

– Calmez-vous Serena, lui conseilla son avocat.

– Alors qu'elle se casse ! Mauvaise mère ! Mauvaise mère !

Amanda se mit à pleurer et elle s'éloigna, puis le juge finit par revenir.

– J'appelle Monsieur Tom Felton à la barre.

Tom se leva et mon cœur se souleva dans ma poitrine.

– Alors Monsieur Felton, commença l'avocat de Serena. Vous ne vous êtes jamais aperçus que T/P, n'était pas la femme que vous aviez épousée ? C'est bien cela ?

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