Kisu no Akuma

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''Je t'aime''
Ces mots résonnaient dans ma tête, encore et encore, sans jamais s'arrêter.
Après que Gil m'ait embrassé, je suis montée dans ma chambre. Sans aucun bruits. Juste un calme dérangeant. Un calme qui a pris possession de mon âme. Un calme trop calme. Tellement calme qu'il m'étourdissait.
Je me suis mise à pleurer sur mon lit, à pleurer et à renier mes sentiments, maintenant partagés. Peut-être l'étaient-ils depuis toujours?
Je ne sais pas pourquoi cette déclaration m'a fait cet effet assez négatif. Je ne m'y attendais pas. Toute cette histoire est bizarre. Ma vie a changé.
Je voulais être amoureuse de lui, mais je n'avais pas prévu qu'il le soit aussi. J'ai une certaine dose d'euphorie intérieure mais elle ne sort pas, je pleure trop...Pourtant, j'ai envie d'aller lui crier que je l'aime, qu'on soit ensemble, comme Roméo et Juliette, qu'on soit unis jusqu'au bout d'une nuit infinie. Que sa chaleur enveloppe mon corps et qu'il me murmure encore et toujours ''Je t'aime'' à mon oreille.
Je me levai, décidée d'aller lui dire que je l'aimais. J'ouvrai la porte. Gil était derrière la porte et il semblait hésiter à toquer mais il recula par surprise, lorsque j'ouvris brusquement la porte.
Je me retrouvai nez à nez avec lui. Dans un mouvement, j'articulai quelques mots inaudibles :
-''Je...Oui. Je sais pa comment te le dire...Mais...''
Il souriait et m'ébouriffait les cheveux.
-''Je ne t'ai pas demandé de réponses. Enfin, pas pour le moment!'' déclara-t-il.
-''Oui mais tu ne connais pas mes senti...'' dis-je avant qu'il ne me coupe la parole.
Il posa sa tête sur mon épaule. Il parut désemparé, triste peut-être.
-''Laisse moi rêver, encore un peu, avant que je ne me fasse rembarer...'' me supplia-t-il.
Je tournai la tête, il releva la sienne de mon épaule.
-''Mais si...Je ne te rembarrais pas?'' demandai-je.
-''Alors tu me le dirais.'' répondit-il.
J'étais devant lui. Mais les mots ne sortaient pas. Je fis demi-tour et je rentrai dans ma chambre, sans avoir articulé la moindre réponse.
Je sentais la présence de Gil derrière la porte, mais je n'eus pas la force de la rouvrir, mon courage était court.
Les jours passèrent, les heures diminuaient, les minutes s'écoulaient et les secondes tombaient, je restai enfermée, je ne sortais que pour le strict minimum.
Je regardai des séries à l'eau de rose, comme pour combler un vide. Je regardai Roméo et Juliette 2 ou 3 fois par jours. Combien de fois dans la maison, la voix de mon film rententit :
-'' Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet.''
Cette phrase, je la connaissais par ctorture. force de l'écouter.
Un jour, Gil toqua à la porte de ma chambre. Je l'ouvris et il se jeta sur moi.
Il m'embrassait et me laissait des traces bien distincte sur le cou, et commençait à déboutonner ma chemise. Il m'embrassait et m'hurlai qu'il m'aimait, comme il n'avais jamais aimé personne.
Je le repoussai. Il me fixait, choqué.
-''Je t'aime aussi ! Mais ce n'est pas une raison pour te jeter sur moi !'' pleurai-je.
Il regardait ses mains, comme s'il cherchait sur lui quelqu'un chose qui lui ressemblait. Il s'excusa et partit et je restai là, sur le sol, recroquevillée contre le mur, dénudée et je pleurai toute la nuit, jusqu'au premier rayon de soleil qui me paraissait comme une torture.

Akuma no koiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant