chapitre 04

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Flashback (suite)...

Je n'en croyais pas mes oreilles. Romuald était marié et père. J'étais surprise et très en colère. Il m'a eu, ce connard m'avait eu.

Moi: maintenant moi je fais comment ?

Romuald :Le mieux serait d'avorter.

Je lui avais donné une gifle retentissante, incapable de me retenir après ce qu'il venait de me dire avec le plus grand des calmes, comme si on parlait du bon temps. J'étais hors de moi. Il se leva sur le champ. Si les yeux pouvaient tuer, ceux de Romuald allaient le faire et m'enterrer par la suite. On se jaugea du regard chacun fulminant de son côté. Je n'étais pas prête à démordre.

Lui: Amanda, ne me gifle plus jamais !

Moi: En tout cas, jamais je n'avorterais.

Lui: alors c'est ton problème.

Moi:Tu es le père de cet enfant Romuald

Lui:Je ne suis pas l'auteur de cette grossesse.

moi :N'importe quoi !

Lui: je ne me souviens pas avoir joui en toi donc je ne vois pas comment je t'ai engrossé.

Moi: ouais c'est ça

Lui: c'est impossible que tu sois enceinte de moi Amanda

Moi: Si !

Lui: Impossible !

Moi:C'est possible et je ne compte pas avorter.

Lui: Pfff !

il niait la grossesse avec des raisons farfelues. Pourtant il était le seul homme qui m'a touché durant ses six derniers mois. Cela m'énervait tellement. Lasse de tout ça, j'étais partie de chez lui sans demander mon reste. Quand je pense qu'il a voulu que j'avorte, j'avais envie de commettre un meurtre, franchement comment osait-il me demander une chose pareille ? L'avortement était une pratique abominable et c'était contre mes principes. C'était lui qui me chantait tout le temps qu'il allait faire de moi sa femme. Et je croyais sur parole vu comment il disait m'aimer. Et j'avais accepté de coucher quelques fois avec lui sans préservatif.

Mais merde ! Comment ça se faisait qu'il sois marié ? Comment je n'avais rien vu venir ? Je passais pratiquement tous mes weekend chez lui. Et jamais rien ne m'avait laissé croire qu'il avait une femme. Le gars cachait bien son jeu. Le salaud ! Ne voulant pas être une source de douleur pour une femme mariée, je me suis retirée simplement ne voulant plus le revoir. Je me suis séparé de lui, en coupant tout contact.

Fin du flashback !

9 mois plus tard, j'ai accouché un bébé en bonne santé. C'est une fille... la fille de Romuald. Sa fille le cherchera si elle le veut quand elle sera grande et s'il veut connaitre son père. J'ai élevé mon enfant avec l'aide de ma mère. Je gagne bien ma vie, et je pourrais très bien m'occuper de ma fille toute sa vie. Pas un jour ne passait sans je ne pense à Romuald car sa fille le ressemble. Puis un jour, je lui ai envoyé un simple message:

« Bonjour Romuald j'ai accouché une fille qui te ressemble beaucoup et se nomme Lydia ».

Message auquel il n'avait jamais répondu. J'ai attendu sa réponse en vain. Et j'ai fini par le bloquer. Il ne méritait plus mon temps. Et même pas qu'on l'appelle papa. C'est ainsi que j'ai continué ma vie avec ma fille. Et je suis fière d'être mère célibataire.

*****

3 ans plus tard...

J'habitais dans un quartier du centre-ville, un quartier un peu trop mouvementé à mon goût mais je n'avais pas le choix. Je devais choisir un quartier qui n'était pas trop loin de là où je travaille. Je devais m'occuper de ma fille. Elle avait 3 ans déjà. 3 ans que j'avais quitté son père et que j'essayais de m'en sortir grâce à mon atelier de couture. Je suis une couturière et c'est chez moi toutes les femmes du quartier viennent coudre.

C'est comme ça qu'on a mis au point une grande tontine, association de cotisation dont je suis la trésorière. D'autres femmes des autres quartiers se sont jointes à nous. Et c'est comme ça on a pu quitter les milles pour les millions. Peu à peu, les hommes ont proposé leur intégration et on n'a pas pu refuser. Le cercle devrait s'agrandir si on voulait gagner plus. La cotisation consistait à cotiser pendant un mois et l'un d'entre nous prenait tout. Et c'était à son tour de cotiser pour les autres.

Plus le temps passait et plus les gens rejoignaient notre cercle. Dieu merci, on n'a pas eu une affaire de fraude ou un truc du genre. Je peux dire qu'on avait à affaire aux honnêtes gens. Tout se passait pour le mieux dans ma vie, l'argent que je prélevais dans la cotisation me servait à acheter de nouveaux outils, à s'occuper de ma mère et de ma fille. Des fois quand j'avais beaucoup de boulots, je partais laisser ma fille chez ma mère.

Ma mère adore ma fille. Elle nous avait proposé de venir vivre avec elle mais j'avais refusé. Je voulais garder mon indépendance et ma liberté. Comme je le disais tantôt, tout allait bien dans ma vie. Tout ce qui me manquait était un homme pour moi et un père pour ma fille. La solitude commençait à me peser. Toutes mes copines étaient mariées et avaient déjà 03 à 04 enfants. Dieu m'a-t-il oublié ?

Chaque nuit, je pleurais ma solitude, tellement je me sentais seule et en manque de sexe. Trois ans que je n'avais pas eu de rapports sexuels avec un homme. Celle qui était le chef de l'association avait convoqué précipitamment une réunion d'urgence. Je ne cessais de me demander ce qui a bien pu se passer pour qu'elle nous appelle à l'improviste. On n'était pas encore à la fin du mois. Et c'est à la fin du mois, quand l'un d'entre nous devrait prendre l'argent que la réunion était tenue.

J'étais sceptique mais j'y étais quand-même allée. J'étais la première à arriver et je m'étais assise dans la cour de la maison où devait se tenir la réunion. Peu après un homme de teint clair bien vêtu, très beau, avec les lèvres roses, de corpulence moyenne était venu. Il s'était dirigé vers moi et m'avait demandé si c'était ici que se tenait la réunion. J'ai répondu par l'affirmative. Je n'ai pas arrêté de le reluquer depuis qu'il était arrivé dans la maison.

Le mec me troublait franchement. Je n'étais vraiment pas indifférente à son charme mais un coup d'œil à son annulaire gauche m'avait refroidi. Le gars était marié, il n'était pas libre. Je n'avais aucune chance. En attendant les autres, il avait relancé la conversation, je ne sais pas s'il avait remarqué qu'il me faisait de l'effet mais il n'arrêtait pas sourire ou encore de passer sa langue sur ses lèvres.

Lui : Moi c'est Richard.

Moi : Amanda.

Le Pénis M'a Coûté Cher Où les histoires vivent. Découvrez maintenant