The Beauty & the Beast [ChangLix]

Chapitre 17

Fairytales – The Beauty & The Beast – Chapitre 17

Chang Bin à l'impression de vivre un enfer. Cela va faire deux semaines que Félix est parti à Busan. Deux semaines qu'ils n'ont échangé que de rares messages simplement pour garder un semblant de contact et prendre des nouvelles. Il sait que le plus jeune ne l'a pas oublié, mais la distance est bien présente. Plus rien n'est comme avant.

Il ne se sent pas trahi, il sait qu'il est en partie coupable de cet éloignement, mais il aimerait en discuter. S'il n'aime pas vraiment se justifier sur le moment, il préfère prendre le temps de parler à tête reposée, une fois que les émotions ne guident plus les mots. Félix lui a simplement indiqué que pour le moment, il voulait se concentrer sur Ji Sung et sur leurs révisions, ce que le brun avait respecté.

Allongé sur le dos, à même le parquet, Chang Bin observe le ciel à travers le velux. Cette pièce aurait dû devenir le repère de Félix mais c'est lui qui l'occupe depuis ces quinze derniers jours. Ses livres de cours, ses fiches de révision, ses corrigés de partiels, ses notes, et tout ce qui lui sers à préparer ses examens de fin d'année ont envahi l'espace. Les post-it sont accrochés aux murs, les stylos sont perdus entre les lattes du plancher, quelques bouteilles d'eau et sachets de snacks vides jonchent le sol çà et là, c'est un véritable bordel. Mais il s'y sent bien. Même si l'australien n'y a jamais mis les pieds, Chang Bin a l'impression de sentir sa présence autour de lui. Ça le motive, ça l'inspire.

Ces deux dernières semaines, le brun n'a pas remis les pieds à l'université. Il sait que s'il y va, il aura du mal à se retenir de ne pas cogner les types qui ont publié le post sur Ji Sung. Hyun Jin lui a raconté que l'administration et le Doyen avait enfin fait cesser cet Hashtag, punissant sévèrement toute personne qui l'utiliserait, mais désormais, l'heure était au règlement de compte entre les victimes et leurs persécuteurs. L'autre raison qui pousse Chang Bin à rester chez lui est l'approche des examens. Même s'il n'a ni l'envie ni la motivation pour étudier, il s'attelle à la tâche avec beaucoup de sérieux. S'il veut en finir avec cette faculté d'hypocrites, il doit terminer son année. Rester enfermé chez lui est autant libérateur qu'oppressant. Surtout depuis que ses parents sont rentrés.

Ils sont arrivés quelques jours avant la date prévue, surprenant Chang Bin qui n'avait rien laissé paraître pour autant. Si son père passe ses journées à l'entreprise, sa mère reste au manoir, profitant de ses vacances pour se reposer et voir des amies. Grâce au prétexte des révisions, le rappeur n'est pas obligé de rester avec elle, ne descendant que pour les repas. L'ambiance n'est pas horrible, sa mère reste douce et gentille, mais il n'a pas l'impression de pouvoir être lui-même. Il marche sur des œufs en permanence, calculant chaque parole, chaque mot prononcé de peur que ça lui desserve par la suite. Pourtant, il aime sa mère. Il se souvient de longs moments passés avec ses parents, de voyages, d'anniversaires, de sorties. Il a toujours pensé vivre dans une famille aimante et soudée et ce serait peut-être le cas si tout n'était pas une histoire de réputation.

Poussant un profond soupir de lassitude, Chang Bin se redresse en position assise et attrape son portable qui affiche une notification.

From Jinnie – 11h56 PM

Hyung ! C'est vraiment trop de la balle ! Je te jure j'ai pas les mots !

Je t'ai envoyé une correction mais putain, balance tout, ça déchire !

Chang Bin esquisse un petit sourire avant de taper une réponse.

To Jinnie – 00h02 AM

Pas les mots ? C'est possible ça ?

Merci Jinnie.