Chapitre 10

145 22 81
                                    


Helloooo !

Comment allez-vous ? 

Je crois que c'est acté maintenant,
je n'arriverai pas à poster plus d'une fois par mois mdr :') 

Prêt à en savoir un chouia plus sur ce que transporte ce fameux train ? 

Bonne lecture ! 

______________________________________


Cette cabine de verre suspendue dans les airs, promettait à sa construction, une ascension plus simple des sommets mais elle n'est qu'en définitive, une cicatrice barrant le paysage.

Sur un câble, elle grimpe comme des centaines d'autres semblables et la vie des humains transportés ne tient qu'à un fil.
Celui-ci est en acier, toronné, tendu, aussi résistant qu'un viaduc. La fragilité de notre vie est désormais blindée, solide, inaltérable.

Ne sommes-nous pas en train d'oublier notre simple condition d'homme ?
Ne sommes-nous pas en train d'oublier que ce fil qui nous tient, aussi insécable soit-il, est le seul que nous avons ?

Tout semble accessible.
Toucher le ciel n'est plus exceptionnel, c'est un usage.
Gravir une montagne n'est plus un accomplissement, les machines sont nos exosquelettes.

À mesure que je grimpe dans cet œuf vitré, les cimes se dévoilent mais la ville, dessous, disparaît. Prise au piège dans une cuvette dont le couvercle est une épaisse brume polluée, grise et nauséabonde.

Cette ville est terne.

Est-ce pour cela que nous escaladons sans cesse, espérant trouver un coin de ciel bleu où l'air y est respirable ? A chercher le bout du monde dans l'espace infini puisque nous savons aujourd'hui qu'il n'existe pas sur notre Terre ?

Connaîtrons-nous une limite à cette ascension lorsque les oiseaux, les insectes ne pourront plus nous suivre ? Leur absence suffira-t-elle à sonner l'alarme chez l'être humain ? Ou leur présence est-elle si suppressible ?

Saune Tessa, (2046). Les villes marchent. Dans L'Aube de l'ampleur du monde (p.102)



La chambre était silencieuse, comme figée dans le temps. Rien n'avait été déplacé, chaque objet demeurait intact depuis qu'elle était partie. Seule la poussière était faite régulièrement par le personnel. Cette salle était devenue un sanctuaire, un lieu de mémoire, presqu'une photographie.

Jin-Ho Park était assis sur le lit, regardant à travers la fenêtre ovale le soleil qui se couchait sur la Cité Profonde. Elle avait la plus belle vue de la Tour Gouvernementale et avait pourtant toujours détesté ce paysage.

Bien que toutes ses affaires soient restées intouchées, cette pièce n'avait plus aucune âme. Chaque objet n'était plus que marqué d'un souvenir douloureux. Bien sûr, ce lieu renfermait aussi la mémoire de nombreuses scènes radieuses. C'est ici, dans ce lit, qu'étaient nés Jimin puis Sungwoon ; c'est aussi ici qu'elle avait l'habitude de leur raconter des histoires et de jouer avec eux. Avec les années, pourtant, les rires s'étaient tuent, la lueur dans ses yeux et celle de leurs garçons s'était éteinte.

Jimin avait espacé ses visites, abrégé leurs échanges, raréfié ses sourires.

Il ne la reconnaissait pas, ne la comprenait pas.
Puis il avait cessé d'y mettre les pieds.

Coal TrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant