Chapitre 18

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Mais qu'est-ce qui vient de passer la??? On avait failli s'embrasser ou j'étais en train de rêver? J'avais cru que mon coeur sortirait de ma poitrine tellement il battait fort.

On s'était endormies très vite mais je me réveillais très tôt. Mon cerveau avait tourné toute la nuit. Ce qui m'avait valu un sommeil assez agité. Je m'étais imaginé plusieurs scénarios, de la manière d'annoncer à Angèle mes sentiments pour elle. Scénarios qui s'étaient tous fini de la même manière. C'est à dire que je me dégonflais et que je ne lui avouais rien du tout.

Il fallait que je m'aère l'esprit. Silencieusement, je me changeais et me glissais hors de la maison pour aller courir. Je devais me vider la tête, me défouler. Je courais. Je courais, pendant de très longues minutes, pendant plus d'une heure. Je finissais ma course par le plus long sprint que mon corps était capable de supporter. Une fois à bout de force, à bout de souffle, je m'écroulais à terre.

J'étais furieuse. Furieuse contre moi-même. Furieuse de ne pas réussir à dire ces foutus mots : "je t'aime Angèle"!

Pourquoi? Ce n'était pourtant pas grand chose! De simples mots. Surtout venant de moi, je me décevais. Je n'avais jamais eu de problèmes pour parler à qui que ce soit, de n'importe quoi. De colère, j'avais tapé le sol à coups de poings.

J'étais étendue sur le sol. Une légère égratignure sur la main gauche d'avoir tapé au sol. Une légère larme avait coulé le long de ma joue. Une larme ou une goutte de pluie qui commençait à tomber. Je me relevais enfin avant que quelqu'un ne passe et me voit allongée sur le bitume.

Je n'avais plus assez de force pour rentrer en courant, alors je marchais. J'arrivais à la maison après au moins une bonne heure de marche. J'avais tellement couru que je m'étais retrouvée à des kilomètres de chez Angèle. J'étais trempée à cause de la pluie qui n'avait pas cessé de tomber. La mère d'Angèle m'ouvrait la porte. Elle m'avait vue arriver par la fenêtre de la cuisine:

-Oh mais Dua, tu es toute mouillée! Entre, dépêche toi me disait elle

Elle m'attrapait le bras pour me faire entrer et m'amener dans l'entrée.

-Ne bouge pas

Elle allait dans la buanderie et revenait avec une serviette qui devait sortir du sèche-linge puis me la posait sur les épaules.

-Merci beaucoup madame disais je

-File vite prendre une bonne douche, Je vais vous préparer un bon petit-déjeuner et aller réveiller Angèle

-D'accord, merci

Je montais donc à la salle de bain et profitais d'une douche bien chaude. Après quelques minutes, j'étais propre et habillée, je descendais jusqu'au salon. J'y trouvais Angèle, assise à table, devant ce qui devait être notre petit-déjeuner mais qui ressemblait plutôt à un grand buffet.

-Et bah dos donc, vous avez décidé de nourrir tout le quartier? disais je en rigolant pour taquiner la mère d'Angèle

-Vu l'état dans lequel tu es arrivée, je me suis dis qu'il fallait que tu reprennes des forces

Je lui souriais.

-Vous êtes très gentille. Merci, ça à l'air délicieux!

Je m'installais en face d'Angèle et attrapais un verre de jus de fruit car j'avais très soif.

-De quel état parle-t-elle? me demandait-elle

-Oh rien, je suis sortie courir et il s'est mis à pleuvoir donc je suis rentrée trempée

Une peur envoléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant